#TBT : Kimagure Orange Road

Le triangle amoureux créé par le mangaka Izumi Matsumoto s’est animé pour la première fois il y a trente ans. Déclinée sur tous les formats pendant une décennie, la saga romantico-paranormale a marqué de son empreinte la catégorie des comédies sentimentales…

Pauvre Kyôsuke (Max) ! A cause des pouvoirs paranormaux hérités de leur défunte mère, ses deux jeunes sœurs jumelles et lui sont contraints aux fréquents déménagements, malgré les efforts de leur père. Comme si ça ne suffisait pas, le voilà désormais au centre d’un imbroglio romantique dans cette nouvelle ville : inexorablement attiré par la bad girl au cœur sensible Madoka (Sabrina), il est incapable de refuser les avances de l’extravertie Hikaru (Pamela). Les deux lycéennes étant amies d’enfance, Kyôsuke ménage la chèvre et le chou, mais même ses capacités surnaturelles ne peuvent résoudre le dilemme…

Produite au studio Pierrot, la série se conclut en mars 1988 sur un 48^e épisode qui laisse de nombreuses pistes ouvertes. Elles trouveront leurs réponses dans un long métrage en octobre de la même année, qui fait la part belle aux boucles temporelles et à une ambiance douce-amère. Retitrée Max et Compagnie, elle fera les beaux jours de La 5 en 1990, puis du Club Dorothée en 1996. Madoka y deviendra une véritable icône (au point de donner son nom à l’une des premières boutiques spécialisées), tout comme au Japon.

Sur l’archipel, pourtant, la série se prolonge avec huit OAV produites ponctuellement jusqu’en 1991. Entretemps, la série aura consacré la chara-designer Akemi Takada décidément sur tous les fronts en 1987 avec Patlabor, et le compositeur Shirô Sagisu qui entame en 1990 sa collaboration avec Hideaki Anno sur Nadia et le secret de l’eau bleue. Malgré leur emploi du temps chargé, ils seront présents jusqu’à la fin sur ce titre qu’ils affectionnent encore, mais c’est une toute autre équipe qui posera la pierre finale à la saga en 1996, avec un prequel commémoratif.