Icône de la pop-culture japonaise, le héros créé par Leiji Matsumoto a connu de nombreuses adaptations animées sur tous les supports possibles. Pour (re)découvrir l’origine de ce parcours, il faut remonter quarante ans en arrière…
En 1974, la série Space Battleship Yamato révolutionne l’animation japonaise qui prend un virage vers la science-fiction, boosté par l’arrivée de Star Wars. Toei Animation se tourne donc logiquement vers Leiji Matsumoto, déjà impliqué dans Yamato, pour adapter en série animée son manga Captain Harlock. Formé par Osamu Tezuka, le réalisateur Rintaro travaille conjointement avec le mangaka, de sorte que les 42 épisodes de la série et les 5 tomes du manga paraissent parallèlement sans que les deux supports ne se nuisent.
A l’aube du troisième millénaire, en 2977, la Terre a colonisé de nombreuses planètes et vit dans l’opulence. Abruti et amorphe, le peuple n’a pas conscience que les Sylvidres, une race d’aliens combattantes, menacent de les envahir. Seul Albator, aux commandes de l’Atlantis, lutte pour la salut de la planète bleue, mais sa rébellion semble mal partie : le gouvernement corrompu le déclare hors-la-loi et l’accuse des atrocités commises par les Sylvidres !
Anti-héros romantique et torturé, Albator impose son charisme et sa nostalgie dans un paysage animé jusqu’ici dédié aux fonceurs impétueux. Portée par la bande-son mélancolique de Seiji Yokoyama, Albator 78 triomphera à travers la planète, tout comme sa suite/relecture Albator 84, et plus particulièrement dans notre pays. Le soin apporté à la version française, notamment dans son casting y contribue pour beaucoup : ainsi Richard Darbois, voix du héros en 1978, a narré le prologue de la version doublée du long métrage de 2013 !
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