Personnalité de la semaine : Kouji Miura

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La valeur n’attend pas le nombre des années, dit-on. L’ascension de Kouji Miura, dont le manga Blue Box est adapté en animé, ne dément pas le proverbe… mais est également le fruit d’un travail acharné.

Née en 1995, Kouji Miura ne sait pas encore lire quand débutent les séries phares du Shônen Jump One Piece et Naruto. Des mangas qu’elle dévorera pourtant bientôt, en empruntant les magazines de son frère aîné. Sa passion pour les shônen se renforce aux environs de ses dix ans, avec la série animée Maho Sensei Negima !, dont elle interprète les chansons à tue-tête à l’école. Mais la véritable révélation arrive en 2008, avec le manga Bakuman, qui détaille toutes les coulisses du métier de mangaka. Ça tombe bien, l’adolescente dessine depuis son plus jeune âge ! Il n’en faut pas plus pour que Kouji Miura envoie ses premières planches à un concours de Shueisha, alors qu’elle n’est encore qu’au collège. L’adolescente persévère au lycée, avec pas moins de huit participations en trois ans. Elle va même jusqu’à apporter ses planches à des éditeurs du Shônen Jump de passage à Sendai !

Kouji Miura se distingue des autres candidats en proposant essentiellement des comédies romantiques, genre peu représenté dans les magazines pour garçons. Ses efforts finissent par payer auprès du Shônen Magazine, où elle est publiée en 2013, à seulement 18 ans, en obtenant deux fois de suite la mention honorable au concours des nouveaux talents. La jeune femme s’installe alors à Tokyo, et multiplie les opportunités sous le pseudonyme Yuuki Satoshi, notamment grâce à l’apparition des applications consacrées au manga. Ainsi, sa première série Aozora Rubber est publiée en 2015 et 2016 sur Mangabox, application lancée en décembre 2013, et c’est sur l’application Magazine Pocket que Sensei, suki desu est remarquée par le public. À tel point que le titre fera un passage par le Shônen Magazine en signe de consécration, mais s’arrêtera cependant au bout de quatre tomes.

La mangaka débutante est en effet persuadée qu’une comédie romantique doit impérativement contenir de nombreux gags et une bonne dose d’érotisme. Hélas, ces contraintes finissent par nuire à ses œuvres, qui peinent à se démarquer. Alors qu’elle prépare une nouvelle série qu’elle souhaite présenter à Shueisha, Kouji Miura décide donc d’en faire abstraction. Ainsi débute Blue Box (disponible aux éditions Delcourt/Tonkam), où s’entremêlent conquête amoureuse et compétition sportive. D’ailleurs, si la mangaka fait de son héros un joueur de badminton, c’est parce qu’elle pratiquait cette discipline durant ses études secondaires. Débutée en avril 2021, la série fait partie des fers de lance du Shônen Jump, y compris dans sa version numérique Manga +, où sa version anglaise est plébiscitée à travers le monde. On comprend mieux pourquoi une série animée a été mise en chantier, telle une consécration pour Kouji Miura à seulement 28 ans. Ou une étape supplémentaire dans sa carrière prometteuse ? L’avenir nous le dira !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon