Pour se distinguer dans la flopée d’œuvres cyberpunk parues dans les années 90 au Japon, il fallait caractériser son œuvre. Quand Ghost in the Shell regorge de détails techniques, quand Bubblegum Crisis joue la carte des femmes fatales, Silent Möbius a opté pour le mysticisme.
Débuté en 1988 dans les pages du Comic Dragon de Kadokawa, Silent Möbius se termine en 1999… année où débute l’intrigue conçue par Kia Asamiya. Une expérience qui tourne mal par la cupidité d’un assistant, et patatras, un portail dimensionnel permet à des créatures démoniaques d’attaquer Tokyo. Pour lutter contre l’invasion, la mégalopole a créé l’Attacked Mystification Police, dont le lecteur découvre les missions en l’an 2023, aux côtés de Katsumi Liqueur, fille du scientifique responsable de l’ouverture du portail…
Si le mangaka s’est inspiré du film Blade Runner pour les paysages urbains de son Tokyo du futur, il a su s’en distancier avec cet univers où technologie et magie ne sont jamais bien éloignées, à l’image du jeu de rôle Shadowrun. Le titre a donc trouvé un écho à travers le monde auprès des rôlistes, qui ont accueilli à bras ouverts le manga, les deux films animés (1991 et 1992) et la série TV (1998). A travers le monde… sauf en France, où les deux tentatives de publication du manga ont échoué !
A l’approche de 2023, Asamiya a relancé sa série culte en 2013 dans une suite bouclée en trois volumes, Silent Möbius QD. Mais c’est un support inédit qui s’ajoute à la liste des adaptations de la saga cette année : le théâtre ! Neuf représentations se tiendront au Theater Sun Mall du Shinjuku, du 29 mars au 2 avril : de quoi inciter Kadokawa à republier le titre vieux de 25 ans.
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.