Le spleen de l’automne vous envahit ? AnimeLand.fr vous offre une dose de nostalgie estivale, en replongeant dans l’univers de Someday’s Dreamers à l’occasion de son vingtième anniversaire.
Rien ne semble distinguer Yume Kikuchi des autres lycéennes de la ville de Tono, dans la préfecture d’Iwate au nord du Japon. Pourtant, l’adolescente de 17 ans est une apprentie sorcière ! Afin de parfaire sa formation, elle doit se rendre à Tokyo pendant ses congés d’été, et s’entraîner sous la houlette de son instructeur, le séduisant Masami Oyamada. Pour le compte du Bureau de la Magie, situé dans la capitale, Yume devra accomplir diverses missions auprès des habitants. Mais attention ! Faire usage de sa magie sans aval de ce centre administratif lui vaudra des pénalités…
Le script que Norie Yamada développe pour Someday’s Dreamers pourrait se résumer en un mot : confrontation. Confrontation entre la campagne d’où vient Yume et la capitale Tokyo, confrontation entre le monde réel et la magie, confrontation entre la naïveté de l’adolescente et le pragmatisme des adultes… Pourtant, il n’y a nulle trace d’affrontement dans ce manga délicat et poétique, mais au contraire une recherche de cohabitation tout au long des tranches de vie dessinées avec élégance par Kumichi Yoshizuki. Bien que cette candeur vire parfois à la mièvrerie, et malgré quelques incohérences (notamment dans la réaction des Tokyoïtes face à la magie), le manga trouve rapidement son public auprès des lecteurs du mensuel Comic Dragon, magazine shônen des éditions Fujimi Shôbo. L’action ne s’écoulant que durant un été, les auteurs choisissent également de clôturer ce manga tranche de vie en deux tomes seulement, le premier sortant en librairies le 1er novembre 2002.
Ils sont cependant conscients d’avoir développé un univers ne demandant qu’à être plus exploité. Après l’adaptation animée, une série en 12 épisodes produite par le studio J.C. Staff, diffusée au début de l’année 2003, Yamada et Yoshizuki développent une suite, axée autour d’une nouvelle magicienne, Sora, qui s’étendra sur cinq tomes entre décembre 2003 et février 2006. Elle aura également droit à une adaptation animée, dirigée par le regretté Osamu Kobayashi (BECK, Paradise Kiss) à l’été 2008. Une année riche pour la franchise, puisqu’un film en prise de vues réelles sort dans les cinémas nippons en décembre – quoi de mieux pour une sortie romantique en couple à Noël ? Oubliée aujourd’hui, la franchise Someday’s Dreamers avait pourtant ravi les fans français de manga et d’animation par sa fraîcheur via des éditions chez Panini (manga) et Dybex (anime), aujourd’hui introuvables. À l’occasion de ses vingt ans, une réédition serait bienvenue afin qu’une nouvelle génération découvre ce titre mineur, certes, mais ô combien agréable, surtout en cette période anxiogène !
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.