Ce qui est commercial et/ou fait partie de la consommation de masse n’est pas forçément mauvais… “Ghost in the Shell” est de mon point de vu un exellent anime, que tout les néophytes autour de moi connaissent et appréçient, et qui ne perd pas de charme à être étendu à la consommation de masse.
Ce n’est pas parce que le sujet nous passionne et que l’on connais autre chose que ce qui sort “tout public”, que l’on doit mépriser des titres qui se destinent à ça, et surtout les gens qui les lisent. Pour ma part, je demande pas toujours à un manga de me faire réfléchir. Pour ça, j’ai des yeux pour voir ce qui m’entoure et des oreilles pour entendre. Certes, je ne dis pas non à un bon manga enrichissant de savoir historique/ philosophique / technologique/ etc… Mais comme dis je sais plus qui plus haut qu’est-ce qu’un “bon manga” ? C’est comme tout, c’est une histoire de goûts et de critères personnels!!
Bon, reprennons.
Voilà près de 12 ans que je lis du manga et j’en ai tiré cette conclusion: les mangakas se répètent, prennent de moins en moins de risques en cherchant à innover.
Love Hina n’est pour moi qu’une énième variation sur un thème autrefois assez original qui renouvellait le genre de la comédie sentimentale: Ah my godess! Depuis j’ai vu défiler nombre de séries qui ont toutes leurs qualités propres mais qui dans le fond restent calquées sur un shéma invariable: un héros, des soupirantes archétypées, un zeste de fantasie et beaucoup d’humour. Ex: Tenchi muyo, El hasard, Onegai teacher, etc… Love Hina appartient à cette longue “tradition”, un point c’est tout.
CE que je déplore moi, c’est le manque flagrant d’innovation dans la trame scénaristique depuis une dizaine d’années. Oui cela diverti! Oui on trouve parfois des perles! Mais moi cette situation m’inspire une comparaison avec la crise que traversent les scénaristes de séries télé françaises: en dehors d’une intrigue dans le milieux policier/juridique ou rural point de salut! Buvons le Calice jusqu’à la lie!
Je fais une overdose de ce genre d’intrigues que je suis depuis des années! Que les plus jeunes découvrent Love Hina aujourd’hui sans avoir lu quantité de titres du même acabit ne me choque absolument pas! Moi j’ai bien du Ah my godess en vhs et du masakazu Katsura en veux-tu en voilà sur mes étagères.
Mais voilà, je déplore aujourd’hui la recherche de facilité à laquelle s’adonnent les mangakas et leurs éditeurs sur l’archippel. Comme l’a dit Reiichido c’est du make-money facile avec garantie. Pourtant la qualité est TOUJOURS reconnue! Sans quoi Miyazaki et Takahata ne seraient que d’obscurs inconnus enfermés dans un sombre anonymat ( pléonasme lourd et redondant 😉 ). L’originalité est pour moi un facteur déterminant qui fera la différence entre une oeuvre à grand succès et une oeuvre culte.
Alors de grâce cessez de taxer d’intellectuels rabat-joies tous ceux qui veulent voir les graines restées au grenier germer un jour. Essayez de comprendre les fans qui ont vus tous les gros succès shonen sortir les uns après les autres en France pendant 10 ans avant de voir enfin un jour la traduction de Nausicaä. Et pourtant Dragon ball et Nausicaä ont commencé et fini les mêmes années…
Voilà, c’est juste une petite clarification de la situation. Il me semble salutaire que les éditeurs nippons cessent d’abuser des mêmes recettes et il me semble primordial que les dessinateurs osent un petit peu plus s’aventurer vers des expérimentations, ils ont largement des moyens ( et le talent! ) pour le faire et ceux qui le font eb sont généralement récompensés en rencontrant un franc succès international. Oui le succès n’est pas un mal! Loin s’en faut!^^
Edité par bub le 19-04-2004 à 18:29
Edité par bub le 19-04-2004 à 18:30