D’Akira à Maquia en passant par Paprika, son CV aligne les chefs d’œuvre. Ce qui n’empêche pas Toshiyuki Inoue d’être humble et généreux en partageant sur YouTube une leçon d’animation.
En 1978, Toshiyuki Inoue a 17 ans quand débute à la télévision Conan, le fils du futur. Pour l’adolescent d’Osaka, la série de Miyazaki est une véritable révélation : il sera animateur ! Le jeune homme poursuit donc ses études à la faculté de design locale et, une fois son diplôme en poche, déménage à Tokyo pour enfin accomplir son rêve. Toshiyuki Inoue s’investit tant dans la production de Stop ! Hibari-kun en 1983 au studio Junio que Toei vient l’embaucher deux ans plus tard pour travailler sur l’animation tout en rondeur du volatile rigolo dans le film de Gu Gu Ganmo.
Dix ans après le choc devant Conan, Toshiyuki Inoue est l’un des artisans de l’impact d’Akira à travers les cinémas du monde entier. En signant en 1995 l’animation de la séquence d’ouverture de Ghost in the Shell, il devient l’un des artistes les plus demandés dans la profession. Versatile, il sait s’adapter aux univers des réalisateurs avec lesquels il travaille régulièrement. On lui doit ainsi une représentation quasi-documentaliste des émeutes qui agitent Jin-Roh (1997 Hiroyuki Okiura qui lui fera à nouveau appel sur Lettre à Momo en 2012), la scène hallucinée du cirque dans Paprika (2006, Satoshi Kon qu’il a accompagné sur la majorité de sa filmographie) ou l’émouvante séance de jeux dans la neige avec transformations d’Ame & Yuki les enfants loups (2012, Mamoru Hosoda).
En 2011, année de ses 50 ans, Toshiyuki Inoue franchit un nouveau cap en se retrouvant au conseil d’administration de Janica, le syndicat des studios d’animation – parmi ses missions, améliorer les conditions de travail des derniers rouages d’une industrie sous pression. Dans cette optique, Inoue s’efforce d’améliorer la transmission de savoirs, avec la parution de trois recueils détaillant ses méthodes de travail sur Maquia, premier long métrage réalisé par la scénariste Mari Okada en 2018. Il va encore plus loin avec cette vidéo publiée sur le site officiel de P.A. Works qui décortique un passage bien précis, la partie B de la scène 144. Un joli cadeau qui méritait de mettre en lumière un talent de l’ombre !
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