Après quinze ans de loyaux services pour nos zygomatiques, Hideaki Sorachi s’apprête à terminer Gintama. Une conclusion rocambolesque alors que la série n’a jamais été aussi populaire !
La fin des années 80 marque une ère dorée pour le manga. 1987 voit ainsi apparaître des nouveautés telles que Ranma ½, Jojo’s bizarre adventures et… le premier manga dessiné par Hideaki Sorachi, âgé de huit ans. Quand le bambin le présente fièrement à son père, celui-ci en rit : honteux, Sorachi abandonne tout espoir de carrière dans le domaine artistique. Pourtant, une quinzaine d’années plus tard, sans job ni argent au sortir de la faculté, le jeune homme retente sa chance. Bingo ! Dandelion, son premier one-shot, lui permet de remplir le frigo.
Au lancement de sa première série en décembre 2003, Sorachi ne se sent plus de joie : tous les exemplaires du premier volume de Gintama s’écoulent début 2004 ! Il apprend alors que le titre a eu un tirage minimum, et que les sondages des lecteurs le dirigent vers la sortie… Dans un premier temps, le mangaka ajoute des éléments qui, selon lui, plaisent aux lecteurs (le Shinsengumi) avant de finalement prendre confiance en lui pour proposer des histoires originales plus longues… et enfin remporter l’adhésion du public !
Ecoulé à bientôt 60 millions d’exemplaires, Gintama a depuis été décliné en animation mais également en film live avec Shun Oguri dans le rôle Gintoki en juillet 2017. Sa suite, Gintama 2, sortie en août dernier, a franchi les trois milliards de yens (25 millions d’euros) au box-office ! Malgré ce plébiscite, Hideaki Sorachi s’apprête à mettre fin à son manga… mais a mal calculé son coup : il lui faudra plus de pages pour atteindre sa conclusion, et donc un délai plus long que celui décidé en amont avec l’équipe du Shônen Jump. C’est donc dans les pages du Jump Giga, au format plus adapté, que se termineront les folles aventures du plus crétin des samouraïs.
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