Les fans de Blue Exorcist devront patienter : victime du covid, Kazue Katô a dû se mettre en pause pour un mois. Afin de les consoler, AnimeLand revient sur le parcours de la mangaka !
Le manga, elle l’a dans la peau. Née en en 1980 à Shinjuku, Kazue Katô se passionne très tôt pour les bandes dessinées japonaises… de tout genre ! Elle dévore ainsi les séries du magazine shôjo Ribon, mais également les travaux de Gôshô Aoyama (Yaiba), de Katsuhiro Ôtomo (Akira) et de Kentaro Miura (Berserk) ! Cet éclectisme se confirme durant ses années lycée, où elle se partage entre Réincarnations : Please Save My Earth de Saki Hiwatari, Yû Yû Hakusho et Slam Dunk. C’est à cette époque qu’elle annonce à ses parents sa volonté de se lancer dans l’animation, une décision qu’ils refusent tous les deux. Qu’à cela ne tienne ! Après avoir intégré l’université pour les satisfaire, Kazue Katô en quitte les bancs pour découvrir le métier de mangaka !
Ainsi, à vingt ans, en 2000, elle se fait remarquer au concours pour le prix Tezuka avec Boku to Usagi, qui sera publiée dans le numéro d’été du Akamaru Jump. Littéralement, le titre de cette nouvelle signifie « Moi et le lapin » : l’animal aux longues oreilles deviendra son totem porte-bonheur, sous la forme duquel elle se représente. Afin de la former, Shûeisha envoie Kazue Katô assister Daisuke Higarashi, une autre mangaka brillant dans le monde du shônen avec sa série sur le football, Whistle !. Durant cette époque, Katô multiplie les one-shots dans les publications de Shûeisha et de Kôdansha – ils seront compilés dans le recueil Time Killers, édité par Kazé Manga en 2012. C’est d’ailleurs chez Kôdansha que la jeune autrice publiera sa première série, Space Travelers, dans le mensuel Sirius, entre décembre 2005 et décembre 2006 pour un total de 5 tomes (publiés chez Kazé Manga).
Mais c’est dans les pages du Jump Square qu’elle obtient le succès en 2009 avec Blue Exorcist (disponible chez Kazé Manga/Crunchyroll). Son univers d’apprentis-exorcistes est certes porté par la Potter-mania, mais le talent de conteuse de la mangaka, biberonnée aussi bien aux shônen qu’aux shôjo et aux seinen, lui permet de toucher tous les publics. Lectrices et lecteurs se rejoignent donc dans son manga oscillant entre action pure, passages plus sombres et séquences émouvantes. C’est également l’occasion pour Kazue Katô de transmettre son savoir-faire : parmi ses anciens assistants, Tatsuya Endo peut se vanter d’avoir su, lui aussi, écrire un manga plaisant à tous les publics avec Spy x Family. Particulièrement investie, l’autrice continue d’apparaître en festivals et de participer à des séances de dédicaces malgré le temps que nécessite son manga qui a franchi, fin 2022, la barre des 25 millions d’exemplaires. Hélas, le covid a mis un coup de frein à ses projets : afin de se remettre, Katô a repoussé d’un mois la parution du prochain chapitre, et de trois mois sa prochaine séance de dédicaces au Japon. Souhaitons que le coronavirus lui ait apporté une fièvre… créatrice !
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