Vous l’attendiez, vous en rêviez, le voici. THE post d’explications. Cela sera un peu dans le désordre, et je vous en présente à l’avance mes excuses, mais étudions la situation point par point.
1) Du gimmick
Donc le fameux “J’dis ça mais j’dis rien” en choqua plus d’un. Car cette expression est méprisante.
Ha bon ?
Voyons cela de plus près. J’écris un post. Je prends la peine de le rédiger, dans un langage clair et accessible à tous. Néanmoins, qu’obtiendra-t-on au final ? Un post quelconque, noyé dans la masses d’informations accessible sur le réseau mondial. Bref, une goutte d’eau dans l’océan. Une quantité plus que négligeable. En un mot comme en cent : RIEN.
Cette expression désuette que j’utilise oralement plus qu’à mon tour signifie simplement que tout ce que je viens d’exprimer n’engage que moi. Tout ce que je dis / écris n’est en rien parole d’Evangile, mais juste l’expression de mon avis sur tel ou tel sujet. Point barre. Je peux avoir tort, je peux avoir raison. Mais mon avis ne vaut RIEN.
2) Du complexe
Depuis des années, je souffre d’un complexe d’infériorité particulièrement marqué. Je vous épargnerai ma vie privée, car elle ne regarde que moi, et je suis ici sur un forum public (pléonasme power).
Je vous résume tout mon dilemme en une phrase
Ce que je peux faire, tout le monde est capable de le faire.
Du coup, comment ne pas bondir en voyant quelqu’un incapable d’utiliser la fonction “Recherche”, pourtant signalée explicitement en haut de la page, personne qui lancera un thread sur un sujet maintes fois rabâché ?
Comment ne pas s’énerver face à une personne posant une question alors que la réponse est sur Google ?
Ma philosophie, dans la vie, est la suivante : Avant de demander aux autres, trouve par toi-même. C’est le seul moyen de progresser. Tout ne vous tombera pas tout cuit dans le bec.
Cependant, à chaque fois qu’une question est posée, j’y réponds. En fournissant le lien approprié. Je transmets l’information. Et j’ai ma transition toute trouvée pour le point n°3.
3) Du langage
Durant mon époque strasbourgeoise, il y avait dans mon école d’ingénieurs un professeur de mathématiques nommé Jacques Harthong. Surnommé par les élèves, le corps professoral, la direction “Maître Harthong”.
Ce mentor m’avait expliqué une théorie particulièrement intéressante que j’ai déjà décrite sur ce forum.
Vous donnez une information. Exemple : “le lion mange la gazelle”. Telle est la loi de la nature et rien ne la fera changer. D’aucuns diront “ouaaah le lion il est trop balèze” et d’autres” oooooh la pauvre gazelle”. Alors que l’information est fournie objectivement, elle peut être assimilée subjectivement par le récepteur.
Deuxième exemple : “le juif est apatride”. C’est vrai : peu importe le pays dans lequel il vit, le juif restera d’obédience juive. Mais, suite aux discriminations dont ces personnes ont souffert (et souffrent encore) l’adjectif “apatride” et son préfixe PRIVATIF “a” font que cette phrase est prise négativement par les récepteurs de l’info. En gros “oué, ce mec critique la religion juive”. Alors que pas du tout.
Darklara, dans un thread hélas effacé, parla de “fierté mal placée”. Oublions le mot “fierté”, et utilisons “a priori”, moins violent. En raison de nombreux a priori bien ancrés, vous vous vexâtes de mes remarques, là où, objectivement, il n’y avait aucune raison de se vexer.
Démonstration, pour finir ce point n°3 qui s’éternise. Blagounette. C’est un oiseau qui passe au dessus des fours crématoires d’Auschwitz et fait “cuit cuit cuit”. Oui, je sais, c’est immonde. Mais c’est certainement arrivé. On peut se choquer de cette blague. Mais en quoi un oiseau qui fait “cui cui cui” est-il choquant ?
Bref, quand je m’exprime, je transmets une information. Ne faites pas attention à la forme, mais au fond. Ne cherchez pas de mesquinerie, il n’y en a pas.
4) De la vie extra-banquise
La majorité de mes détracteurs se plaint de ne pas avoir mon adresse MSN ou mon mail pour “parler des problèmes que je cause sur le forum en privé”. Rappel.
FORUM (n.m.) : Espace public destiné à l’échange différé de messages sur un thème donné, sur un réseau télématique, en partic. Internet (Petit Larousse Illustré 2004).
Je suis ici sur un espace public, donc. Que fréquentent certaines personnes que je connais en privé. Mais pas tous. Bien heureusement. Je me fais jeter des pierres ici : pourquoi devrais-je accepter d’en recevoir en privé ? Donc, je vous “connais” virtuellement ici, mais aucune obligation ne m’impose de vous connaître chacun particulièrement. Et je n’en ai pas envie. Non pas que je me considère au-dessus de vous, comme si vous étiez indignes de me parler. C’est juste que JE N’EN AI PAS ENVIE. Point barre.
5) De l’intolérance
Des règles simples, accessibles à tous, régissent la vie de cet espace virtuel public (j’insiste encore une fois sur ce dernier adjectif, mais il a son importance). Nombreux sont ceux à les briser à tour de bras. D’aucuns préfèrent la méthode cordiale et sympathique. Je suis un adepte du “je te choppe par le collet, je te mets le nez sur le réglement et tu constateras par toi-même que tu as eu tort”. C’est bourrin, certes. Mais encore une fois, oublions la forme, intéressons-nous au fond. Le but est le même.
Je ne supporte pas qu’on vienne sur un thread pour y répondre sans prendre la peine de lire ce que les autres ont rédigé précédemment. Je ne supporte pas qu’on pose une question dont la réponse a déjà été donnée. Je ne supporte pas qu’on dérive en HS sous prétexte que “on est une bande de potes, on déconne, on fait de mal à personne M’sieur l’agent”. J’en passe et des meilleures.
Excusez-moi d’être poli et d’avoir une certaine éducation.
Bref, pour finir, quoi qu’il en soit, avec ce nouvel éclairage, relisez mes posts. Je ne me pose pas en détenteur absolu de savoir : je serais le dernier des con*nards vaniteux en ayant une telle démarche. Je m’exprime OBJECTIVEMENT, sans fioritures, sans kikoulaule, sans smileys, et tutti frutti. Si, pour cette raison, je passe comme le vil croque-mitaine de service, tant pis. J’en serai bon pour faire un cosplay de Tim Curry dans It dans un avenir proche.
J’avais dit à Nico que je rédigerai un post d’explication avec le maximum de diplomatie. Je réalise, à sa relecture (car je me relis avant de poster), que je suis encore une fois très bourrin et rentre-dedans. Désolé, vraiment, mais je ne peux faire mieux. Libre à vous de me tomber dessus à bras raccourcis, encore une fois. Libre à vous de me lapider encore une fois : après tout, nous sommes sur la place publique. Je finirai juste en citant un chanteur oublié, souvent décrié (à raison) pour ses chansons simplistes mais dont on néglige souvent (à tort) un autre pan de son répertoire musical : Guy Béart.
Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté.
Et comme toujours, car il est bon de rappeler la vacuité de son existence :
J’dis ça mais j’dis rien, hein….
Edit : J’ai oublié une chose importante. Si vous avez le temps, décortiquez dans ses moindres détails la page de feu Maître Harthong. Dont la mort bouleversa la communauté scientifique, car c’est un GRAND des maths qui nous quitta. Et qui se fritta avec nombre de ses collègues, lui aussi. Vous comprendrez peut-être mieux. Pour ceux qui auraient eu la flemme de cliquer ou de lire, je le cite.
Peut-être vous demandez-vous pourquoi cette page d’accueil est en anglais. Eh bien, ce n’est pas spécialement pour qu’elle soit lue aux États-Unis (elle peut aussi être lue là-bas, bien sûr, mais pas spécialement). La vraie raison est simple: j’ai beaucoup plus d’amis en Europe qu’aux États-Unis; mais l’anglais est la seule langue qui peut être comprise aussi bien par un Allemand, un Italien, un Néerlandais, un Espagnol, un Anglais, un Suédois, ou un Français. La langue utilisée ici n’est d’ailleurs pas vraiment l’anglais, ni l’américain; c’est tout simplement le Basic English, la langue internationale..
Moi aussi, je suis BASIQUE.
Edité par NdJ le 17-04-2006 à 00:47