C’est normal Gotch : regarde la date d’envoie du message….quand au contenu de cet article hum hum “cherche” “cherche” (Petite parenthèse : formidable la puissance d’ellipse de l’écriture ! En plus, je ne peux taper ça qu’avant ou aprés avoir cherché, donc c’est ridicule) le voici : (Je ne l’ai pas trouvé dans la partie revue de presse du site d’Animeland, j’espère que je ne copie pas pour rien)
Astérix pourra-t-il résister aux mangas ?
Jean-Louis Guez de Balzac doit se retourner dans sa tombe. Cet homme de lettres du XVIIeme siècle, “restaurateur de la prose classique”, serait horrifié par les évènements qui se sont déroulé dans sa ville natale. Angoulême a en effet accueilli 150 000 personnes, le mois dernier, au festival de la bande dessinée. Et, cette année, le champion de la pureté de la langue française a des raisons d’être encore plus exaspéré que d’habitude. Car une véritable mangamania balaie la France. Ces “romans en images” japonais, souvent violents et pornographiques, ont représenté l’an dernier prés de un tiers des 1860 bandes dessinées publiées en france, contre 20% en 2002 et moins de 10% en 2001. La vitesse de ce raz de marée en fait l’une des mutations culturelles les plus spectaculaires depuis que Hollywood a écrasé l’industrie européenne du cinéma. La génération qui a grandi en regardant les dessins animés japonais dans les années 80 lit aujourd’hui des mangas, pas Molière. Le risque est que la France finisse par ressembler au japon, où 40% des publications sont des bandes dessinées, et où de moins en moins de gens lisent des ouvrages sérieux.
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La subtilité croissante des mangas publiés en France permet aux éditeurs de se défendre contre la critique selon laquelle ils corrompent la jeunesse. “Si nous n’avions pas eu les mangas, toute une génération serait restée assise devant la télévision et n’aurait jamais tenu un livre entre ses mains” observe Jacques Glénat, PDG du groupe d’édition du même nom, lequel publia Akira, le premier best-seller du genre, en 1991.
Avec cette vision optimiste du phénomène, M Guez de Balzac va pouvoir reposer en paix.
Jo Johnson, Financial Times (Extraits)