Avec Card Captor Sakura, CLAMP tentait de rénover son style, conforté dans leurs choix par l’engouement du public envers la très bonne adaptation animée du studio Mad House. Angelic Layer est leur second essai avec un design plus simplifié, à l’encrage jouant avec le noir et le blanc purs, cependant doté d’un scénario toujours enfantin mais efficace.
Qu’en est-il de l’adaptation animée actuellement en cours de diffusion au Japon ? Reprenant dans les grandes lignes l’histoire du manga, nous suivons Misaki, 12 ans, déménageant chez sa tante tokyoïte Shouko, afin d’y poursuivre ses études. Elle ne tarde pas à découvrir un nouveau “jeu” à la mode, l’Angelic Layer, une compétition où des enfants s’affrontent par l’intermédiaire de petites poupées androïdes appelées Anges. Misaki va ainsi acquérir une poupée qu’elle nommera Hikaru et qu’elle entraînera, tant bien que mal, jusqu’à parvenir à des compétitions de hauts niveaux ! Sur sa route, Misaki rencontrera de nombreux alliés en la personne de Icchan, un étrange savant fou qui semble assez proche de sa famille, d’Hatoko, une fillette de 5 ans possédant l’un des anges les plus redoutables du tournoi, mais aussi de nombreux camarades de classes qui l’encourageront dans ses aventures ! Parmi les gros changements vis à vis du manga, on peut noter que certains personnages interviennent plus tôt dans la série comme un ange invincible nommé Wizard. Celui-ci apparaît dans le volume 4 du manga. Dans le dessin animé, il apparaît dès le troisième épisode dans une anecdote spécialement conçue pour la série. À suivre.
Malgré un scénario académique, qui selon certains, lorgne du coté de Pokémon dans le principe, CLAMP réussit en contrepartie à dresser une nouvelle fois une galerie de personnages forts sympathiques et originaux, tel Misaki qui, contre tout cliché, n’est pas une combattante sans fond comme un certain Sacha. Elle acquiert Hikaru pour s’amuser, mais peut-être aussi pour y projeter sa personnalité chétive mais sincère. De même, tous les personnages de la série sont plus fouillés au niveau du caractère et du relationnel que dans le manga, qui déjà, est nettement moins ambigu et compliqué d’un point de vue sentimental que Card Captor Sakura.
Contre toute attente, ce n’est pas Mad House qui s’occupe de l’adaptation télévisuelle mais un autre studio quasi-inconnu nommé Bones. Le résultat est une série aux dessins simples, assez proches du design du manga, moins fins que dans Card Captor Sakura, mais possédant des couleurs beaucoup plus chatoyantes. L’animation est correcte, sans plus, mais atteint parfois un très bon niveau lors de nombreuses scènes d’action, elle reste soutenue par une mise en scène enlevée et rythmée ! Ajoutons quelques effets numériques discrets mais de bon goût (écrans 3D, champ d’énergie, etc.), et nous obtenons un ensemble enrichi par une partition musicale à majorité symphonique de TANAKA Kôhei (Sakura Wars 3), et dont les envolées lyriques et hollywoodiennes devraient ravir les amateurs appréciant déjà l’ambiance musicale de Card Captor Sakura. Ainsi, Angelic Layer est une série rafraîchissante, parfois drôle, destinée au grand public. Sa réalisation honnête mais dynamique fait que l’on peut y revenir plusieurs fois sans se lasser,ne serait-ce que pour les génériques chantés par ATSUKO Enomoto (“Be my Angel”) et le groupe HAL (“Ethe Starry Skyê”), bien connu des fans de J-Pop nippones !
Remerciements à Alexandre RECHER et Amaury GICQUEL
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