25 ans !

Ah Animeland !

J’avais d’abord entendu parler de ce journal via la revue Player One (premier magazine de consoles de jeux vidéos, malheureusement disparu en l’an 2000) qui ne tarissait pas d’éloges à son sujet.

Hélas, Animeland n’étais pas encore vendu à Tahiti (où j’habitais autrefois) mais les articles que je lisais à son sujet me donnaient fortement envie de découvrir ce journal tant plébiscité.

Et puis un beau jour d’été 1997 en Corse, j’ai fait le grand saut et j’ai acheté le numéro double 33/34 avec une magnifique et sensuelle Tam/Hitomi de Cat’s Eye en couverture. Ayant redécouvert avec une immense joie ce grand classique quelques mois auparavant, j’étais curieux de voir comment serait le dossier dédié à cette série animée phare.

La baffe que je me suis pris… Un papier d’une qualité remarquable, des couleurs chatoyantes qui ravissent le regard, des dossiers de fonds passionnants, des articles captivants… J’avais la sensation de découvrir un véritable trésor…

Et surtout, j’étais heureux de voir un journal dédié à l’animation la traitant avec le respect qui lui est dû. C’était difficile en ce temps là, car certains membres de ma famille (sauf mes parents et ma sœur heureusement) se moquaient de ma passion pour les dessins animés en estimant que j’étais trop vieux pour ça, idem pour certains de mes professeurs au lycée… Quel bonheur ce fut pour moi de voir un journal professionnel allant à contre courant de ce préjugé complètement débile et qui démontrait avec maestria qu’à l’instar des œuvres en prises de vue réelle, l’animation s’adresse à toutes les tranches d’âge et n’est sûrement pas cantonné au public enfantin, quoi qu’en disent les esprits prétendument bien pensants et la plupart des médias. J’adorais aussi l’ouverture d’esprit des membres de la rédaction qui s’intéressaient à l’animation en général et pas que Japonaise et qui mettaient en avant des grands noms de l’animation tels que Paul Grimault, Chuck Jones, Don Bluth…

Je m’étais abonné en 1998 jusqu’en 2006 et je n’ai pas loupé un seul numéro au cours de cette période.

Cependant, vers fin 2005, j’ai été déçu par la nouvelle formule optée par la journal: animation internationale quasiment abandonnée, dossiers et articles beaucoup plus superficiels, l’animation japonaise récente privilégiée au détriment des classiques relégués au second plan.

Je n’achetais plus que de temps en temps la revue puisque j’avais résilié l’abonnement. J’ai appris ensuite en 2013 les déboires de la revue qui était menacée de faire faillite et je décidais de l’acheter beaucoup plus régulièrement. Et depuis 2015, le journal connaît un nouvel âge d’or, les dossiers de fond sont revenus et l’ensemble de la revue est redevenue passionnante.

Cela fait 19 ans que je connais Animeland et, depuis la nouvelle formule du jour ale qui est excellente, je ne compte pas l’abandonnder de sitôt ! 🙂

Je partage ma vie avec Animeland depuis maintenant 18 ans. Le milieu de l’animation japonaise et du manga, je l’arpentais déjà depuis quelques années, en solitaire, au milieu des regards étonnés, amusés, ou plus souvent réprobateurs, du genre “mon pauv’ vieux, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de toi !”
Avec AL, l’univers s’étendait ! Animation japonaise et manga en majorité, certes, mais les à-côtés que constituaient ces quelques dossiers sur l’animation française, américaine, russe, entre autres, n’étaient pas pour me déplaire. Je garde aussi en mémoire quelques dossiers qui m’ont donné envie d’en apprendre plus sur quelques auteurs (Matsumoto Leiji, Gô Nagai, Isao Takahata et Hayao Miyazaki) qui à la base ne m’attiraient pourtant pas plus que ça.
Avec le temps on peut devenir un peu trop familier de ces sujets, et penser qu’on a fait le tour, mais en définitive il y a tout un monde à découvrir, encore, et encore et encore ! On peut se diversifier, on peut se spécialiser dans un auteur ou un genre en particulier. On peut même lâcher le domaine pour le retrouver quelques années plus tard avec un nouveau visage, et y porter un nouveau regard. C’est pour cette raison qu’AnimeLand reste encore et toujours pertinent, 25 ans après ses débuts passionnés, et c’est donc encore plus important aujourd’hui de garder cette passion brûlante !
Les nouvelles générations ne sont peut-être pas aussi bien loties que nous l’avons pu être (et encore, tout est relatif, si l’on parle de censure), peut-être sont-elles trop surveillées, trop chouchoutées, effrayés comme peuvent l’être les parents de nos jours, au moindre écart de langage, à la moindre image qui pourrait être mal interprétée.
Il ne s’agit pas d’éduquer cette génération, mais juste de la guider, de l’informer sur la richesse et la diversité de toutes les formes d’animation dans le monde, et AnimeLand a et devrait toujours jouer ce rôle en France !
A toute l’équipe actuelle d’AnimeLand, je vous souhaite le meilleur pour la suite, mais surtout de cultiver ce talent, cette responsabilité, de savoir entretenir la flamme dans le coeur des nouveaux lecteurs qui auront assez de curiosité pour s’ouvrir à un monde aussi riche et passionnant !

Lord Yupa wrote:

Passionnant ! Je suis avide d’apprendre aussi des autres comment ils ont découvert Animeland, dans quel contexte cela se faisait, car finalement en y contribuant de l’intérieur nous manquions un peu de regards extérieurs (malgré, pendant longtemps, la rubrique “Le Courrier des Lecteurs”). C’est surtout dans le spin-off du mag “Le Virus Manga” que je me suis impliqué en continu, hélas au bout de 7 numéros nous dûmes y renoncer (je n’aimais pas le titre quelque peu polémique, mais il fut choisi juste avant de me recruter).

C’est vrai que le terme “Virus” est un peu trop connoté négativement, même si personnellement, je ne le trouve pas mauvais en soit. Peut-être le magazine aurait-il connu meilleur destin avec quelque chose de plus fédérateur, sans le côté maladie ! 😆

Lord Yupa wrote:

Au fond donc, à mon avis, Animeland entre autres rôles a celui d’un pôle multiculturel, jetant des éclairages objectifs et pointus sur la pop-culture moderne japonaise, mais aussi mondiale, sans exclusive ni préjugés d’aucune sorte.

C’est une vision à laquelle j’adhère à 100% ! 😀

OK, mais je reçois à l’instant le mag 209, “25ème anniversaire”, et à la double page “Livre d’Or”, j’ai eu la surprise de lire MON message (“Vieux schnock que je suis… Méfiez-vous des moralistes, combat jamais fini.”) sous le nom-avatar de Xanatos ! or, qu’on se le dise, je suis bel et bien Lord Yupa !
Bon je m’en fiche un peu, d’autant que Xanatos est de mes amis, et aux goûts très souvent proches des miens, mais c’est pas gentil pour lui, car il est bien plus jeune !!

J’interviens après la bataille, mais pour ma part rien d’extraordinaire de toute façon.

J’ai découvert Animeland tardivement avec le numéro 23 à l’été 1996 si mes souvenirs sont bons (il y avait un dossier Yu Yu Hakusho). Le coin presse de mon village n’en recevait qu’un et me le mettait de côté tous les mois. J’ai été fidèle pendant plus de dix ans.

J’ai arrêté de le lire vers 2009 parce que je n’y trouvais plus mon compte, mais je suis resté ici parce qu’il y avait les copaings et qu’on y apprend toujours plein de choses.

Et j’ai repris depuis l’été dernier et lis Animeland assidument depuis, je suis réconcilié avec le mag. Merci à vous