Illustratrice sur tablette numérique, accro aux réseaux sociaux, la dessinatrice de The Promised Neverland incarne une nouvelle génération de mangakas.
Sa naissance, le 17 janvier 1988, arrive peu avant la fin de deux époques. L’ère Showa, d’un côté, et le règne d’Osamu Tezuka, qui disparaissent tous deux en 1989. La jeune fille connaît donc l’âge d’or de la BD japonaise (le Shônen Jump atteindra son record d’impression à 6,53 millions d’exemplaires en 1994), sans jamais être noyée dans l’ombre du Dieu du manga. Pour elle, d’ailleurs, ce métier n’est absolument pas un rêve de gosse, comme elle le confiera en interview. Par conséquent, elle ne se vexe pas en voyant ses premiers travaux refusés par les éditeurs quand elle les envoie en 2008, à tout juste 20 ans.
C’est grâce à l’industrie du livre pour enfants que la jeune femme fait ses premières armes dans le dessin. Une grande partie des œuvres auxquelles Posuka Demizu participe est d’ailleurs adaptée de programmes audiovisuels destinés à la jeunesse préexistants – citons ainsi Hannakappa ou Les Tortues Ninja. Malgré son talent déjà perceptible, la jeune illustratrice peine à faire son trou, et doit accepter des piges rémunératrices pour des publi-rédactionnels vantant des jeux de cartes à jouer et à collectionner à destination des petits enfants tels que Great Animal Kaiser ou Oreka Battle. Bien qu’elle doive enquiller un petit boulot dans la restauration en parallèle pour joindre les deux bouts, elle connaît alors le plaisir des premières séances de dédicaces, en particulier avec le public enthousiaste que sont les bambins !
Pendant ce temps, l’éditeur Shueisha cherche d’arrache-pied la personne apte à mettre en images le scénario de 300 pages que lui a apporté le jeune auteur Kaiu Shirai. Après deux ans à écumer Internet, leur choix se porte sur Posuka Demizu ! Elle doit tout d’abord faire ses preuves sur un one-shot, Poppy no negai, publié sur la plateforme numérique Shônen Jump + avant d’entamer, en 2016, le grand projet The Promised Neverland. Avec son dessin versatile (souple et lumineux sur les enfants, raide et angoissant sur les monstres) et ses effets de perspective renforçant l’angoisse du script, elle contribue au succès de la série… tout en continuant de publier régulièrement ses illustrations en couleurs sur son compte Twitter, à savourer dans le recueil art-book Pone sorti aux éditions Kazé ! Si la série plébiscitée a pris fin en juin dernier, Kaiu Shirai et Posuka Demizu lui offrent un nouveau chapitre one-shot en octobre. En attendant la prochaine étape de la carrière de la jeune dessinatrice, AnimeLand vous propose de revenir sur la saga qui l’aura mise sur le devant de la scène dans un numéro exceptionnel !
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