Malgré tous ses efforts, il restait avant tout un membre de SMAP. Depuis la dissolution du boys band, Takuya Kimura peut désormais orienter sa carrière solo vers des vocations plus artistiques.
Entré grâce à sa tante dans l’agence Johnny & Associates à quinze ans, Takuya Kimura intègre l’an suivant, en 1988, le groupe SMAP. Des cinq membres du groupe, c’est sans conteste lui le plus populaire : la seconde moitié des années 90 est victime du « syndrome Kimutaku » dont parlent très sérieusement les media. Entre ses affiches publicitaires arrachées par les fans (inimaginable au Japon !) et son poids financier estimé à 150 milliards de yens, le beau gosse est devenu un phénomène de société.
Son influence est telle que sa stricte agence lui accorde quelques entorses au règlement, comme son mariage en 2000 avec Shizuka Kido. A l’étroit dans ses rôles de jeune premier pour des blockbusters calibrés sur petit et grand écran, Kimura a envie de s’émanciper artistiquement. En 2004, il est dirigé par Wong Kar-Wai dans 2046, et prête sa voix à Haru dans Le château ambulant de Miyazaki. Deux ans plus tard, il révèle son potentiel dans le rôle à contre-emploi d’un samouraï aveugle et ruiné (Love and Honor)… avant d’être repris en main par ses responsables.
SMAP aura laissé un an aux Japonais pour se préparer au choc : le 13 janvier 2016, ils annoncent la dissolution définitive du groupe le 31 décembre. Libéré, délivré de ses impératifs liés à l’image du boys band, Takuya Kimura enfile la tenue d’un des héros les plus badass du manga, celui de L’habitant de l’infini, devant la caméra du trublion Takashi Miike. Le début d’une nouvelle carrière, à 45 ans, d’un éternel gamin fan invétéré de One Piece !
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