Scandale à la Shueisha

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La célèbre maison d’édition japonaise Shueisha, éditrice de titres best-sellers comme Vidéo Girl Aï ou Dragon Ball, se trouve aujourd’hui sous les feux de la rampe pour une sombre histoire. En effet, l’éditeur avait depuis novembre 2002 entamé la prépublication, dans son magazine le Weekly Young Jump (2 millions d’exemplaires par semaine), d’un manga du nom de Kuni ga Moeru (Le pays qui brûle), de MOTOMIYA Hiroshi, mettant en scène un jeune bureaucrate… Dans deux récents chapitres du manga (publiés dans les Weekly Young Jump du 16 et 22 septembre 2004), on assiste à une mise en scène du massacre de Nanjing (Chine, 1937), offensive au cours de laquelle des militaires japonais auraient assassinés des civils chinois. La Shueisha aurait reçu, selon CNN, près de 200 lettres et appels de protestations, et a décidé de suspendre la publication du manga incriminé pour les numéros du 13 et 23 octobre 2004.

Les protestations prenaient pour cible la représentation de ce massacre, et notamment la présence d’une photo qui ne serait qu’un montage. Le massacre de Nanjing a eu pour conséquence de dégrader les relations entre les deux pays. Les autorités chinoises prétendent que 300 000 civils auraient été tués par l’armée japonaise, alors que cette dernière affirme qu’il n’y a pas eu plus de 150 000 morts. De plus, des membres d’une assemblée locale (qui ont d’ailleurs protesté contre la diffusion du manga) affirment que ce massacre n’a jamais eu lieu et que le gouvernement chinois aurait inventé cette affaire afin de propager un sentiment anti-japonais.

La Shueisha a annoncé qu’elle expliquerait aux lecteurs du Weekly Young Jump la raison de la suspension de Kuni ga Moeru, et que l’édition en librairie du manga sera amputée des pages exploitant les photos incriminées.

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