Saffran > je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fond, mais je vais tout de même me risquer à une approche différente des choses (que certains pourront taxer de “sophisme”, mais je m’en fous ^^).
Voilà, partons du fait qu’il n’y a pas en France d’éditeur qui veuille tenter d’éditer une version “française” officielle d’ost d’animation japonaise.
Les maisons d’éditions japonaises, quant à elles, n’ont pas l’idée de créer des filliales en France chargées de la distribution de leurs produits, afin que les petits français aient à disposition des CD officiels à prix plus raisonnables que l’import’.
Sans doute jugent-ils que le public français n’est pas assez important, donc pas assez rentable.
Nous ne faisons donc pas partie de leur cible commerciale.
Maintenant, en se basant sur ces constatations, en prenant en compte le fait que les ayants-droits ne font pas en sorte que nous puissions nous procurer ces produits légalement dans de meilleures conditions, on peut supposer que le “droit moral” perd ici tout son sens.
Le droit moral étant le droit exclusif d’exploitation d’une oeuvre par son auteur, d’une invention par son inventeur, il est à son apogée lorsqu’il existe une voie permettant au consommateur, à l’usager, de parvenir, d’avoir accès aux valeurs protégées par ce droit, sans pour autant déroger à celui-ci.
Ce droit moral ne doit pas avoir d’utilité essentiellement “négative”, à savoir servir exclusivement à la privation (le public ne pouvant se procurer légalement le produit mal ou non distribué, n’aura aucun moyen de subvenir à son besoin, se verra tout simplement figé); au contraire, il devrait de préférence permettre la bonne marche de l’activité qu’il scelle.
Les droits d’auteur, copyrights, brevets d’exploitation et autres, n’ont pas été créés dans une perspective d’appropriation egoïste des biens et des inventions, mais dans un objectif d’exclusivité dans l’exploitation, dans la mise à disposition, dans l’ouverture au public, dans la distribution.