Le Mainichi Shimbun a révélé que Kunihiko Ikuhara, immense réalisateur de Utena, la fillette révolutionnaire et Penguindrum, a été contacté sur les réseaux sociaux par une femme prétendant qu’il a plagié son travail. Ikuhara nie ces allégations et a même déposé plainte contre cette femme – le tribunal rendra son verdict le 13 décembre.
D’après le rapport, la femme, qui se présente comme une comédienne de doublage et une illustratrice, a envoyé un message privé sur Twitter à Ikuhara en avril 2022, déclarant alors qu’il a plagié l’une de ses œuvres. Par la suite, lorsqu’une illustration du projet sur lequel il travaillait a été postée par l’un des membres de son groupe, la femme a déclaré qu’il s’agissait d’un décalque de son propre travail. Ikuhara de son côté affirme que les deux illustrations ne partagent aucune similitude.
La femme aurait alors poursuivi ses actions, en contactant les éditeurs, les sociétés d’enregistrement, les sociétés de productions et même les agences de talents avec lesquels Ikuhara a travaillé, réclamant des excuses de ce dernier. Ikuhara a contacté la police à ce sujet, qui a envoyé des patrouilles à son domicile deux fois par jour. Les autorités ont demandé l’annulation de l’un des concerts de son groupe pour sa sécurité.
Ikuhara a déposé plainte en juin 2022 auprès du Tribunal du District de Tokyo, Branche Tachikawa, demandant initialement 3, 3 millions de yens de dommages, augmentant par la suite cette requête à 4, 4 millions. Ikuhara a déclaré avoir intenté une action en justice pour compenser les dommages causés à ses œuvres, mais également de manière à éviter de qu’une situation similaire ne touche ses collègues.
Il a déclaré au tribunal le 30 août que plusieurs de ses collègues attendaient le verdict de ce procès, soulignant l’existence de plusieurs cas similaires de harcèlement dans l’industrie. L’article du Mainichi Shimbun fait notamment un lien avec le terrible attentat du studio Kyoto Animation – le terroriste avait agi car il était persuadé que le studio avait plagié son travail.
La femme de cette affaire a maintenu face à la cour, le 4 octobre, qu’elle a été plagiée.
Source : ANN France
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