Pour mémoire, le GI Joe est un commando de l’armée américaine, constitué d’hommes et de femmes sélectionnés pour leurs aptitudes au combat, et leur spécialisation dans un domaine particulier : transmission, investigation, camouflage, close-combat, espionnage, infanterie etc… Ce collectif a pour but de lutter contre les organisations terroristes qui menacent le globe. Leur principal ennemi : l’organisation terroriste Cobra, entité comparable au Spectre dans James Bond ou à l’Empire dans Star Wars. Cobra cherche à devenir de plus en plus puissant et à asservir les nations du monde entier.
Cette série va chercher son intérêt premier dans les aventures d’un groupe plutôt que de ne se focaliser que sur celle d’un héros en particulier, ainsi chaque épisode relate le passif d’un ou plusieurs GI Joe, sachant que l’équipe rassemble pas moins d’une quarantaine d’individus. De même la spécialisation de chaque membre de Cobra ou de GI Joe a un lien direct avec des actions précises. Ainsi, le GI Joe nommé Snake eyes (maître en Ninjutsu) et le membre de Cobra (lui par contre Ninja-assassin) nommé Storm Shadow, seront souvent présents dans des opérations d’infiltrations, ou confrontés l’un à l’autre. Autre exemple : un des capitaines des Cobra, le major Bludd (ancien mercenaire spécialisé dans les armes d’infanterie, ayant un passif fait de négociations mafieuses pour le compte de différents cartels de trafic de drogue) se verra délégué des missions de transactions et d’achat de matériel important tel que de l’armement, ou des renseignements. On pourrait citer autant d’exemples qu’il y a de personnages.
L’intérêt second réside dans la diversité des scénarios, assez variés pour ne pas lasser son public. On nous présente les personnages au fur et à mesure de chaque trame : toute nouvelle histoire fera référence au background des individus présentés dans les épisodes antérieurs. L’univers est assez riche pour s’y noyer. Pour preuve, la gamme de jouets qui en découle, sortie chez Hasbro, au moins équivalente en quantité à celle de Star Wars, ne fait que révéler l’effort qui a été consacré à la création d’un monde. Un monde axé sur l’armement, mais non pas moins étonnant dans la diversification à l’intérieur des groupes. L’aviation, l’infanterie, les forces navales, les forces d’infiltrations, les bases, tout y est. De même, les engins et les légions, d’ailleurs impressionantes, surtout chez les Cobra, sont dotées chacune de leurs propres codes vestimentaires, faisant références à leur hiérarchie ou spécialisation.
Après ce petit débriefing qui nous a remis dans le bain, revenons à notre tout nouveau comics édité par Image, haut en couleur et d’une bonne qualité graphique. Il reprend tout ce qui a été cité ci-dessus et reste donc, pour le plus grand bonheur des fans, fidèle à la série. La première différence se situe au niveau du graphisme, plus fin, plus étoffé, plus détaillé. la nouvelle édition arbore la patte et les dialogues des comics de chez Image (Spawn, Witchblade, Crimson…), les dessins apportent un caractère plus sévère aux différents protagonistes. Le commandant de l’organisation Cobra, ainsi que ses sbires, sont dotés maintenant d’un coté plus inquiétant et sérieux.
Alors que, dans la série animée, les velléités machiavéliques de domination des Cobras étaient bien là, il leur manquait un vrai coté « Bad Guys ». A notre grand regret, les meneurs du clan Cobra avait parfois du mal a être pris totalement au sérieux, en particulier à cause de certaines répliques enfantines dues, dans la majeure partie des cas, au ton, à la traduction et à l’interprétation des voix françaises (qui, de plus, allaient souvent trouver leurs sonorités dans les aïgus). Le nouveau comics nous présente aujourd’hui des personnages plus réalistes, qui n’hésitent pas à jurer.
Une étape est également franchie en terme de réalisme et de violence : on s’y frappe, le sang coule, les gens meurent. Tout ceci, au contraire de l’animé, où, en VO comme en VF, tout était fait de manière à ce que la violence soit cryptée ou dissimulée.
La richesse vestimentaire des légions Cobra et des troupes GI Joe, hiérarchisée par spécifications, a été conservée dans ce nouvel opus , et enjolivée grâce aux nouvelles mises en couleur de Hi-fi Colour Design, ainsi qu’ aux coups de crayons de Steve KURTH et Mike NORTON.
Les auteurs ont aussi développé les rapports humains des différents personnages sur les bases fondées depuis la fin de l’édition comics de Marvel. Ainsi Snake-eyes finira enfin par demander la main de Scarlette, projet qui était tombé à l’eau à la fin de la première série. On apprendra également l’existence de Billy, le fils du commandant Cobra, qui, fatigué d’être victime de cette réalité, veut s’engager chez les GI Joe pour stopper son père. Et aussi bien d’autres nouveautés qui ne seront pas dévoilées ici, de peur de vous gâcher l’intrigue.
Cette nouvelle édition, d’une bonne qualité d’ensemble, ravira donc les fans et donnera peut être envie aux autres de découvrir le monde de GI Joe. Le principal frein à la volonté de découvrir cette série pourrait être l’aspect patriotique Américain qui s’en dégage dès la première lecture. Frein d’autant plus présent aujourd’hui que la politique internationale des Etats-Unis renchérit sur ce sentiment. Et pourtant, GI Joe a real American hero, demeure un exercice de pure fiction. A ce titre, les Japonais n’auraient jamais participé à une oeuvre de propagande américaine. Il vous faut donc voir la série ou lire ce comics, vidé de tout a-priori. Il existe à ce jour 14 numéros disponibles : aucune version française n’est prévue, mais vous pouvez trouver les V.O. dans toutes les bonnes librairies spécialisées Comics.
Sachez aussi qu’il existe un film de 90 minutes de GI Joe, édité chez Echo, et distribué par CBS/FOX VIDEO. Celui-ci n’est pas récent, et il sera certainement difficile de se le procurer. Voir peut-être dans des brocantes ou des magasins spécialisés en vieilles vidéo. Il existe également un DVD zone 1 regroupant plusieurs épisodes, baptisé Arise, Serpentor arise.
De nombreux renseignements et produits disponibles sont à retrouver sur :
www.joeheadquarters.com
www.qktheatre.com
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