D’aussi loin que l’infini, il descend jusqu’ici souffler ses quarante bougies. Bon anniversaire au Capitaine Flam, pionnier de l’animation nippone en France !
En mission dans une station en orbite autour de la Lune, les scientifiques William et Elaine Newton travaillent d’arrache-pied avec le professeur Simon Wright. Au décès de ce dernier, ils transplantent ainsi son cerveau dans un robot volant, avant de concevoir deux androïdes – le colosse de métal Craig et le métamorphe Mala. Quand leur base est attaquée, les Newton ont juste le temps de confier leur bébé Curtis à cet étrange trio avant de mourir. Une fois adulte, sous le pseudonyme Capitaine Flam, Curtis fait régner la justice à travers la galaxie…
Inspirée par Captain Future, récits pulp des années 40 signés Edmond Hamilton, la série entre en production chez Toei en 1978, un an après le décès de l’écrivain ! Est-ce pour cela qu’elle est aussi respectueuse de l’œuvre originelle ? Chacune des 13 nouvelles se développe sur quatre épisodes (soit un film d’1h20), une astuce qui permet de fidéliser le téléspectateur sans le prendre en otage. Diffusée sur NHK, la série n’hésite pas à insister sur les explications scientifiques plausibles du professeur Simon, apportant un côté didactique à l’esprit space-opera.
Ces efforts scénaristiques font encore aujourd’hui la force de Captain Flam, série qui accuse deux fois son âge : l’animation quadragénaire est loin des standards actuels, et les rebondissements des années 40 font sourire aujourd’hui. Mais la mythique bande-son funk-jazz de Yuji Ohno fait rapidement oublier ces défauts, et l’on apprécie d’autant plus le message faussement désuet de Capitaine Flam : mieux vaut utiliser son cerveau que ses muscles pour sortir d’un mauvais pas !
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.