Comme des Bêtes
Réalisation: Chris Renaud, Yarrow Cheney
Max est un chien qui coule des jours heureux avec sa maîtresse bien aimée qui l’a adopté depuis son plus jeune âge. Il s’entend à merveille avec elle et attend toujours avec impatience et ferveur son retour à l’appartement à chaque fois que celle ci sort pour aller au travail ou faire des courses.
Cependant ses amis animaux voisins en profitent toujours pour faire les 400 coups dès que leurs propriétaires font les quatre cents coups et s’éclatent… comme des bêtes ! ^_^
Cependant, un beau jour, la maîtresse de Max ramène un énorme chien prénommé Duke qu’elle a également adopté et qui deviendra son “frère”… Max ne l’entend pas de cette oreille, pas question que cet intrus ventripotent lui vole l’amour et l’affection de sa maîtresse ! Il fera alors tout pour se débarrasser au plus vite de l’importun… Sans se douter que tous les deux, ils seront embarqués dans un périple auquel aucun des deux ne s’attendait…
Comme des Bêtes est une production des studios Illumination, bien connu pour leur trilogie culte de Moi, Moche et Méchant avec l’inénarrable Gru et les inoubliables Minions.
Le postulat de départ est assez amusant lorsque l’on voit des animaux se livrer à des activités à lesquelles leurs maîtres ne s’attendent guère lors de leurs absences.
Un des gags qui m’ont fait le plus rire, c’est le caniche gracieux et sophistiqué qui écoute de la musique classique lorsque son maître est là, alors que pendant son absence, il écoute du Hard Rock A DONF !!!! 😆
Cependant un scénario léger comme celui ci tiendrait pour un court métrage mais pas pour un film… Heureusement les scénaristes ne se sont pas fourvoyés dans cette erreur, le film bénéficiant d’une intrigue rocambolesque, rythmée et pleine des péripéties cocasses et prenantes. 🙂
J’ai en tout cas apprécié que le récit s’éloigne de certains clichés habituels. Gidget la chienne amoureuse de Max part à sa recherche depuis qu’il a disparu. Si au début, elle est assez naïve et candide (elle relâche un aigle qui la manipule et qui a pour but de la dévorer), elle prend peu à peu de l’assurance, elle est entreprenante et courageuse, sait se faire respecter et est une bonne meneuse de groupe. Elle parvient par exemple à convaincre les amis de Max de lui venir en aide, eux qui initialement n’étaient pas très chauds à risquer leurs vies pour sauver la sienne.
Mais le must, c’est de la voir sauver son bien aimé en flanquant une dérouillée magistrale à une ribambelle d’animaux belliqueux qui cherchaient à nuire à l’élu de son coeur !
Cela nous change agréablement des jouvencelles en détresse totalement incapables de se défendre et attendant bêtement de se faire sauver par des bellâtres ! Un cliché que l’on voit dans de trop nombreux films d’animation (et live).
On a aussi quelques clins d’oeil à des classiques du cinéma. Quant Papi le chien handicapé moteur drague Chloé la chatte (une amie de Max) et que celle ci lui répond “Mais enfin, je suis une chatte !” et que celui ci répond “Personne n’est parfait !” c’est une référence au film “Certains l’aiment chaud” lorsque Jerry/Daphné dévoile à Osgood qu’il est en fait un homme et ce dernier lui répond “Nobody’s perfect” !
Dans un appartement, on voit un homme nourrir son oiseau et sur le mur on peut voir une affiche du film culte Les Oiseaux de Alfred Hitchcock.
Enfin, le moment où Max tente de secourir Duke enfermé dans une cage dans un camion (suspendu dans le vide), avec les vitres se fêlant petit à petit est un hommage à une scène similaire du film Le Monde Perdu (la suite de Jurassic Park) de Steven Spielberg.
J’ai juste un petit regret:
quand Duke apprend avec stupeur que son ancien maître qu’il aimait tant est décédé, j’aurai apprécié de le voir réaliser ce qui s’est passé et faire son deuil. Une occasion loupée de faire une scène émouvante, d’autant plus que l’évocation de son passé était touchante
…
J’ai bien aimé également Pompon, le lapin constituant l’antagoniste du film qui est survolté, impétueux, un peu (beaucoup) foufou mais néanmoins très drôle ! 🙂
En définitive, Comme des Bêtes est un très bon long métrage d’animation, cocasse, dynamique et dont les personnages sont attachants. On saluera aussi le soin accordé aux décors, vraiment magnifiques, New York étant impressionnante dans ce film.
A noter au sujet de la VF que Max est interprété par… Philippe Lacheau ! Rôle dans lequel il était très bon et qui démontre qu’il était déjà rompu à cet exercice avant City Hunter -Nicky Larson Private Eyes où il doublait avec brio le personnage de Christopher King.
J’ai également trouvé Dorothée Pousseo (Deedee dans Le Laboratoire de Dexter, Adamaï dans Wakfu, Catra dans She-Ra et les princesses au pouvoir) géniale dans le rôle de Gidget dont elle a su faire ressortir à travers son jeu toute la sympathie et l’enthousiasme ! 😀