Bonjour a tous! J’ecris aujourd’hui car je tiens a réagir (oui, je sais, un peu tardivement j’en conviens, mais je viens seulement de finir le bouquin alors c’est pas ma faute ! ^^) à l’article suivant écrit par Nicolas PENEDO sur le site d’AnimeLand, concernant le « Château Ambulant » de Miyazaki.
http://www.animeland.com/index.php?rub=articles&id=639
Alors premier point: considérer que Princesse Mononoke & Le Voyage de Chihiro sont les œuvres le moins intéressantes du maître, je trouve ça un peu gonflé, d’autant plus qu’aucun argument n’est avancé (je ne pense pas être le seul à penser que ces 2 films sont des œuvres vraiment fortes, et nous aurions peut être voulu connaître le fond de pensée du journaliste…).
Ensuite concernant le Château en lui même, tout d’abord je précise que j’ai vu le film une première fois en VF, puis en VO, et que, avec mes amies & cousine, nous avons vraiment aimé, et été touchés par un univers coloré, des personnages sympathiques et une histoire qui, je tiens a le dire, tiens la route a mon avis. Ensuite une amie ayant eu le bon goût d’acheter le bouquin écrit par Diana Wynne Jones, je l’ai lu par curiosité, et je peux dire a présent en toute connaissance de cause que le Sempaï s’en est pas si mal tiré compte tenu de l’article plutôt sombre qui me fait réagir…
Commençons par Sophie puisque c’est la que commence l’article : On ne sait quasiment rien sur elle eu début, excepté son métier & son peu de motivation apparent : d’accord sont exclues ses histoires avec sa belle mère, sa sœur & sa demi soeur, mais il ne faut garder à l’esprit qu’il a fallu faire court d’une part, ne garder que ce qui sert a l’histoire, et d’autre part qu’en adaptant, à mon sens, on réinvente l’histoire originale : ne pas s’attendre donc à du copié collé !
Ensuite le changement de caractère : Sophie fut taciturne & discrète dans sa « jeunesse » : elle sera enjouée & dynamique dans sa « vieillesse » ! Pourquoi critiquer Miyazaki pour ce changement soudain ? Pour une fois il reste fidèle à l’œuvre originale : Sophie devient bel & bien toute enjouée dans le livre : elle a moins honte d’elle même (elle se dit qu’à cet age on est blasé de ce genre de choses), devient plus curieuse de tout car en se soustrayant à son rôle d’ « aînée » (sa vie se résumant à l’héritage de la boutique, et point barre), une sorte de liberté l’anime, etc. Ainsi ce n’est pas la vieillesse qui lui redonne la pêche, mais je pense sa condition, qui évolue (moi je le vois comme ça en tout cas).
En quoi Miyazaki est il un machiste ? Encore une fois il n’a fait qu’utiliser la matière première qu’il avait : Sophie se donne un mois avec Calcifer pour trouver le secret qui le lie a Hurle : il fallait bien l’occuper tout ce temps la sans éveiller les soupçons de Hurle ! Elle pense bien dans le roman à se faire passer pour une vieille tante oubliée (ruse qu’elle reprendra pour expliquer à Hurle & Michael sa connaissance de ses sœurs…), mais pense lucidement que ça ne marchera pas : elle squatte donc à un poste qu’elle sera sure qu’il durera vu l’état du « taudis ambulant » : femme de ménage ! (Diana Wynne Jones serait elle une indécrottable machiste ? ^^)
Après vient le thème de la guerre : Nicolas PENEDO semble s’offusquer de ne pas savoir ni contre qui elle a lieu, ni pourquoi… Mais est ce vraiment là l’important ? L’opinion de Miyazaki à ce sujet est connue depuis des lustres (Nausicaä, Porco Rosso, etc.) : la guerre est une sainte connerie on est d’accord ! Et ce quelque soit les acteurs ou les raisons ! D’ailleurs Hauru le dis bien en voyant un vaisseau militaire : « Amis ou ennemis ? Qu’importe, ce sont des assassins ! »). Même chose en ce qui concerne le rôle d’Hauru dans celle ci : Miyazaki s’incarne en lui pour tenter de la stopper ou au moins de la freiner, et c’est là tout ce qui compte, car le véritable fil du film, à la manière d’un bon « Larme Ultime » où la guerre n’est qu’une toile de fond, un contexte pour faire évoluer les personnages devant les épreuves qu’elle génère, étant l’histoire d’amour des protagoniste, oasis sensée au milieu de la folie humaine !
Enfin deux choses rigolotes : 1°/ Sulliman (Benjamin Sullivan) dans le bouquin est un homme ! Le professeur de magie de Hurle en revanche, est bien une femme, et se nomme Mme Tarasque. Miyazaki a tout simplement combiné les deux personnages… Je trouve qu’il arrive bien à retomber sur ses pattes, puisque ceci est bien cohérent dans son remaniement de l’histoire… et 2°/ une des quatre portes dans le bouquin (repère noir !) donne tout simplement, a la place du champs de bataille, sur le pays natal de Hurle, à savoir… le Pays de Galles ! (« il y a un pays de la gale ? » s’interroge Sophie… ). Ainsi Hurle a-t-il un pied dans notre monde… sous le nom enchanteur d’Hubert Berlu ! /happy.gif” style=”vertical-align:middle” emoid=”^_^” border=”0″ alt=”happy.gif” />), et puis vive l’OST aussi!!
Bon… je serai d’accord avec le journaliste sur un point quand même : la fin est j’avoue un poil torchée ! mais bon… d’un coté le livre ça torche aussi je trouve ! Mais pas de la même manière ! (le rôle de l’épouvantail étant tout simplement pas du tout le même par exemple…)
Donc voilà je tenais à dire ce que j’avais sur le cœur en lisant cet article (c’est bizarre, dans le n° 107 et le HS n° 5, certes Sébastien CELIMON & Julien BASTIDE nuancent le film, mais aucun n’a été cassant à ce point ! Comme quoi les goûts et les couleurs… Au moins ça aura fait réagir une personne…)
Comme quoi, vous n’écrivez pas pour rien M’sieur PENEDO, je vous lis de temps en temps!