Manga mon amour

20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 20)

Posté dans : Manga & BD

  • Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285830

    J'ai décidé de créer ce coin dans le but de parler à chaque fois d'un manga qui me tient à coeur,et pourquoi pas de donner envie à ceux qui ne le connaissent pas ou qui n'ont pas tenté la lecture de le découvrir.
    Néanmoins je ne tenterais pas de convaincre qui que ce soit,meme les réfractaires,ce sont uniquement des titres qui,pour une raison ou une autre,m'ont fait vibrer.Il sera inutile de vouloir discuter de la pertinence de ces choix (en tout cas avec moi),aussi je vous préviens de suite,sur ce post je suis comme un arbitre de football,je ne reviens jamais sur ma décision.Ceci étant dit,vous étes tout à fait libres d'etre en total désaccord avec moi et de le faire savoir (c'est évident mais ça passe mieux en l'écrivant),mais, je le répéte,ça n'est que mon avis et je n'en changerai pas.Maintenant vous pouvez vous aussi clamer votre amour (irraisonné ou non,mais n'est ce pas le propre de l'amour que d'etre irraisonné ?) pour un titre particulier,et j'aimerais alors que vous m'expliquiez ce qui vous a atteint aux tripes,comme je le ferai !
    Enfin c'est ce que j'espère,mais dans l'immédiat je vais commencer,avec One Piece .

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285831

    One Piece,un manga sans cynisme.

    Alors mon histoire avec One Piece a commencé dans Animeland,il s'agissait d'un article de 97 ou 98 de Grégoire Hellot ,désolé si je me trompe,qui mettait en avant l'esthétique du manga,surtout vestimentaire,en signifiant que dans la vie réelle quiconque s'habillerait comme ce luffy ou cet usopp (entre autre) passerait pour ridicule,mais que dans le manga cela ressortait bien,et Greg de conclure que c'était un peu l'effet Jean-Paul Gaultier.Je dois dire que graphiquement,One Piece me débectait,que ce soit le manga ou l'animé,à cette époque,je trouvais que le héros de cette histoire ne me donnais vraiment pas envie de suivre ses aventures (en quoi un mec en tongues,short en jean et chapeau de paille tient du pirate?!) Puis le manga est sorti en France,en 99,et par curiosité j'ai acheté les deux premiers volumes,je me suis arrété là pour un moment,pas plus convaincu que ça.Puis un peu de temps est passé et il m'est arrivé de temps en temps de lire les volumes suivants dans des librairies (Ouh j'ai été vilaine,punissez-moi!),tiens,qui c'est ce Pipo ? Bof ,son histoire fait un peu Pierre et le Loup sur le retour…Ah!Salopard de Crow…Arf!Il est marrant cet espèce de Michael Jackson là,Django! Ouille ouyouille! Ca doit faire mal un coup de poing sur un manteau de piques! Dis donc,elle est triste son histoire à Sandy! Au fait,pourquoi on voit jamais son oeil droit ? ( première édition je vous rappelle…)
    Ensuite apparait le volume 8 et là je commence à rattraper mon retard,happé par l'histoire,j'achete tous les volumes manquants et on arrive à mon premier choc : Arlong! A l'époque c'est l'ennemi ultime,comment Luffy pourrait battre un gus dont les larbins soulèvent des maisons comme des fétus de paille? Et puis arrivent les révélations sur le passé de Nami,je bous de rage avec Luffy dans cette scène mémorable,que ce soit par sa mise en scène ou par son ambiance,dans laquelle Nami se taillade l'épaule de rage de s'etre faite duper par le monstre au nez en dents de scie. Puis Luffy arrive,ne sait rien de son histoire,Nami l'insulte,lui jette de la terre,lui dit qu'il ne sait rien,ce à quoi Luffy acquiesce,puis elle se retourne vers lui en larmes,et lui demande de l'aider…Et là c'est la catharsis,le hurlement libérateur ( ça va barder pour la poiscaille !!) ,Luffy est rejoint par les autres membres de l'équipage,tous prets à en découdre avec la poiscaille (moi aussi),il défonce la barrière d'Arlong Park,"lequel d'entre vous est Arlong?"Et c'est la fin du volume 9,mais le début de mon addiction,plus jamais je ne me séparerai de cette bande de malades mentaux.Le manga continue ainsi son périple,les révélations abondent,de nouveaux membres apparaissent (Aaaaaah! Nico Robin!),puis on arrive au volume 24 après les combats,éprouvant mon petit coeur fragile,contre Crocodile et le Baroque Works.C'est le moment d'entamer une pause dans l'histoire pour nos héros,après un arc aussi riche.
    Pour atteindre leur prochaine destination,ils cherchent des renseignements,et là ils rencontrent les personnages les plus détestables jusqu'ici,l'équipage de Bellamy la Hyène,Luffy et Zorro laissent ces individus se foutre complétement de leurs gueules,allant meme jusqu'a se laisser tabasser."Mais foutez-leurs sur la tronche!" que j'hurle…Puis en sortant du saloon les attend un individu bien singulier,une espéce de grosse barrique assise par terre,trois dents en moins,une barbe de trois jours,habillé comme un pirate de vieux films,une bouteille de whiskey à la main,qui annonce à Nami que ce sont ses amis qui ont gagné ce combat "que l'on ne remporte pas avec les poings" comme il y en a tant sur la Route de tous les périls.Et puis cet apophtegme qui résume à lui seul l'esprit de toute la série :"LES GENS NE CESSERONT JAMAIS D'AVOIR DES REVES !!" Si les passants se sont foutu de sa gueule,j'avoue que moi j'ai chialé,j'ai été touché droit au coeur comme rarement ça m'était arrivé…
    Il est des oeuvres dont la sincérité est tellement prégnante qu'elles vous ramènent directement à l'enfance,où vous pensiez que les méchants avaient une cape noire et se faisaient toujours attraper par le héros à la fin.Et ne vous laissez pas dire qu'il s'agit de naiveté,parceque s'il y a bien une série qui remonte le courant du cynisme tandis que les autres le suivent,et bien cette série s'appelle One Piece,soyez-en sùrs.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #285832

    Yupa, moi-même donc, a posé deux topics un peu plus bas sur cette page du forum :
    – Votre manga préféré du moment
    – One Piece et les manga de joyeuse aventure
    Alors ça sert à quoi que Yupa il se décarcasse ?

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285833

    Désolé Lord Yupa,mais je voulais absolument me créer un espace où je pourrais parler des manga qui m'avaient marqué,de manière trés égoiste,j'avoue.Et j'ajouterais que dans ton post (votre manga préféré du moment) il y a cette notion de temps,ce que je voulais absolument éviter puisque je préfére que l'on me parle,plus que du manga en lui-meme,de l'expérience que l'on a ressentie au travers de la lecture d'un titre qu'on a décidé de distinguer des autres pour X raisons.

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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #285834

    On a ça aussi en magasin : "De l'amour du manga", posé par Baklael (en 2ème page actuellement, mais qu'il suffit de remonter). Tu fonces, tu fonces…
    Enfin, c'est pas gravissime, mais là je t'abandonne aux crocs et aux griffes de Baklael. qui sera pitête moins zindulgent.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285835

    J'encaisse bien.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #285836

    Oublié d'ajouter quand même que je suis totalement d'accord avec ta façon de percevoir One Piece, qui est bien sûr en partie une bouffonnerie, mais rempli d'émotion et de questions de morale, j'ai même envie de dire "d'exigence morale", et c'est bien pour cela que c'est parfois bouleversant !
    Sur le topic dédié, tu auras de quoi en discuter, sans redire des choses déjà dites.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285837
    Hokuto no Ken

    Un homme titube, à bout de forces, à la recherche d'eau, dans le désert.
    C'est le début d'une aventure qui, aujourd'hui encore, suscite beaucoup d'attentions, l'histoire de Kenshiro, dernier héritier d'un art martial d'assassin deux fois millénaire, le Hokuto Shinken.

    "Omae wa mo shindeiru…"

    Le monde futur de Hokuto no Ken est en ruine, résultat d'un holocauste nucléaire causé par la bêtise des hommes (thématique universelle constante des années 70-80, due aux tensions de la guerre froide, qu'on peut retrouver dans différentes oeuvres de l'époque comme Watchmen…). Dans ce monde, l'argent n'a aucune valeur,les armes à feu sont devenues des reliques d'une époque civilisée et pourtant tout aussi barbare.
    Seule prévaut la loi du plus fort, les crapules se rassemblent pour piller et massacrer les derniers soubresauts de civilisation. L'humanité devient une vue de l'esprit, un concept éculé, sans valeur. Les hommes, devenus démons, par nécessité ou fatalité, s'entredévorent pour survivre quelques jours de plus.
    Les derniers humains ne croient même plus en l'espoir. Pourtant, des rumeurs commencent à se répandre sur l'existence d'un homme qui viendrait en aide aux opprimés. On le surnomme le Sauveur, ou l'homme aux sept cicatrices, et ses combats alimentent sa légende.
    Tout commence par la perte d'un être cher, la madone Julia, femme aimée de tous mais dont le coeur n'appartient qu'à Kenshirô, le plus jeune des quatre disciples de l'école Hokuto Shinken. Son maître Ryuken a décidé qu'il serait l'héritier du Hokuto, en défaveur de Jagi, Toki et Raoh. Comme en ce monde, toute chose à son opposé, le Hokuto Shinken côtoie le Nanto Seiken. Si le Hokuto détruit sa cible de l'intérieur en touchant les points vitaux, le Nanto détruit le corps de l'extérieur.
    Le jour où Kenshirô et Julia quittent le temple, Shin, ami de Ken et disciple du Nanto, décide que Julia sera sienne. Il laisse Ken agonisant, mais toujours vivant.
    C'est l'obsession qui guidera Ken dans un premier temps, puis la tristesse. Ses ennemis étant pour la plupart victimes autant que coupables, c'est au terme de leurs combats qu'ils trouveront la rédemption, ou du moins l'absolution.
    Face à Kenshiro, qui décide de porter tout le malheur du monde sur ses épaules afin de le sauver, se dresse Raoh, dit Ken-Oh, frère ainé du Hokuto Shinken, qui décide de gouverner ce monde par la force pour le sauver. Ces deux visions antagonistes se heurteront en emportant avec elles les héros de cette époque, de manière tragique.

    "-Mais pourquoi tu creuses une tombe pour un pauv' type comme lui?
    -Parce que cet homme a aimé la même femme que moi…"

    Dans Hokuto no Ken, il n'y a pas de mal absolu, les motivations, personnelles ou non, l'emportent sur le manichéisme. Chaque personnage important de l'oeuvre n'agit finalement que par amour, ou manque d'amour. L'amour à sens unique, l'amour fraternel, l'amour filial, l'amour réciproque, la frustration, la haine…
    Un monde aride qui n'a plus rien à offrir, des humains devenus démons, dès lors l'humanité se raccroche à ce qui lui reste, ce qui la définit.

    Tetsuo Hara et Buronson enrichissent aujourd'hui encore cet univers au travers des films récents, des manga reprenant un personnage important de l'histoire (c'est pas ce qui manque) pour le mettre au remier plan et l'explorer plus précisément (Raoh, Julia, Toki, Rei, Jagi…), des prequels (Soten no Ken), ou même des sequels (les OAV Shin Hokuto no Ken), mais l'original reste encore leur meilleure oeuvre, synthétisant les problèmes et menaces de l'époque, les rendant inéluctables, exacerbant l'humanité perdue et sa recherche sans fin.

    Et vu qu'on est en pleine période de Revival (Cobra, Dragon Ball…), on serait en droit d'espérer une nouvelle série TV du manga originel…
    Alors, on vote? Allez, on vote, moi je dis il bluffe pour…

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Sotelo
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    Sotelo le #285838
    Dragon Ball

    Je commence pas vraiment par de l’originalité sauf que voilà, Dragon Ball c’est le premier manga que j’ai acheté, c’est le titre qui aura suscité nombre de passions pour le manga et les animes, bref c’est le titre de toute une génération. Dragon Ball ça a d’abord été sa version animée, diffusée chez le Club Dorothée avec le succès que l’on sait. Comme tout gosse de cette époque, j’avais les jeux vidéos et les cartes que les enfants s’échangeaient à la récré. Puis un jour, je me balade dans ma librairie et que vois-je ? Dragon Ball mais en bd ! Je prends l’ouvrage et je découvre ma série préférée sous forme de cases et de bulles. Gamin totalement ignare que j’étais à l’époque, je pensais que la bd était en fait l’adaptation de la série animée ! Ah, l’ignorance… Je m’empresse d’acheter le volume 1 et je découvre alors avec un plaisir non dissimulé toutes ces scènes que je connais par cœur sous forme papier. C’est comme si je redécouvrais la série pour la seconde fois.
    Les deux premiers volumes racontent la rencontre de Son Goku (garçon à l’ignorance et la naïveté irrésistible) et de Bulma et la première quête des Dragon Balls. Pour beaucoup c’est carrément le meilleur arc de la série entière, avec ce mélange d’aventure, d’arts martiaux et d’humour bon enfant. Puis vint le cultissime entraînement auprès de Tortue Géniale et le premier tournoi d’arts martiaux. Puis ensuite on a droit à la deuxième quête des Dragon Balls et la lutte contre le ruban rouge. La série devient un poil plus sérieuse mais seulement de peu. C’est avec le deuxième tournoi d’arts martiaux et la lutte contre Piccolo que la série devient vraiment plus sérieuse avec la disparition d’un personnage important et un combat dont l’enjeu n’est ni plus ni moins que la survie de la planète. Vient ensuite le troisième tournoi d’arts martiaux avec un Sangoku grandi et une série définitivement plus mature. Le tome 17 marque un tournant dans la série avec la révélation des origines de Son Goku (dont on se doutait un peu quand même) et surtout la mort du héros ! Mais bien sûr, dans cette série où les personnages peuvent ressusciter, cet évènement n’a pas la même importance. Ensuite c’est le combat contre Végéta et enfin l’arc de Namek, le meilleur de la série selon moi. Baignant dans de la science-fiction pure, cet arc mêle recherche de Dragon Balls, aventure et combat titanesque entre Son Goku et Freezer, le combat le plus hallucinant de la série entière. L’arc suivant marque l’arrivée de mon personnage favori de la saga, Trunks. Son arrivée tient du génie scénaristique pur et simple, l’idée des voyages temporels étant d’une jouissance sans nom, renforçant la tournure science-fiction qu’a prise la série. Le dernier arc est à mon sens moins réussi, marquant clairement un essoufflement de la série, avec un scénario moins riche et moins original.
    Dragon Ball est une série chère à mon coeur et qui le sera toujours, pour tous les souvenirs qu'elle me procure et aussi parce que sans elle je ne serai pas ici aujourd'hui. Mélange réussi d'action et d'humour, la série propose aussi une galerie de personnages difficilement égalable et a été la source d'inspiration de bien des séries à succès d'aujourd'hui.

    Vongola-79
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    vongola 79 le #285839

    One Piece et moi…

    Tout à commencé lors de la première diffusion de l'anime sur MCM. Vous savez, la version avec le doublage pitoyable !! Mais si, souvenez vous !! Alors, au départ, comme beaucoup, le début est passable, et on y jette un oeil histoire de se tenir au courant, mais c'est une fois arrivé à l'arc d'Arlong qu'on s'en prend plein dans les dents.
    A partir de là, je m'était décidé à me prendre le manga. J'était encore novice dans cet univers si singulier qu'est le manga (à l'époque, je lisais Get Backers, et quelque autres série que j'ai toujours), autant vous dire, que le graphisme si particulier de One Piece, m'a très vite stoppé au tome 5. il s'est opéré une longue traversée du désert avant que je ne reprenne le manga (à peu près un an je crois). C'était il y a déjà 4 ans. La machine était alors lancée à plein régime. J'ai rattrapé mon retard, lors de la sortie du tome 40. Depuis, la machine ne s'est pas stoppé. A chaque sortie de tome, je répond présents, sans attendre. J'ai même d'ailleurs un peu d'avance sur la date puisque mon libraire reçoit les nouveauté Glénat le mardi en fin de matiné alors qu'officiellement, la nouveauté Glénat paraît le lendemain.

    Je ne sait pas comment expliqué ça clairement, mais mon lien avec One Piece, est plus qu'une stupide attitude fanatique, c'est fusionnel !! Ce fut le premier et le seul manga devant lequel j'ai ressentis aussi vivement des émotions.
    Comment ne pas être explosé de rire en lisant les bouffonnerie de Luffy et sa bande ? Comment ne pas être fou de rage devant la veilleté de certain adversaire ? Comment ne pas être submergé par les larmes devant des scène qui vous transperce le coeur ?
    Il est plus ou moins rare, que je verse des larmes devant une oeuvre fictif, alors que dans la vie réelle, je ne pleurerais même pas si un proche (une tante, ou même un parent) venait à disparaître, il m'est arrivé d'avoir la larme à l'oiel devant des séries comme Grey's Anatomy, mais rien de comparable avec One Piece.
    La séparation magistralement mise en scène de Vivi et de l'équipage du Vogue Merry, vous touche aux tripes, tout le monde je pense, aurait adoré que Vivi suivent nos compagnons, dans leurs folles aventures, mais Oda, en à décidé autrement.
    Le duel Luffy/Pipo et son dénoument à vous en faire hurlé de douleurs, m'a mis les larmes aux yeux, surtout que dérrière, on à un Chopper qui tente d'empêhé ce combat, et un Zoro qui dit des chose tellement juste.
    et enfin, le dernier gros moment d'émotion pour le moment, c'est incontestablement, l'adieu à Merry.C'est tellement poignant, que l'on ne peut faire autrement que de versé une petite larme.

    One Piece, n'est pas seuleument une oeuvre ludique. Non, c'est bien plus. Oda à réussi le tour de force de nous faire voyagé à travers ses personnages, on vit leurs aventures, quand ils se battent, on se bat avec eux, lorsqu'ils font la fiesta, on rigole et on danse avec eux, et lorsqu'ils sont attristé par un évènement, on pleure en silence ou non avec eux. C'est fusionnel.

    Et le voyage est encore loin d'être finis !! On découvrira encore plein de personnage tous plus dingue les uns que les autres, peut-être auront nous droit à de nouveaux membres d'équipage, Oda, à un don pour inventé des perso haut en couleurs !!
    Vivement la suite !!

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285840

    Excellent, Vongola!
    Tu remarqueras la similitude entre nos parcours respectifs (mon post sur One piece en haut de la page!)! 😁
    Par contre, à l'époque, je n'étais pas habitué avec les ordinateurs…les mots sont serrés serrés… 😂

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Bub
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    bub le #285841

    Akira et moi…

    Nous sommes il y a très très longtemps. Tellement longtemps que certains d'entre vous n'étaient même pas nés. Si longtemps que le terme de "manga" n'existait même pas en France.
    En ce temps là, je lisais de la bande dessinée, beaucoup. Je dévorais tout ce qui me tombait sous la main, et j'en ai lu des titres !
    Ne sachant plus quoi lire un jour dans le supermarché de mon bled pendant que ma mère faisait les courses, je fouinais consciencieusement les rayons de BD quand je tombais sur une espèce de gros volume marron qui m'avait jamais attiré l'oeil :

    Muf ? me dis-je alors.
    J'ouvrais les pages au hasard, et je découvris ébahi le dessin fulgurant d'un dénommé Katsuhiro Otomo. J'avais 12 ans.
    Ce fut une putain de sacré foutue claque dans la gueule.
    A partir de ce jour-là, j'économisais tout ce que je pouvais pour m'offrir la collection. A 100 franc le volume, ça faisait très mal au porte monnaie du collégien que j'étais.
    Qui plus est, j'achetais la série dans le désordre le plus complet, le supermarché en question n'ayant pas tous les volumes… Il me fallut attendre quelques années de plus pour voir débarquer en grande pompe le fameux volume 13 qui clôturait magistralement cette oeuvre monumentale.

    Depuis j'ai toujours pas décroché, je considère toujours Otomo comme un Dieu.
    Et je me désespère que ce grand nom du manga soit aussi peu publié en France. Je prie chaque jour qu'un éditeur ait les couilles de publier tout le reste de son oeuvre, en particulier ses fameux "contes".
    Mais même au Japon c'est dur de trouver certains de ses titres.
    Peut-être que la réédition prochaine du film d'Akira en Blu Ray permettra de relancer cet auteur ? C'est tout ce que je souhaite.

    Felicitee
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    Félicitée le #285842
    Candy Candy et moi…

    C'est le premier manga que j'ai acheté dans ma vie, et en faite, quand je l'ai acheté, je ne savais même pas ce qu'était un manga. 😁

    Je devais avoir huit ans, c'était dans un petit magasin du village près de chez moi que je l'ai vus, là, sur un tourniquait où il y avait pleins de livres pour enfant, posé comme pour moi. Dans mon souvenir, ça reste un moment magique, avec des bulles et des pétales de roses qui flottent autour de moi.
    Quand j'ai pris l'un des tomes dans ma main, je ne l'ai même pas ouvert; j'étais subjugué par la couv. ensoreceler, je tremblais presque tant je trouvais ça beau. J'avais trouvé un trésor !
    J'ai tout de suite demandé à ma mère de me l'acheter en ayant peur qu'elle ne veuille pas.
    Rentrée chez moi, je m'empresse de me mettre dans un coin pour le lire et là… C'ÉTAIT EN NOIR ET BLANC !! “KOUWAAAAA !! MAIS C'EST KOUWAA ÇA !!?!?!” j'etais sous le choc !
    Passé l'horreur de cette découverte 😁 je l'ai lu. Et là; mon cœur c'est brisé devant le drame qui s'offrait à moi. Mon Dieu que cela était tragique. J'en ai pleuré sur la mort d'Antony
    Il faut que je vous dise quand faite, j'avais acheté le vol. 2 ! Trop occupé à m'émerveiller, je n'avais pas vu que c'était une série ! Grand mal m'en a pris…

    J'ai reçu le volume 3 et 4 par la petite souris (😃). J'étais tellement heureuse ! Si j'avais su…
    Mon cœur battait la chamade à l'entré en scène du beau Terry. Personnage sombre et torturé, mais en même temps, un vrais charme. La relation qu'a Candy avec lui m'a comme poursuivie… Un peu comme un modèle… 😁
    Mon Dieu ! Ce manga m'avais prise ! C'était comme si c'était moi qui vivait tout ça.
    Et est arrivé le malheur. Les tomes 3 et 4 furent les derniers que j'ai eu en mains. Je n'ai plus jamais trouvé d'autres tomes. Plus jamais. Ça a été une des pire chose qui me soit arrivé. Je les ais cherché, cherché, tant que même dans mes rêves je les cherches…
    Mais dernièrement, je les ais téléchargé. Quel bonheur ça a été de pouvoir, enfin, les lires ! J'en suis encore éblouie. ¤_¤ Et pas déçue, mais pas du tout.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285843
    Dragon Quest
    Dai no Daibôken

    "Attention chérie, ça va spoiler!"

    Fly est une série que j'ai d'abord découverte dans sa version animée, l'un des derniers dessins animés diffusés au Club Dorothée.
    Ce qui m'a d'abord marqué, ce sont les musiques enchanteresses, et ce n'est que bien plus tard que j'ai compris que certains morceaux provenaient du mythique RPG dont cette série était le dérivé, Dragon Quest.
    Ensuite, ce sont les voix qui m'ont touché, d'une part parce que ce n'étaient pas des voix qu'on avait l'habitude d'entendre à l'époque, et d'autre part car ces voix étaient chaleureuses. Plus particulièrement les voix de Hadlar (Bernard Tiphaine), Fly / Dai (Jackie Berger), Brass (Claude Nicot), Pop (Denis Laustriat, connu aussi pour être la voix de Légolas dans Le Seigneur des Anneaux)

    "Je ne suis qu'un simple humain, timoré et faible"

    Pop. Lui seul a suffi à faire entrer la série dans mon coeur d'ado de 15 ans quand le manga est sorti en France, pour la première fois en mai 1996, sous le titre de Fly.
    ça ne s'est évidemment pas fait du jour au lendemain, Pop était lâche et vantard, mais sa rencontre avec le petit Dai plein de candeur et de courage l'a fait irrémédiablement changer, en douceur, par petites touches, et aussi par quelques baffes bien senties de Maam, qui l'auront fait évoluer jusqu'au dernier tome.
    Car, s'il y a un personnage dans cette série qui nous fait ressentir plusieurs émotions, c'est bien Pop.
    D'abord, lors de son combat contre Crocodine, où l'on peut voir pour la première fois que notre apprenti magicien est en lutte constante contre lui-même, abandonnant ses amis en plein danger, puis se resaisissant au dernier moment. Ensuite, lors de la séparation avec Maam, partie s'entraîner, incapable de lui révéler ses sentiments, fuyant encore, mais sans se retourner, cette fois-ci.
    En effet, si Pop trouve vite le courage d'aider ses amis et d'affronter les monstres de l'armée de l'Empereur Vearn, il continuera longtemps à se refuser d'avouer son amour à Maam, allant même jusqu'à risquer la vie de ses amis. Pop souffre, fait souffrir ses amis, et nous fait souffrir. C'est de la compassion qu'on ressent pour ce personnage si fragile qui a tellement peur de souffrir qu'il en souffre d'autant plus. Puis arrive son moment de vérité, une terrible impasse qui le forcera à arrêter de se mentir et de se révéler à lui-même, le point culminant de cet instant de terrible douleur le fera renaître en un homme accompli (sur tous les plans), mettant de côté toutes ses peurs.
    Ce qui, d'un coup, apporta une bouffée d'oxygène à tous points de vue, du côté scénaristique comme pour le lecteur. Pop joue un rôle majeur dès lors, et ce jusqu'au combat final, allant même jusqu'à rabattre le caquet du Boss final, et du coup, entrer au panthéon des personnages inoubliables.
    Tout comme Dai, le héros, mais pour d'autres raisons.

    Dai, le vrai héros

    "Si ce que tu dis est vrai…et que les hommes agissent comme tu le penses…je…te tuerai…et quitterai cette Terre, ensuite."

    Dai s'est réalisé par cette phrase prononcée à l'encontre de son ennemi.
    L'homme a davantage propension à la barbarie qu'à l'héroïsme, à plus forte raison lorsqu'il est en groupe, et notre héros en fait l'expérience assez tôt dans l'histoire. Pourtant, quand l'empereur Vearn lui propose de rejoindre ses rangs, Dai refuse, pas parce qu'il est le héros de l'histoire, mais parce qu'il est un vrai Héros.
    Dai sait que Vearn a raison, il sait qu'une fois la Terre débarrassée de son ennemi, il sera la cible des haines irraisonnées, des procés et des lynchages publics, comme celui que son père Baran a subi. Dai ne se bat plus pour être un héros, il se bat pour les habitants de la Terre, qu'il aime de façon tout à fait désintéressée. Il devient ainsi marginal à tous les niveaux, étant à moitié humain, donc pas humain pour les autres humains, et ennemi des ennemis de l'humanité.
    Face à lui se trouve un ennemi dangereux, car d'une raison et d'une intelligence supérieure à toutes formes de vie. A l'intelligence de Vearn, Dai oppose son innocence et aussi sa lucidité!
    La scène dont est tirée la citation de Fly / Dai aura tiré les larmes de nombreux fans de la série, ceux qui ont suivi l'évolution de ces magnifiques personnages avec passion.
    Par la lucidité de Dai, par l'intelligence de Vearn, et le courage de Pop, la série s'est échappée du peloton de tête des Shônen pour gagner sa place dans mes cinq manga préférés, toutes catégories confondues.
    Et merci à Tonkam d'avoir réédité cette série mythique et de lui avoir donné une meilleure traduction!
    Je reprocherais juste le choix des jaquettes! Le blanc rend beaucoup moins bien que l'effet parchemin jauni!

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Sotelo
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    Sotelo le #285844

    Une belle analyse de ce magnifique shonen Feanor. En effet, Dai No Daiboken est surement l'un des shonens les plus sous-estimés qu'il soit mais tous les fans du genre se doivent de le lire au moins une fois (plus c'est mieux 😉 ) car c'est un vrai chef-d'oeuvre du shonen sans aucun doute.

    Les personnages sont effectivement fabuleux, Pop le premier. C'est le personnage le plus intéréssant de la série car c'est celui qui évolue le plus non seulement humainement mais aussi parce qu'il devient tout simplement le plus grand magicien du monde, il ne faut pas l'oublier ! Mais c'est son évolution humaine qui est la plus fascinante car en plus elle est parfaitement crédible. Il y a des scènes formidables comme lorsqu'il revient dans sa famille et que son père se rend compte qu'il a changé. Le moment de vérité dont tu parle Feanor, est une scène magnifique, peut-etre la plus intense de tout le manga. Dans le volume précédent, Pop était pris de doutes affreux, au point de se demander s'il était un disciple d'Aban digne de tous les autres mais cette scène incroyable va résoudre tous ses dilemmes, aussi bien humains que magiques et va constituer son évolution définitive.

    Ce qui est bien aussi, c'est que les auteurs auraient facilement pu se laisser avoir en créant un héros cliché de rpgs, sans peur, sans reproche, sans aucune tache. Et en fait pendant les 10 premiers volumes, c'est un peu ça, Dai n'est pas vraiment un personnage passionnant pendant cette période, il tombe meme amoureux de la princesse de l'histoire, c'est dire le cliché. Mais il finit par rencontrer son père, découvre le secret de ses origines et donc qu'il n'est pas entièrement humain. Cette nouvelle donnée va enrichir énormément le personnage et l'éloigner définitevement des clichés du genre.

    Je ne peux que conseiller la lecture de Dai No Daiboken à tous les amateurs de shonens car c'est un sommet du genre qui mérite une bien plus grande renommée.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285845

    Citation (Sotelo @ 31/10/2011 09:29)
    Une belle analyse de ce magnifique shonen Feanor. En effet, Dai No Daiboken est surement l'un des shonens les plus sous-estimés qu'il soit mais tous les fans du genre se doivent de le lire au moins une fois (plus c'est mieux 😉 ) car c'est un vrai chef-d'oeuvre du shonen sans aucun doute.

    Les personnages sont effectivement fabuleux, Pop le premier. C'est le personnage le plus intéréssant de la série car c'est celui qui évolue le plus non seulement humainement mais aussi parce qu'il devient tout simplement le plus grand magicien du monde, il ne faut pas l'oublier ! Mais c'est son évolution humaine qui est la plus fascinante car en plus elle est parfaitement crédible. Il y a des scènes formidables comme lorsqu'il revient dans sa famille et que son père se rend compte qu'il a changé. Le moment de vérité dont tu parle Feanor, est une scène magnifique, peut-etre la plus intense de tout le manga. Dans le volume précédent, Pop était pris de doutes affreux, au point de se demander s'il était un disciple d'Aban digne de tous les autres mais cette scène incroyable va résoudre tous ses dilemmes, aussi bien humains que magiques et va constituer son évolution définitive.

    Ce qui est bien aussi, c'est que les auteurs auraient facilement pu se laisser avoir en créant un héros cliché de rpgs, sans peur, sans reproche, sans aucune tache. Et en fait pendant les 10 premiers volumes, c'est un peu ça, Dai n'est pas vraiment un personnage passionnant pendant cette période, il tombe meme amoureux de la princesse de l'histoire, c'est dire le cliché. Mais il finit par rencontrer son père, découvre le secret de ses origines et donc qu'il n'est pas entièrement humain. Cette nouvelle donnée va enrichir énormément le personnage et l'éloigner définitevement des clichés du genre.

    Je ne peux que conseiller la lecture de Dai No Daiboken à tous les amateurs de shonens car c'est un sommet du genre qui mérite une bien plus grande renommée.


    Attention Sotelo! On n'est pas dans le topic des manga oubliés! 😂
    D'ailleurs, je suis sûr que Dragon Quest est loin d'être sous-estimé!

    Cela dit, je suis d'accord avec toi, la série prend toute son ampleur avec l'apparition de Baran!

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    Sotelo
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    Sotelo le #285846

    Citation (feanor curufinwe @ 31/10/2011 11:21)
    D'ailleurs, je suis sûr que Dragon Quest est loin d'être sous-estimé!

    Je n'en sais rien, je remarque juste que lorsque l'on parle de shonen, ce n'est pas vraiment un titre que l'on évoque (c'est toujours un peu les memes qui ressortent d'ailleurs) alors que pourtant comme je l'ai dit c'est un sommet du genre !

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #285847

    Citation (Sotelo @ 31/10/2011 13:33)
    Je n'en sais rien, je remarque juste que lorsque l'on parle de shonen, ce n'est pas vraiment un titre que l'on évoque (c'est toujours un peu les memes qui ressortent d'ailleurs) alors que pourtant comme je l'ai dit c'est un sommet du genre !


    C'est vrai qu'il est moins souvent cité que les pilliers du genre, mais rien que le fait que Tonkam l'ait réédité prouve que La Quête de Dai reste une valeur sûre!

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    Veggie11
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    Veggie11 le #285848

    Je remonte un peu tardivement ce topic par choix de placer ici cette déclaration d'amour pour ce coup de coeur que fut cette découverte inattendue d'un manga sur lequel je lorgnais pourtant depuis fin 2005 !

    Titre : L'Arbre au soleil (Hidamari no Ki)

    Auteur : Osamu Tezuka

    Publié entre 1981 et 1986 dans la revue Big Comic

    ATTENTION NOMBREUX SPOILS POSSIBLES !!!!!

    Il y a de ces mangas qui au début ne vous intéressent pas beaucoup et puis un jour, une scène voire une unique illustration attire votre attention puis vous passionne tant qu'au final, vous devenez accro à ce titre. Le 31 août 2009, naquit de cette manière une véritable passion entre moi et Lupin III. Aujourd'hui, un autre manga a réussi à me passionner autant que le manga de Monkey Punch. Il s'agit de l'Arbre au soleil d'Osamu Tezuka.

    Le titre met en scène deux protagonistes aux objectifs et au caractère radicalement différents

    Ryoan Tezuka

    Jeune médecin formé aux techniques occidentales, son principal objectif est d’obtenir l’autorisation de pratiquer librement la médecine hollandaise et surtout de pouvoir vacciner la population d’Edo contre la variole, une technique alors rejetée par les partisans de la médecine chinoise traditionnelle et interdite par le gouvernement.
    Son grand défaut : les jolies filles. À l’époque où il était étudiant à l’école de médecine occidentale d’Osaka, il préférait fréquenter le soir les maisons closes de la ville plutôt que de rester étudier comme ses camarades d’étude, ce qui lui valut d’être menacé de renvoi s’il persistait dans ses frasques au détriment de ses résultats scolaires. Son mariage (forcé) n’arrangera pas les choses, bien au contraire : dotée d’un caractère fort, sa femme ne supportera pas ses multiples infidélités qui seront le sujet principal de nombreuses crises conjugales.

    À l’exception de son côté dragueur et amateur de galipettes nocturnes et de romans pornographiques (Eh oui, ça existait déjà à cette époque), Ryoan a un bon fond et fait tout son possible pour sauver au mieux des vies humaines. Il déteste la mentalité guerrière des samouraïs et leur sens de l’honneur, car se sont eux qui combattent, blessent et provoquent la mort. C’est un homme plutôt calme et réfléchi, du moins en apparence car il peut assez facilement se montrer violent dès qu’on lui sort une réflexion tournant en sa défaveur.
    Ryoan est fréquemment en conflit avec le samouraï Manjiro (voir plus bas), principalement lorsque ce dernier se trouve en état de déprime et se met à boire. Les raisons de leurs disputes tournent en général autour de l’idéologie guerrière de Manjiro, ses relations désastreuses avec les femmes ou encore ses projets de réformer le Bakufu, une idée que Ryoan n’hésite pas à qualifier ouvertement de stupide. Il se plaint d’ailleurs souvent du comportement empoté et peu réfléchi du jeune samouraï.

    Vers la fin de la série, il sera envoyé au front comme premier médecin militaire du Japon lorsque le gouvernement décidera de réformer son armée. Il était également l’arrière-grand-père d’Osamu Tezuka.

    Manjiro Ibuya

    Jeune samouraï partagé entre les vieilles idéologies guerrières que lui a inculqué son père et la nécessité de réformer le Bakufu pour le préserver. Exact contraire de Ryoan, Manjiro est un guerrier bouillant, tête brûlée et entêté qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui n’hésite pas à tuer pour se défendre ou protéger d’éventuels innocents, ce qui lui vaudra notamment d’être renvoyé du dojo auquel il appartenait. Pourtant à l’origine non-violent et plutôt pacifique, son éducation de samouraï le force à se consacrer au sabre pour l’honneur de sa famille et pour protéger la vie de son maître. L’honneur des guerriers est pour lui un devoir primordial, au point qu’il ira jusqu’à divorcer d’avec sa jeune épouse qu’il venait fraîchement d’épouser pour partir au combat lutter contre ceux voulant la perte du Bakufu.

    Contrairement à Ryoan, champion en drague, Manjiro – de par son éducation – est incapable de tenir une conversation correcte avec un membre du sexe opposé, son visage virant au rouge-écrevisse à peine quelques mots difficilement bafouillés. Il est également maladroit dès qu’il s’agit de les consoler voire même de comprendre ce qu’elles ressentent réellement, au point d’avoir loupé plus d’une fois la possibilité d’obtenir la main de sa dulcinée. Autant dire que ses chances de convoler se réduisent au fil du temps, même s’il finira par trouver la perle rare en la personne d’Aya. Bref laissons parler Ryoan pour résumer la situation de Manjiro avec les filles :

    Manjiro n’aime pas beaucoup Ryoan qu’il surnomme ''le charlatan'' ou par un autre mot bien moins sympathique faisant allusion à sa vie nocturne débridée. Il lui arrive néanmoins de lui venir en aide ou de l’estimer, voire de le considérer comme un ami, mais leur relation se résume globalement aux beuveries en commun et aux bagarres.
    Graphiquement d’ailleurs, Manjiro – contrairement à Tezuka – ne fait pas vraiment ses 26 ans. Il est plus petit, plus juvénile d’apparence et physiquement, il donne davantage l’impression d’un étudiant rebelle. Autant dire qu’il n’a rien d’un play-boy et pourtant, il réussit au cours de l’histoire à attirer l'attention de trois jeunes (et jolies) filles malgré son caractère d'empoté. Chapeau !

    Si Ryoan est cité comme l’arrière-grand-père de Tezuka, les origines de Manjiro ne sont pas claires et il n’est pas impossible (voire même quasi certain) que ce personnage soit directement issu de l’imagination de l’auteur. Quelques indices laissent parfois présager le contraire, notamment l’extrait des Mémoires du consul américain Harris (que je n’ai pas encore achevé, donc indice à prendre avec des pincettes), personnalité historique fort connue au Japon, qui dans le manga mentionne son «domestique Manjiro» sans donner davantage de précision. Si vraiment un samouraï ou un simple domestique de ce nom a existé, sa vie a probablement été fortement romancée par Tezuka.

    La première chose qui frappe avant tout dans cette œuvre, c’est son contexte à la fois historique et très réaliste pour qui est habitué aux histoires nettement plus humoristiques de Tezuka. On se rapproche ainsi davantage du ton d’Ayako et j’irai même jusqu’à dire que l’Arbre au soleil annonçait déjà L’Histoire des 3 Adolf de par sa narration, sa cible plus adulte et son graphisme. Globalement, les différents événements historiques – chute progressive du shogunat, arrivée des Américains, début de l’ère Meiji – sont respectés bien que mêlés à des éléments fictifs comme par exemple la présence d’un personnage très certainement inventé par Tezuka ; de même, la reconstitution de l’époque est minutieuse et très détaillée (architecture, ustensiles du quotidien, costumes).

    Le titre du manga fait allusion au symbole même d'un arbre – un cerisier – planté au début du shogunat des Tokugawa désormais envahi par les vers, pourri de l'intérieur et prêt à sombrer dès le premier tremblement de terre. Il annonce ainsi la fin d'une ère vieille de 250 ans, menacée de disparition. Cette métaphore, qui donne à la fin tout son sens à l'histoire, donne vraiment matière à réfléchir.

    De nombreux personnages ayant réellement existé apparaissent au fil des pages, à commencer par Ryoan Tezuka qui fut l’arrière-grand-père de l’auteur (et qui n’est pas toujours présenté sous un jour très glorieux par son descendant…), son maître (dont l’école de médecine occidentale a réellement existé) ou encore les différents conseillers et ministres de l’époque, ajoutant une ambiance crédible au manga. Notons également l’emploi de diverses langues au travers des conversations des personnages et là encore, la minutie de l’auteur est stupéfiante : que ce soit l’hollandais ou l’anglais, les dialogues sont scrupuleusement exacts tant sur le côté grammatical que lexical. Etant très attachée au respect de l’Histoire et de l’environnement de l’époque, cette minutie m’a positivement surprise.

    Au travers de ces éléments historiques et réalistes, Tezuka – comme à son habitude – met le doigt sur les travers de l’époque : la corruption politique, la progressive disparition d’une ère archaïque qui n’a plus sa place dans un monde désormais industrialisé, l’avènement de la médecine moderne encore rejetée par le gouvernement en place, la xénophobie dans les deux camps, Américains comme Japonais, ou encore la guerre. Il nous offre ainsi un récit plein d'humanisme, complexe et aux personnages ambigus sans aucune distinction, qu'ils soient Japonais ou Américains, pauvres ou riches.

    À côté, il nous conte les péripéties de Tezuka (le personnage, pas l’auteur) ou Manjiro dans différents contextes, qu’ils soient humoristiques, tragiques ou périlleux. J’avoue pour le moment n’avoir vu héros aussi attachants et drôles que Tezuka et Manjiro sur l’ensemble d’un titre de Tezuka : entre la volonté de fer du chirurgien Tezuka pour sauver des vies et sa relation avec la prostituée O-Kon (autre personnage fort intéressant de l’œuvre) ou le destin tragique du samouraï Manjiro – sans parler de ses déboires sentimentaux qui le poursuivront jusqu’à la fin – difficile de ne pas les aimer tous les deux bien que j’avoue avoir une légère préférence pour Manjiro, plus actif et mieux développé psychologiquement parlant que Tezuka (ce qui ne veut absolument pas dire que Tezuka soit doté d’une personnalité basique, bien au contraire).

    Finissions sur une petite note à la fois humoristique et touchante : en parallèle de son intrigue historique, l’auteur réussit également à nous passionner avec les aventures sentimentales de ses deux protagonistes !

    Tezuka est un séducteur pro, amateur des bordels nocturnes et des jolies filles, qui semble posséder un certain charme attirant ses futures proies vu qu’il utilisera avec un peu de succès ce «talent» pour proposer à une jeune fille de se faire vacciner (Notez qu’il surestime pas mal ses performances dans la galipette). Malheureusement pour lui, même marié à une lointaine cousine, ses pulsions seront loin de s’atténuer, d’où de nombreuses crises conjugales avec son épouse. On le sent bien plus proche d’O-Kon, la jeune femme mariée de force à un mari violent qui la poussera à vendre son corps avant de l’abandonner, en qui il viendra en aide plus d’une fois.

    Quant à Manjiro, le Ciel ne semble pas avoir été en sa faveur pour ce qu’il est de ses relations avec les femmes : éduqué par un père rigoriste en matière de sexualité, il est incapable de s’adresser normalement à une femme sans se perdre dans des bafouillages incompréhensibles et son avenir sentimental s’annonce bien sombre… Une lueur d’espoir voit le jour lorsqu’il fait par pur hasard la rencontre d’Aya. Lui qui prétendait ne pas être sujet aux coups de foudre en tombe amoureux dès le premier regard, à la grande stupéfaction de Tezuka qui n’y croyait plus et qui lui donnera d’ailleurs un petit coup de main utile pour aider un Manjiro tremblant de peur à obtenir la main d’Aya. Même si ici, nous nous trouvons davantage dans une ambiance plutôt romantique, l’intrigue sentimentale ne manque absolument pas d’intérêt, notamment en ce qui concerne le développement de la psychologie de Manjiro. On se passionne pour sa relation avec Aya comme on s’est passionné pour ses péripéties en tant que samouraï, bref on ne s’ennuie absolument pas et on en ressort même partagé à la fin du dernier volume de voir finalement cette relation si prometteuse finir en eau de boudin par la seule faute de Manjiro.


    La seconde rencontre entre Manjiro et Aya

    Graphiquement, les planches sont magnifiques grâce à un dessin mieux détaillé tout en conservant l’habituelle rondeur tezukienne mais avec un graphisme plus mature tel qu’on le retrouve dans ses œuvres plus complexes, ainsi que par un découpage hors-paire. Pour donner un bon exemple : sur une planche de 18 cases, 14 seront utilisées pour décrire les différents états d’âme du protagoniste avant de terminer sur une petite métaphore sous la forme de comptine puis sur une chute du personnage en question, à la fois tragique et hilarante.

    Bref, Tezuka maîtrise son œuvre de A à Z, parvient autant à nous faire rire, à nous passionner, nous instruire et nous émouvoir. Jamais l’ennui ne m’a traversé sur ces 8 tomes impeccablement réalisés. L’auteur prend son temps pour bien développer son histoire sans rajouter de passage inutile mixé à un graphisme de toute beauté. Assurément l’un de ses meilleurs travaux retranscrivant une époque charnière dans l’Histoire du Japon.

    L’Arbre au soleil est pour le moment le manga de Tezuka qui m’a le plus passionné, ce fut un réel plaisir à la lecture et un véritable coup de cœur que je n’avais plus eu depuis Lupin III en septembre 2009 ! Et pourtant, j’assure avoir lu de nombreux titres de qualité depuis…

    Pour finir : le manga a été adapté en 2000 par les studios Madhouse en un anime de 25 épisodes. Le résultat est globalement réussi, avec une narration qui suit le manga assez fidèlement, une accentuation du tragique, certaines scènes bien meilleures que dans le manga et surtout des musiques superbes qui m’ont donné l’envie d’acheter le CD un de ces jours.

    Outre un design qui, bien que fidèle au manga, rend parfois très mal sur certains personnages – Manjiro étant celui qui en souffre le plus – on pourra regretter que deux passages pourtant primordiaux dans l’intrigue aient été occultés ou raccourcis, comme par exemple la rencontre entre Manjiro et les deux consuls américains, Harris et Heusken, qui est quasiment oubliée alors que le manga montre bien comment cette rencontre et surtout son amitié pour l’interprète Heusken seront le moteur du changement psychologique du jeune samouraï, jusqu’à alors confronté à une vision archaïque du monde et de la politique du pays. Ces deux personnages historiques n’apparaissent donc dans l’anime que pour quelques scènes où ils sont traités avec le plus grand sérieux, comme si les montrer sous un jour plus ambigu comme le fit Tezuka serait blasphématoire. De même, le long exil de Manjiro dans les montagnes reculées de Mito après avoir été arrêté et accusé de trahison par le gouvernement n’est même pas mentionné. Quant au personnage d’Heisuke, il disparaît complètement. Ces coupes ont-elles été effectuées pour des questions de format de série (25 épisodes pour 11 tomes) au détriment d'une intrigue moins bien développée que dans le manga ?

    Si certaines scènes sont bien mieux traitées dans l’anime, mon préféré étant le dernier épisode, magistral et bouleversant à la fois, d’autres le sont un peu moins. J’avoue – et ce n’est que mon avis – avoir été un peu déçue du traitement de la relation entre Aya et Manjiro. Si on laisse de côté l’absence du développement progressive des sentiments d’Aya pour Manjiro dans la version animée, on reste surtout dubitatif que l'anime ne fait qu'esquisser leur relation commune. De plus, si dans le manga, le coup de foudre de Manjiro pour Aya est explicitement illustré, ce n’est pas le cas de l’anime qui laisse sous-entendre que Manjiro ne tombe pas immédiatement amoureux d’elle.
    Enfin, même si l'anime se rattrape par la suite en nous servant un Manjiro explicitement fou de sa dulcinée (des images très touchantes), un autre point dérange : alors que Manjiro semble dans le manga avoir définitivement tiré un trait sur son comportement de «coincé» grâce à sa rencontre avec Aya et se comporte en véritable séducteur, l’anime le présente une nouvelle fois comme maladroit et extrêmement timide dès qu’il s’agit de s’adresser à Aya. Le Manjiro de l’anime n’aurait-il donc finalement pas dépassé le stade de l’écrevisse ?

    Il existe également un drama adapté du manga. Ne l’ayant pas vu et n’étant pas très intéressée, je ne me plongerai pas dedans. J’espère juste que les acteurs auront été choisis pour leur talent et non pour leur physique – argument de toute façon sans importance vu que Tezuka et Manjiro sont loin d’être des play-boys chez Tezuka. De même, j’espère que le drama n’a pas trop insisté sur la rivalité amoureuse entre Manjiro et Tezuka pour la jolie O-Seki et que l’histoire du drama ne se résume donc pas à ça :

    Cet article se base sur les tomes édités par Tonkam entre 2005 et 2007 (édition épuisée) et l'édition espagnole de Planeta DeAgostini. Les images sont tirées soit de la version française soit de scans japonais. Les images appartiennent à son éditeur respectif. Le texte est intégralement de moi.

    Natth
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    Natth le #285849

    L'arbre au soleil est un de mes mangas tezukiens préférés ! J'ai eu du mal à trouver le tome 8, mais la gentillesse d'une correspondante internaute a réglé le problème ^^

    L'aspect historique est celui qui m'a le plus intéressée. Les héros sont des esprits bien trempés, que l'on apprécie de suivre même dans les mauvais moments. Savoir que cette série a rencontré un faible succès est décevant. Cependant, il est déjà très très bien d'avoir pu la voir et l'acheter dans nos librairies.

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