Remise au goût du jour grâce à la série animée de 2015, la saga d’heroïc-fantasy avait déjà été transposée à l’écran il y a trente ans !
Deux royaumes, deux visions différentes de la vie. Quand Lusitania, à l’ouest, repose avant tout sur le culte voué au dieu Yaldobaoth, Parse, à l’est, est régi par le polythéisme et l’esclavage. Le conflit entre les deux nations semble prendre fin quand, suite à une trahison, les Lusitaniens emportent une bataille décisive et capturent le roi de Parse, Andragoras III. Cependant, son fils Arslân est parvenu à s’échapper ! Avec le soutien du chevalier Daryun à la loyauté sans faille, de la prêtresse Farangis, du ménestrel Gieve et du stratège Narsus, le jeune prince saura-t-il empêcher les Lusitaniens d’envahir la capitale de son royaume, Ecbâtana ?
Déjà réputé pour son cycle de science-fiction Les Héros de la Galaxie publié à partir de 1982, le romancier Yoshiki Tanaka puise dans les légendes traditionnelles persanes pour concevoir sa nouvelle saga, et plus particulièrement dans le conte Amir Arsalan. Édité en 1986, le premier tome des Chroniques d’Arslân (qui se termineront en 2017 au volume 17) plonge ses lecteurs dans un univers de fantasy dont l’inspiration tient du patchwork puisqu’il réunit aussi bien le Moyen-Orient que l’Europe sur plusieurs périodes du Moyen-Âge, le 6e siècle ou les croisades. Tanaka y adjoint également une magie dont la présence se fait toujours sentir, même si elle n’apparaît concrètement que de manière sporadique, via un sortilège ou une créature fantastique. Illustrés par Yoshitaka Amano, les romans deviennent rapidement un succès d’édition auprès des jeunes Japonais qui découvrent en même temps l’heroïc-fantasy via Donjons & Dragons.
Il n’en faut pas plus pour mettre en chantier une adaptation en OAV, le nouveau support à la mode à la fin des années 80. Conscients du potentiel des Chroniques d’Arslân, les sociétés sont nombreuses à investir dans sa production, de l’éditeur Kadokawa à la chaîne de magasins Animate en passant par Sony Music et Shochiku ! Résultat : le premier épisode, mis en vente le 17 août 1991, dure une heure, alors que les OAV de l’époque font généralement 30 minutes, et ressemble avant tout à un petit film, tout comme sa suite éditée l’année suivante. Ce diptyque bénéficiera entre 1993 et 1995 d’une suite de quatre OAV plus proches du format habituel accompagnant un jeu vidéo sur Mega-CD. Ces six épisodes produits chez Madhouse parviendront en France et seront longtemps l’unique porte d’accès à l’univers conçu par Yoshiki Tanaka… Jusqu’à ce que Hiromu Arakawa lui rende hommage en l’adaptant en manga (disponible chez Kurokawa), adapté à son tour en série animée (disponible chez Wakanim). Produite un quart de siècle après les OAV, elle permet de juger l’évolution de l’animation japonaise au cours des 25 dernières années !
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