Enfant terrible du cinéma japonais, le prolifique Takashi Miike vient de monter les marches au festival de Cannes pour célébrer son 100e film : l’adaptation du manga sanguinolent L’habitant de l’infini.
Diplômé de l’Academy of Broadcasting and Film de Yokohama au début des années 80, le jeune homme né en en 1960 débute sa carrière de réalisateur à 30 ans. Le système direct-to-video, en plein boom dans les années 90 (l’âge d’or des OAV) permet à Takashi Miike de se faire la main sur des productions à petit budget. Grand amateur de Cronenberg et Lynch, il se tourne logiquement vers les films de genre (yakuza, fantastique, science-fiction…) souvent interdits aux moins de 16 ans qu’il agrémente d’un humour cynique et grinçant.
Inépuisable, Miike aligne les tournages avec une moyenne de cinq films par an. Si certains de ses succès sont originaux (Audition, Dead or Alive…), le réalisateur n’hésite pas à puiser dans les mangas pour alimenter sa caméra. Ichi the killer, MPD Psycho, Crows Zero : il transpose avec talent sur grand (et petit) écran les univers anxiogènes et violents des magazines seinen. Un tel CV finit par attirer en toute logique les éditeurs majeurs du marché…
Chantre du cinéma bis fauché à ses débuts, Takashi Miike est désormais aux commandes de blockbusters tirés des plus grosses licences au Japon. Après Terra Formars en 2016, il s’attaque à deux classiques cette année : Jojo’s Bizarre Adventures et L’habitant de l’infini, pour lequel il a monté les marches à Cannes en compagnie de Takuya Kimura.
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