#TBT : Vision d’Escaflowne

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Le 24 septembre 1996 était diffusé au Japon le dernier épisode de Vision d’Escaflowne (Tenkû no Escaflowne). Vingt ans plus tard, la série reste un classique inscrit au panthéon de la japanimation, une pépite qu’on regarde encore avec un plaisir non dissimulé.

C’est durant un voyage au Népal que Shoji Kawamori, déjà à l’origine de Macross (série qui révolutionna l’animation japonaise) eut l’idée du projet Escaflowne. Hitomi, une adolescente réservée se défoulant dans l’athlétisme se retrouve téléportée sur Gaea, planète lointaine d’où elle peut voir la Terre, surnommée « Lune mystique » par les autochtones. L’empire de Zaibach cherche à dominer ce monde de fantasy, où vivent des êtres hybrides humains/animaux, grâce à ses forces armées équipées d’armures géantes.

escaflowneProclamée « Déesse des vents », Hitomi est la seule à pouvoir réveiller le Guymelef, robot géant piloté par Van Fanel, un jeune guerrier frondeur, le seul instrument à la disposition des habitants de Gaea pour lutter contre l’invasion. Désormais chargée d’une immense responsabilité, la jeune fille est au centre d’un triangle amoureux entre Van et son parfait opposé Allen Schezar, noble escrimeur aux allures aristocrates…

It’s all in the mix

Vision d’Escaflowne a bouleversé l’industrie de l’animation japonaise en s’affranchissant des codes en vigueur à l’époque. Réservées aux titres de science-fiction, les robots géants s’intègrent parfaitement à un univers d’heroic-fantasy, pendant que la trame scénaristique alterne éléments shôjo (atermoiements amoureux) et shônen (combats frénétiques) dans une parfaite harmonie.

Outre le fond, la série s’illustra par un niveau technique et artistique encore rarement égalé aujourd’hui. Kazuki Akane (Noein, films de Code Geass) a su trouver une mise en scène s’accordant à tous les genres abordés par Escaflowne avec l’aide d’artistes dont la renommée n’est plus à prouver, comme Nobuteru Yuuki (Lodoss, Paradise Kiss, Orange) au chara design. Le tout est porté par une BO symphonique somptueuse signée Yoko Kanno (Cowboy Bebop, Wolf’s Rain) qui initiait à cette occasion une longue collaboration avec Maaya Sakamoto, encore lycéenne à l’époque, qui faisait ses premiers pas dans l’univers du doublage et de la chanson. Devenue instantanément culte, la série s’est conclue sur un film exceptionnel sorti en 2000 qui lança un nouveau studio, BONES, destiné à un brillant avenir.

Carton à l’échelle mondiale, Vision d’Escaflowne a même eu l’honneur d’une diffusion à la télévision française sur Canal + en 1999, conquérant un public plus large que la simple sphère des animefans. AnimeLand ne s’y était pas trompé, en consacrant deux couvertures (n°30 et n°60) à la série qui, en 2016, réunit encore adolescents et quadragénaires pour sa qualité intemporelle.

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NdJ

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