Artiste best-seller avec 200 millions d’exemplaires vendus dans le monde, Rumiko Takahashi a reçu le Grand Prix du 46e Festival d’Angoulême. Une récompense qui couronne quarante ans de carrière !
Des leçons prises auprès du scénariste Kazuo Koike au début des années 70, Rumiko Takahashi retiendra un mot d’ordre : en créant des personnages marquants, l’histoire d’un manga découle naturellement. Après quelques dojinshi en lycéenne, la jeune femme démarre sa carrière professionnelle à 20 ans, en 1978. Ayant déjà l’expérience des petits boulots étudiants, la mangaka met un point d’honneur à rendre ses planches à temps dès ses débuts…
Cette régularité lui permet de publier simultanément ses deux premiers succès, la loufoque Urusei Yatsura/Lamu (1978-1987) dans l’hebdomadaire Shônen Sunday, et la romcom Maison Ikkoku/Juliette je t’aime (1980-1986) dans le mensuel Seinen Big Comic Spirits. Fer de lance des éditions Shôgakukan, elle enchaîne avec Ranma ½ (1987-1996) qui, porté par son adaptation animée, triomphe à travers le monde. Takahashi s’offre ensuite le luxe de passer le cap du millénaire avec sa plus longue série à ce jour, Inu Yasha (1996-2008), qui sera suivie de Rinne (2009-2017).
Cette constance à travers les décennies dans le shônen masque souvent la prolifique carrière de Takahashi, qui signe également de nombreuses histoires courtes flirtant avec l’horreur (sa saga Mermaid Forest) ou la satire sociale. Mais c’est avant tout grâce au Shônen Sunday que la mangaka est devenue l’une des plus grandes fortunes du Japon ! Elle vient d’ailleurs d’annoncer qu’elle y lancerait au printemps sa nouvelle série… Trouvera-t-elle le temps de la présenter au public français à l’occasion du prochain Festival d’Angoulême ? En recevant le Grand Prix, Takahashi fait encore coup double, en devant la seconde femme, et la seconde personnalité japonaise, à être récompensée !
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