Quand l’auteur du nouveau best-seller du Shônen Jump, My Hero Academia, prend des congés, c’est pour mieux se former au dessin 100% numérique… et nous offrir l’occasion de dresser son portrait !
Bien que le Shônen Jump ait entamé une réforme récente en ouvrant ses portes à des artistes étrangers ou de sexe féminin, ses méthodes installées depuis plusieurs décennies restent encore efficaces… et Kohei Horikoshi en est le meilleur exemple ! Né en novembre 1986, le garçon se passionne pour Dragon Ball mais aussi pour les nouveaux succès apparus au début de son adolescence comme Naruto et One Piece. Bien décidé à devenir mangaka lui aussi, Horikoshi entre à l’université d’art de Nagoya, chef-lieu de sa préfecture natale Aichi. Une fois diplômé, il accumule les petits boulots tout en gardant en tête son objectif : dessiner dans le Shônen Jump, magazine où ont été publiés ses mangas préférés !
Le jeune homme participe donc aux nombreux concours organisé par l’hebdomadaire… et se retrouve sélectionné en 2007, à 20 ans ! Il y dessine alors sa première histoire courte, Tensho, ou l’histoire d’un orphelin décidé à mettre fin aux guerres féodales en détruisant tous les sabres. Après quatre mois en tant qu’assistant auprès de Yasuki Tanaka, auteur de Time Shadows (« J’ai bien plus appris durant cette période qu’en quatre ans à l’université », témoignera-t-il), Kohei Horikoshi est prêt à concevoir sa première série, Crazy Zoo (disponible aux éditions Delcourt). Il mêle aux codes graphiques du manga (notamment une jeune fille en uniforme) ses inspirations venues de la pop-culture américaine comme les cartoons, avec des animaux anthropomorphes dont un homme-lapin rappelant Bugs Bunny.
A ce tiède succès en cinq tomes succèdera un premier échec en 2011, Sensei no Baruji. Horikoshi le confesse, il n’avait alors pas idée de ce qu’il voulait raconter, ce qui explique l’arrêt du titre au bout de deux petits tomes. Mais ce gadin sera formateur pour le mangaka : pour éviter le même sort à sa prochaine série, il s’inspirera de ce qu’il aime et connaît particulièrement bien, à savoir… la culture comics (et particulièrement Spider-Man, puisqu’il possède un buste taille réelle de Carnage) ! C’est ainsi que naît en 2014 l’école de formation de super-héros de My Hero Academia (aux édition Ki-oon) dans les pages du Shônen Jump. Depuis, le titre s’est imposé comme un triomphe, décliné en série animée et agrémenté de nombreux spin-off. De quoi placer le mangaka trentenaire adepte de Twitter, en nouveau formateur pour les débutants : cette démarche trouve son aboutissement actuellement, puisque l’auteur et toute son équipe d’assistants se sont mis en pause afin de se convertir au 100% numérique, et s’adapter aux nouvelles contraintes du marché… pour mieux le dominer !
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