Seconde moitié du XXIe siècle. Le closure virus, transformant ses victimes en statues, a éradiqué un être humain sur six et transformé l’humanité : certaines nations ont disparu, une organisation armée – Propater – cherche à dominer le monde et seule la cybernétique permet d’espérer survivre à la pandémie. A travers le parcours d’Elijah, cherchant à libérer sa sœur Mana des griffes du Propater, et celui de nombreux autres personnages, se dévoile un monde futur nihiliste où percent encore parfois l’espoir et la poésie.
En (re)lisant les 18 tomes de la série, parue entre 1998 et 2009 dans le mensuel seinen de Kôdansha Afternoon, on reste stupéfait devant autant de cohérence pour une œuvre entamée à 28 ans. Hiroki Endo s’attaque pourtant à de nombreux domaines extrêmement pointus aussi bien scientifiques (médecine, cybernétique…) que philosophiques (existentialisme, gnosticisme…) ! Le tout enrobé par un dessin réaliste tout droit hérité d’Otomo, qui n’hésite pas à flirter avec le gore ou l’érotisme sans jamais être racoleur.
Voisin idéal d’Akira, Ghost in the shell et Gunnm dans une mangathèque, la fresque hard-SF n’a pourtant pas trouvé son public en France. La faute à l’absence d’adaptation animée ? Il était inimaginable, au début de ce siècle, de transposer à l’écran le trait hyper-détaillé d’Endo. Mais, avec l’évolution des technologies, on se prend à espérer une série animée pour célébrer cet anniversaire… à défaut d’une réédition de luxe !
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