DUEL #05
Les votes pour ce duel sont désormais clôt !! Le temps qu'Akiko me fasse parvenir les votes qu'elle à récolté, que je les additionne à celui que j'ai et vous aurez les résultats 😉
Posté dans : Délire & Divers
DUEL #05
Les votes pour ce duel sont désormais clôt !! Le temps qu'Akiko me fasse parvenir les votes qu'elle à récolté, que je les additionne à celui que j'ai et vous aurez les résultats 😉
DUEL #05
C'est donc de justesse que je me qualifie pour la phase final. Je remercie donc tout les votants, ainsi que mon adversaire, Berfyu, pour sa participation. Obrigado !!
Dès demain, tout au long de la journée, je vous dévoilerais les titres qui participeront à la finale. Et à 21h, lancement de celle-ci.
Ce qui serait marrant Vongola, mais c' est toi qui décide, hein. C' est de faire des matchs pour jouer les places autre que la troisième. Histoire de continuer le jeu pour le fun, même si je sais bien que les temps libres de chacun sont mis à rude épreuves, ils faut bien le dire.
Le truc, c'est que cette fois-ci, même la troisième place sera décidé avec le match final, puisque ce sera un duel à 3. Ce sont donc les votes qui vont décidé du classement du podium. Quant à faire un classement général, via d'autres duel, je ne pense pas que cela fonctionne. Je pense que tu l'a vu toi même, mais beaucoup sont occupé en dehors pour vraiment participé à fond.
Au pire, il peut y avoir un duel pour les quatrième et cinquième place, si Berfyu et toi êtes d'accord.
Bub, va tenter de succédé à Kaiser Panda avec cette série, mais va t-il y parvenir ?
Oui pour moi, c' est ce que j' aurai prévu de toute façon. Un podium à cinq places, pas plus.
Akiko nous fera donc l'honneur de disputer sa seconde finale, et ce, avec un troisième titre issue du catalogue de Clamp :
Quant à moi, je défendrais ma place de finaliste avec
La finale commencera donc à 21h, ce soir !! Soyez au rendez-vous.
DUEL #06 – FINALE
Si j'avais à participer au duel, mes préférences iraient à X, car c'est un manga qui tient une place particulière dans ma collection. Quand on m'a présenté le titre, on m'en parlait comme d'un manga ultraviolent avec du sang, des meurtres, des viscères, etc. et le titre semblait assez ambigu… Finalement quand j'ai découvert le contenu toute l'image que j'avais du manga s'est littéralement effondrée (et pourtant le premier tome a des scènes pas très joyeuses) 😂
Quoi qu'il en soit, bonne chance aux participants !
Rien ne t'empêche de voter ! 😂
Nan parce que je m'en fiche de me faire battre par Family Compo, mais que One Piece l'emporte sur X, mon Dieu, ce serait affreux !!! 💂
Ca va vraiment être très chaud pour moi car je n'aurai probablement que dimanche pour faire un texte. J'aurais pu commencer ce week-end mais à la place, j'ai préféré cramer tout mon Cosmos ! 😂
Vu la qualité exceptionnelle de ta magnifique critique sur Saint Seiya dans le topic attitré, je ne m'en plains pas ! 😃
Je tâcherai d'y répondre demain, au plus tard après demain !
Bon courage à toi aussi pour ta future critique de X ! 😉
Je comprends aussi aisément que tu préfères voir le tourmenté Kamui l'emporter face à grand dadais de Luffy ! 😛
Bon, avec un peu de retard, merci aux deux personnes qui ont voté pour Médaka, même si j'ai perdu. Et bravo à Vongola !
Pour la petite finale entre moi et DD, je suis complètement pour, ça me permettra de défendre mon dernier titre. Mais en attendant, je suis impatient de voir les plaidoyers pour ces trois titres.
Bon, alors voilà comment ça va se passer.
-Cette semaine, place à la finale
-Dimanche 26/10, lancement des votes pour la finale. Vote ouvert pour 2 semaines
-Lundi 27, lancement de la petite finale
-Dimanche 02/11, ouverture des votes pour la petite finale
-Dimanche 09/11, annonce des résultats, et fin de cette saison.
Et en attendant que je disserte sur One Piece, je dirais que :
😎
S'il est des oeuvres qui laisse des traces à travers le temps, nul doute, que One Piece en fera partie. J'aime à penser que des séries (pour ne pas répété le mot "oeuvre") sont pour certains auteur, l'ouvrage d'une vie. Parmi celle-ci, je pense que l'on peut cité sans trop se tromper Dragon Ball pour Akira Toriyama, Golgo13 pour Saito Takao, Saint Seiya pour Masami Kurumada ou même Jojo's Bizarre Adventure pour Hirohiko Araki. Des travaux qui sont rentré dans la postérité, et dont les qualités ne sont plus à débattre. Là encore, One Piece fait partie de ce club.
L’épopée de One Piece nous narrent les aventures de Monkey D. Luffy, jeune homme ayant mangé le fruit du Gum-Gum, rendant son corps élastique, avec la légère particularité de faire de lui une enclume. Dommage quant on vise le titre de Roi des Pirates.
Luffy, va donc partir sur les mers afin de se forger un équipage digne de ce nom et ainsi conquérir tout les océans du globe, et devenir par la même le meilleur et le plus grand pirate qui soit… mais c'est aussi un chemin semé d’embûche qui l'attend.
Voilà ce qu'est le synopsis de base, de cette grande aventure. Bien entendu, et heureusement je dirais, tout va très vite se développé pour nous immergé dans un monde totalement barré, loufoque, mais ô combien grandiloquent, plein de suspens et de mystère, et diablement travaillé par ce génie qu'est Eiichiro Oda.
En effet, pour mieux appréhender l'oeuvre lorsque l'on est un néophyte, il est quelques notions que l'on doit connaître.
01/ Les fruits du Démon :
Ce sont la source de bon nombre de pouvoir. Ils ont la particularité de doté celui qui en mange un de grand pouvoir (parfois absurde), mais en contrepartie, la personne ne pourra plus jamais nager. Il n'existe pas 2 fruits du démon identique à la même période, et chacun ne peut en manger qu'un seul mfu mfu mfu… ça….
Il en existe 3 types :
Les Logia, fruit jugé comme plus puissant car modifiant directement l'intégrité physique de la personne, et rendant donc insensible aux attaque physique (le fruit luminescent, le pyro-fruit, le fulguro-fruit en son de très bon exemple)
Ace, détenteur du Pyro-fruit :
Les Paramecia, accorde eux, certaines propriété spécifique. Luffy, par exemple à manger le fruit du Gum-Gum, un Paramecia, ce qui lui permet d'allonger son corps comme un élastique. Dans l'équipage, Brook et Robin aussi ont mangé un Paramecia (le fruit de la résurrection pour le premier et celui de l'éclosion pour la seconde).
Nico Robin, faisant éclore des bras :
Et enfin, les Zoan, fruits permettant à son possesseur de prendre une forme animal ou hybride, comme par exemple Chopper, renne ayant manger le fruit de l'humain, lui conférant ainsi l'intelligence d'un homme.
Chopper, sous sa forme animal :
La suite, demain…
02/ La Géographie :
Dans l'univers One Piece, il existe 7 "océans" ; North Blue, South Blue, East Blue, West Blue, Calm Belt (ligne de mer sans aucun vent, rendant la navigation impossible, peuplé de monstres marin, et entourant Grand Line), Grand Line et le Nouveau Monde. Les terres, elles sont composées d'une multitude d'îles dispersé ça et là à l'exception de Red Line, montagne énorme traversant le globe de part en part, et séparant les mers.
Retrouvé la carte ci-dessous en grand format.
03/ La Marine :
Puisque le monde est peuplé de pirates sans vergogne, il faut leur opposé une force équivalente. Ainsi, une organisation existe sous le nom de la Marine, dont le quartier général se situe à Marine Ford, à la fin de la première moitié de Grand Line. Comme dans toute bonne organisation militaire, il y a une hiérarchie et plus les grades sont élevé, plus l'adversaire est une brute sans nom (logique), à commencer par les 3 Amiraux (Aokiji, Kizaru et Akainu, tout trois détenteur de pouvoir issue d'un Logia)
Les 3 Amiraux de la Marine :
04/ Les 7 Grand Corsaires :
La Marine et les pirates sont des ennemis de tout temps. Toutefois, il existe une exception à ça. Ce sont les 7 Grand Corsaires. Ces derniers forment une organisation de 7 Pirates qui se sont "alliés" au Gouvernement Mondial. Même s'ils travaillent pour le Gouvernement Mondial, les 7 Grands Corsaires ne le respectent pas et ne s'en soucient guère (excepté Bartholomew Kuma qui s'est transformé en leur marionnette). Ils sont souvent considérés comme étant des pirates parmi tant d'autres par la Marine. Ils sont souvent surnommés "les chiens du gouvernement" et sont détestés mais craints par les autres pirates grâce à leur réputation.
Les 7 Grand Corsaires :
05/ Le Gouvernement Mondial :
Le Gouvernement Mondial est une organisation politique fondée, il y a 800 ans, par 20 lignées royales à Marie-Joie. Elle est composée de la quasi-totalité des nations du monde dans son ensemble et est actuellement gouvernée par le Conseil des 5 Etoiles. La Marine est utilisée en tant que principale organisation militaire dirigée par L'Amiral en Chef Sengoku, tandis que les unités Cipher Pol opèrent dans l'ombre, soit par le sabotage, la reconnaissance, l'infiltration, l'espionnage et/ou l'assassinat. Leurs ennemis les plus puissants sont en grande partie les pirates et les révolutionnaires. Le Chef Suprême supervise à la fois la Marine et les Cipher Pol ainsi que les 7 Capitaines Corsaires, du moins officiellement, et est le sixième homme le plus puissant du monde, après ceux du Conseil des 5 Etoiles. Étant l'antagoniste le plus éminent de la série, le Gouvernement Mondial est largement décrit comme une entité corrompue, notamment à travers leur doctrine de la Justice Absolue et la dureté de leurs aristocrates, les Nobles Mondiaux.
Le Conseil des 5 Etoiles :
À Suivre…
Je me posais une question (Je ne sais pas si on a le droit d'en poser…si c'est n'est pas le cas, désole…) : Peut-on considérer que le grade d'Inspecteur Général est supérieur à celui d'Amiral Commandant en Chef, équivalent ou totalement hors-case étant donné qu'il s'agit d'un grade spécial (Il me semble, d'ailleurs, que le seul a avoir été promu à ce rang est l'Amiral Commandant en Chef Sengoku, si je m'abuse) ?
Oui, vous avez le droit de poser des questions, ça n'en sera que plus vivant. Et pour te répondre, je dirais que le grade d'Inspecteur Général est inférieur (ce n'est qu'un avis personnel) au grade d'Amiral en Chef, et même d'Amiral tout court, puisque celui-ci n'a pas certains privilèges (comme celui de déclencher un Buster Call). De plus, son rôle est de détecter et d'enquêter sur des cas de mauvaise administration; de corruption ou de défection au sein de la Marine. En revanche, tu as raison sur un point : c'est en effet un grade spécial et à part.
Mesdames. Messieurs. Bonsoir.
Aujourd’hui nous plongerons aux tréfonds des âmes tourmentées des amants maudits de l’Histoire de la Littérature. Oui, nous aborderons les rivages tragiques des Amours Interdites, celles d’Hélène et Pâris, de Tristan et Iseult, de Roméo et Juliette. Pour cela, nous recevons, ce soir, l’auteur de l’œuvre qui parachève cette longue et millénaire succession de couples mythiques.
– Tsukasa Hojo, bonsoir.
– B-Bonsoir Monsieur. Vous me faites peur…
– Tsukasa Hojo, vous avez offert à l’humanité un Chef d’œuvre intemporel et universel : Family Compo. Expliquez-nous ce qui a motivé ce don aux pitoyables insectes rampants que nous sommes.
– Oh eh bien à l’époque je me suis dit que ce serait rigolo d’écrire un manga sur la famille autour des thèmes de travestissement, homosexualité, voire carrément de transsexualité. En présentant le projet aux maisons d’édition, je passais le plus souvent pour un pervers mais finalement j’ai trouvé un magazine qui a accepté de le publier. On s’est bien marrés.
– Le travestissement ! Aviez-vous alors en tête la tradition antique grecque, avec ses acteurs jouant plusieurs rôles à la fois, tant masculin que féminin, ou, plus près de vous, la tradition du théâtre japonais ? Répondez.
– Meu… hein ? Non non, c’est simplement un thème que j’abordais déjà de façon secondaire dans mes œuvres précédentes, quant au sujet de la famille, j’y avais déjà plus ou moins consacré une courte série juste avant : sous un rayon de Soleil. J’avais creusé la relation père-fille à cette occasion. Family Compo est une occasion d’approfondir ce sujet qui me tient à cœur.
– Vous parlez de comédie, mais la mort ravit d’emblée les parents du jeune héros de votre manga. Le deuil, la maladie, l’absence, le souvenir reviennent souvent au fil des chapitres.
– Oui, Masahiko est un jeune homme qui doit faire face à de terribles épreuves. Mais c’est au départ une astuce narrative toute simple pour introduire notre héros dans sa nouvelle famille. Imaginez-vous à sa place : orphelin, votre seule famille est un oncle et une tante tout deux travestis avec lesquels vos parents avaient coupé les ponts depuis longtemps. Que faites-vous ? Masahiko choisit de s’installer chez eux. Je tiens aussi à dire que c’est une comédie : mes personnages positivent toujours malgré les épreuves (parfois très pénibles) qui les accablent. D’ailleurs, dans Family Compo la mort est l’événement qui va permettre à Masahiko de s’ouvrir aux autres, d’aller à leur rencontre, à la différence d’œuvres comme Maison Ikkoku ou Touch, où le souvenir du défunt pèse lourdement en tant qu’obstacle aux relations entre les couples vedettes de ces deux titres. Alors, vous voyez bien qu’on se marre !
– Parlons de Shion, la « jeune fille » du couple de travestis, cousine de Masahiko. Dès le premier chapitre vous instaurez une relation trouble entre le héros et cette cousine…
– Arf ! Oui en effet, on tombe à la limite du « sister complex », vu le contexte. Mais j’assume. L’attirance de Masahiko est par ailleurs fortement tempérée par le mystère autour du genre de Shion : fille ou garçon ?
– Vous rigolez ???? Vu les couvertures et la façon dont vous mettez en valeur ses attributs, difficile de ne pas voir autre chose qu’une demoiselle fort généreusement pourvue !
– Je vous jure que c’est tout à fait par hasard que je la dessine comme ça ! J’ai pas vraiment fait gaffe et puis une chose en entrainant une autre… Hem. Néanmoins, bien que très mûre pour son âge, elle s’interroge sur son identité sexuelle, et ses travestissements vont mettre à l’épreuve Masahiko qui, bien que plus âgé qu’elle, est complètement puceau et ne sait pas gérer ses émotions : l’aime-t-il ? doit-il rapidement passer à autre chose ? J’adore le torturer.
– Justement, Masahiko parait être le personnage de plus faible de votre manga, n’est-ce pas un énorme point négatif qui pourrait plomber votre œuvre ?
– Mais pas du tout ! Déjà dans Cat’s Eyes mon rôle principal masculin n’était pas des plus malins. De même le père de Sarah dans Sous un rayon de Soleil n’était pas doué avec les femmes. Et je ne pouvais de toute façon pas imposer un personnage sûr de son orientation dans un manga consacré aux travelos. Masahiko est typiquement le jeune héros classique hésitant, mal dans sa peau, maladroit, sur lequel vont abattre les pires quiproquos qui le mettront systématiquement dans l’embarras. Sinon ce ne serait pas drôle. Ni crédible à la longue. J’insiste sur le fait que Family Compo est une comédie romantique, pas une farce vulgaire : les thèmes abordés demandent de la délicatesse, voire de la sensibilité pour que le lecteur se prenne d’affection pour tout ces personnages qui ont toutes les peines du monde à se faire accepter pour ce qu’ils sont. Mon but n’est pas de les enfoncer ou de les humilier.
– Tout de même, que dites-vous à ceux qui prétendent que votre œuvre n’a rien d’original, que Rumiko Takahashi avait déjà largement épuisé le sujet de la comédie de mœurs sur le travestissement et de l’amour entre un puceau et une femme mûre via Maison Ikkoku et Ranma ½ ?
– Je m’insurge ! D’une part parce que je ne lis pas de manga en général. Vraiment, c’est pas mon truc, croyez-moi. D’autre part parce que Takahashi a certes quasiment créé un genre à elle toute seule, la « comédie romantique au milieu d’un paquet de fous », mais je pense que nos œuvres respectives ne peuvent être comparées qu’à gros traits : de l’humour tiré de situations burlesques et de personnages marginaux aux comportements complètement aberrants. Mais le parallèle s’arrête là. Takahashi a traité de façon superficielle le sujet du travestissement, sur le seul registre comique. Moi je n’en omets aucun aspect, pas même les plus sensibles, voire les plus radicaux : la transsexualité par exemple. En outre, le travestissement me sert d’artifice narratif : mes personnages ne se contentent pas de se déguiser, ils changent littéralement de rôle lorsqu’ils passent de la jupe au pantalon et vice-versa. Cela me permet de développer des intrigues riches et d’approfondir le développement du caractère des personnages, que je mets à nus au sens propre comme au figuré.
– Justement, vous ne restez pas cloisonné aux thèmes du travestissement, vous vous intéressez aussi à des sujets plus classiques, notamment sur les liens familiaux compliqués.
– Oui, comme je le disais au début, j’aborde énormément d’aspect sur la famille, au sens le plus large possible. Couples, Frères, sœurs, parents, grands-parents, oncles, tantes, j’essaie de décrire les différents aspects de la vie de famille : séparation, mariage, adoption, éducation, héritage, deuil, tout cela m’intéresse. Family Compo m’offre un moyen de m’exprimer sur ces sujets plus large que le cadre restreint de mes œuvres précédentes, qui tournaient plutôt autour du milieu policier/mafieux. Yukari et Sora, bien que couple inversé, sont un modèle pour les autres couples de leur connaissance car leur choix de vie les pousse à présenter le meilleur d’eux-mêmes, à avoir confiance en eux, même s’ils peuvent aussi parfois avoir des passages nuageux dans leur relation.
– Passons à un autre point : vous mettez souvent en scène vos personnages dans des décors traditionnels ou naturels…
– En effet, on pourrait y voir quelque chose de symbolique : les travestis rejetant l’ordre naturel des choses, un genre d’opposition nature/civilisation, tradition/modernité, conservatisme/progrès, mais en réalité mon message est tout autre. Je tiens à montrer bien au contraire qu’il n’existe aucune opposition fondamentale, que mes personnages ne défient rien mais cherchent simplement quelle est leur place dans ce monde, non pas à le révolutionner. C’est un équilibre difficile à maintenir, mais j’ai choisi la voie du discours sur la tolérance et aucunement celle du discours militant.
Et puis les voyages à la campagne sont l’occasion pour certains de mes personnages de retrouver leurs racines, de se ressourcer, de se « recomposer » en renouant leur lien avec leurs proches. Par là je soustrais mes personnages pris au piège du rythme effréné urbain : je montre que le temps qui passe peut bien plus vous éloigner de ceux que vous aimez que la distance.
– Ce retour aux sources, à l’authenticité, à la campagne, semble aussi s’opposer à la ville, que vous présentez comme un décor de cinéma.
– C’est tout à fait cela ! Outre le fait que j’aime énormément le cinéma en lui-même, j’ai décidé d’intégrer Masahiko au club de cinéma de sa fac. Cela me permet de jouer avec la mise en scène : qu’est-ce qui est réel, qui ne l’est pas ? les quiproquos s’en trouvent démultipliés et les gags sont infinis.
Notez cependant qu’en dehors des membres du club de cinéma, la plupart des autres personnages exercent aussi des talents artistiques : dessin, musique, couture… Ces talents trouveront tous leur utilité le moment venu, ajoutant aux faux-semblants !
Et puis le cinéma, dans un manga sur les travestis, ça me paraissait incontournable : où se trouve la frontière entre un acteur jouant une femme et un travesti ? Qui joue un rôle ? Qui ne joue pas de rôle et se sent réellement femme ? Je possède ainsi un large éventail de possibilités, au point que le « cinéma » va prendre une place de plus en plus grande dans le récit.
– C’est-à-dire ?
– Family Compo m’offre un cadre unique pour tenter des expériences narratives complexes, ce qui fait que ce titre est vraiment à part dans ma bibliographie.
J’ai ainsi multiplié les niveaux de lecture.
Non seulement les personnages en apprennent plus sur eux-mêmes en changeant parfois de rôle/sexe, mais je joue aussi avec les codes de la narration, renversant l’histoire en même temps que je change les habits de l’un ou de l’autre.
Ce n’est donc pas seulement comique, mais c’est aussi « parodique », au sens où je n’inverse pas seulement les sexes des héros, mais aussi le sens du récit. Qu’une tension surgisse dans une situation donnée et en inversant le sexe du personnage au cœur de la tension, tout explose, se détend, s’autodétruit. Pourtant ce sont les MEMES personnages dans la MEME situation, mais le travestissement change le regard que l’on porte sur cette situation, et le dénouement se fait de lui-même, AUTREMENT. Dans une situation classique, le récit aurait emprunté des voies plus classiques, des résolutions plus banales, peut-être dramatiques et violentes ? Mais ici, ce simple subterfuge montre l’absurdité de ces clichés scénaristiques. Et je m’en donne à cœur joie de les détourner ainsi !
C’est une finesse dont je suis fier et je suis heureux d’y être parvenu.
– Eh bien Monsieur Hojo, merci de nous avoir dévoilé ces quelques clefs sur votre œuvre. Je recommande bien évidemment à nos téléspectateurs de se procurer, si ce n’est pas encore fait, la nouvelle version disponible chez Panini, qui ne manque pas de qualité, malgré l’absence de quelques pages couleurs, une bonne édition.
Un mot pour conclure ?
– Family Compo tiendra toujours une place à part, je m’y suis investi en tentant de réussir un équilibre difficile entre comédie et délicatesse sur des thèmes très facilement glissants. Je pense y être parvenu, et je suis particulièrement ravi d’avoir pu dans ma carrière accomplir une œuvre aussi aboutie. C’est une chose précieuse pour un auteur de pouvoir explorer de nouvelles voies dans son art, et de lui permettre de l’exprimer et d’aller au bout.
Ce sont ces détails qui font que notre métier puisse parfois prétendre au 9ème art.
– Monsieur Hojo merci pour tout ! Bonsoir !
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