Citation (Tom le chat @ 06/05/2013 20:45)
Pour nuancer, quand j'allais encore à la laverie c'était normal de retirer le linge de quelqu'un et de le mettre dans un coin (propre) quand sa machine était terminée. Quand on attend son tour, on n'a pas envie d'attendre 1/4 d'heure que la personne daigne venir retirer son linge. Par contre, c'est effectivement assez surprenant que quelqu'un ait mis tes vêtements au sèche linge, d'autant que ces machines aussi sont payantes. Une étourderie peut-être?
Ah, mais bien sûr que c'est normal. Je pratique moi-même le vidage quand c'est nécessaire (et j'ajoute: c'est pas cool de ne pas vider la mégagrosse machine qui sert aux célibataires paresseux et aux familles nombreuses comme j'ai vu dimanche, la fille est venue récupérer son linge une heure après la fin du cycle). J'évite aussi de traîner le dimanche parce qu'il y a du monde et que le monde a besoin de machines. Ce qui l'est moins, en revanche, c'est de mélanger les vêtements avec ceux d'autres gens, dans un sèche-linge de surcroît.
Une étourderie? Non, en méditant un peu, je crois que j'ai fini par reconstituer le drame. Quand je suis arrivée, il y avait ce grand gars qui faisait sécher la lessive qui contenait mes vêtements mélangés à d'autres. Sa copine a dû lui dire d'aller sécher son linge, voici les faits tels qu'ils ont pu se dérouler:
“Chérichoute, tu me demandes d'aller sécher le linge? Mais où seront nos vêtements? Comment vais-je les retrouver au milieu de ces machines qui se ressemblent toutes?
-Ne t'en fais pas, ils seront dans des bassines, chérichou, parce que les gens vident les machines. J'en ai fait deux, de lessives.”
Monsieur va à la laverie, deux bassines sont pleines: les vêtements de Sharbett dans l'une, ceux de Mme Chérichoute dans l'autre.
Monsieur: “Ah! je trouve nos vêtements dans des bassines comme Chérichoute l'avait prédit, elle est trop forte, ma louloute. Hop, je mets tout à sécher! C'est pas grave si je rencontre des pantalons que je ne connais pas, tiens, cette culotte non plus, je la connais pas, et celle-là non plus. Boah, les culottes, ça apparaît un peu n'importe où et n'importe comment*. Et voilà, ma femme va être fière de son homme!”
Sur ces entrefaites arrive Sharbett, effrayée, puis furax qu'on ait fait n'importe quoi avec ses affaires à elle qu'elle en n'a pas d'autres. En voyant ce spécimen bipède vaguement femelle fulminer et souffler des naseaux, M. Chérichou se sent très vite obligé de dire “Euuuh, c'est pas moi, je sais pas ce qui a pu se passer.” Il s'éclipse avant que Sharbett ne comprenne qu'il était le proprio de la lessive mélangée.
A la fin du cycle, M. Chérichou est revenu accompagné d'une jeune femme. Elle a sorti son paquet, fouilla et geignit “Il y a des choses qui sont pas à moi.” Je répondis par télépathie que c'étaient pas les miennes non plus, j'avais tout trié et récupéré, du moins je l'espérais, et m'énervez pas, hein. Elle quitta la laverie sans un mot, mais visiblement fort contrariée.
M'étonnerait qu'il revienne chercher la lessive, çui-là.
*Oui, j'en rajoute un peu beaucoup pour taquiner nos amis les hommes ^^