C’est dans un simple mais joli fourreau que nous est présenté le double DVD de Patlabor WXIII. Un DVD « Film », et un autre « Bonus ». Comme d’hab quoi. Sauf que tous les bonus sont (en plus du film) sur le DVD « Film ». Mais que cache donc le fameux DVD « Bonus » alors ? Ben rien de moins que la série Mini-Pato, que j’avais peur de jamais voir un jour. Bonne surprise, vu que ce n’était marqué nulle part. Cool.
Bref.
Patlabor WXIII
Bon je le dis tout de suite, j’ai ni lu le manga (toute façon il est pas sorti en France je crois ?), ni vraiment vu la série a part 2-3 épisodes de-ci de-la il y a fort fort longtemps donc en gros : j’ai vu que les deux premiers films de OSHII, qui m’avaient bien plu de par leurs ambiances & leurs manières d’amener l’histoire. Bon ici ce n’est pas du OSHII, mais on reste dans un film de qualité.
Première originalité comparé au reste, on quitte pour la première fois la 2e Brigade Spéciale (celle des Labors) pour suivre deux enquêteurs de la brigade criminelle. Un jeunot & un vieux de la vieille, qui apparemment est bien copain avec notre ami Gotoh. Deuxième originalité, on lutte ici non contre des hackers ou des criminalités lié(e)s à des Labors mais contre une créature échappée d’un labo faisant des petites expériences sur des cellules cancéreuses (le fameux « Déchet n°XIII »)… En gros ça fait de la bestiole un être capable de se régénérer à l’infini s’il perd un membre ou autre. Le truc bizarre c’est qu’elle grandit pas à l’infini, vu sa nature, mais bon. spoilC’est là ou la Brigade 2 va intervenir, pour bastonner la chose à la fin. fin du spoil Le coté enquête des responsables etc. est elle confiée à nos deux nouveau héros. Donc finalement, comme dans les films de OSHII, et peut être au regret des fans de la première heure je ne sais pas, les machines en elles même, Alphonse & Cie, ben on les voit pas tant que ça. Tout juste si on les aperçoit dans une scène.
L’histoire serait pas mal si je n’y avais décelés quelques interrogations dont j’ai pas trouvé la réponse (si ya des amateurs) : par exemple, pourquoi la bête, un beau matin, se dégote une belle armure de Labor sur son joli dos ? Pourquoi n’a-t-on pas le droit de lui tirer dessus ? Non parce que vu comment elle finit à la fin du film, on aurait pu la bombarder dès le début de la poursuite au lieu de s’enquiquiner à l’attirer dans le stade et tutti quanti. A un moment ils préfèrent tirer sur un de leur blindé plutôt que sur la bestiole. Etrange. Est-ce du à la nature « cancéreuse » & donc auto-régénératrice voire reproductive par scission de la bête ? Je n’en suis même pas vraiment sûr.
Les expérience de Hermes : dans quel but ? On ne saura jamais vraiment pourquoi non plus. Tout ce qu’on sait c’est qu’ils fricottent avec l’armée US, c’est tout.
Donc voilà en gros ce que m’inspire ce film : un bon film, un film de monstre plus réaliste que la moyenne (origine humaine), un bon film policier, un bon film de Labor ça je ne sais pas, bref un bon moment qui, et c’est dommage, pêche parfois par manque de précisions, mais rien de bien grave au final.
Place au fun à present.
Mini-Pato
Alors là on change du tout au tout d’ambiance. Exit les deux flics, exit l’ambiance sombre (quoique dans l’épisode 3), exit les histoires de criminalité de haut vol, Mini-Pato est une (mini) série de 3 épisodes d’un quart d’heure chacun environ, nous présentant la Brigade n°2 de l’intérieur. Quelles sont les armes utilisées au sein de cette brigade ? Quelle est la vraie nature des Labors & de leurs techniciens de maintenance ? Et enfin, comment la Brigade 2 se nourrit elle (!?!?) ? Autant de question existentielles qui trouveront réponse de 3 manières différentes : un cours presque académique par Gotoh-san himself, une visite (très) déjantée de la section maintenance par le technicien en chef, et un rapport top secret type « révélations » de Shinobu, qui nous apprend des choses bien mystérieuses sur la Brigade.
Mais le plus surprenant reste bien évidemment l’animation, qui offre un rendu à ce jour unique au monde : de l’animation en 3D de marionnettes en papier, où tous les personnages sont en SD. Ça a l’air con dit comme ça, mais faut le voir, c’est trop bien trouvé. D’ailleurs le père OSHII lui même (qui s’occupe ici du scénario) a déclaré que sans cette technique nouvelle, il n’aurait jamais trouvé le projet intéressant, et donc n’y aurai pas participé. Il a au passage réussi à (encore) faire apparaître son chien Gabriel (nommé pour l’occasion Oshiinu je crois) dans cette série : mais ou s’arrêtera-t-il ? ^^
Bref innovant & rafraîchissant.