Avec Beyblade en octobre, cela fera trente ans que L’Arc~en~Ciel interprète les génériques de séries animées à succès. Une porte d’entrée idéale pour le public occidental envers un groupe mythique au Japon.
C’est en 1991, à Osaka, que naît L’Arc~en~Ciel, en pleine vague visual kei. Le bassiste Tetsuya Oagawa, alias Tetsu, réunit autour de lui le chanteur Hideto Takarai, alias Hyde, ainsi que deux autres membres, Hiro et Pero, qui quittent rapidement la formation. Avec le batteur Sakura et le guitariste Ken (ami d’enfance de Tetsu), le quatuor se fait remarquer en indé en 1993, et signe en major chez Ki/oon, branche de Sony, l’année suivante. Leur second single, sorti cette même année 1994, Blurry Eyes, sert de générique à DNA² et fait mouche auprès des animefans du monde entier. Au Japon, en revanche, c’est toute une génération rock qui se fédère autour du quatuor : leur troisième album, Heavenly, donne lieu à une tournée sold-out en une demie-heure en 1995, et l’album suivant, True, dépasse le million de ventes l’année suivante. Tout bascule en 1997 quand Sakura est arrêté en possession d’héroïne. Si le groupe le remplace illico par Yukihiro, l’opprobre tombe sur L’Arc~en~Ciel dans un pays extrêmement sévère sur les stupéfiants, jusqu’à retirer leurs albums des disquaires.
Mais la crise ne dure pas longtemps : le 23 décembre, il suffit de quatre minutes pour que le quatuor remplisse le Tokyo Dome ! L’anime Kenshin le vagabond est également là pour les soutenir, en commandant un second générique, Niji, après celui de 1996, The fourth avenue café. Mais c’est en 1999 que L’Arc~en~Ciel frappe un grand coup chez les animefans avec Driver’s high, générique de GTO dont les premières notes se confondent avec le moteur d’un moto. La même année, le groupe sort simultanément deux albums qui finissent aux premières places de l’Oricon. Après avoir signé le générique de Final Fantasy : les créatures de l’esprit, L’Arc~en~Ciel prend une pause au début du 21e siècle. Pour mieux revenir en 2004 avec Ready, steady go, deuxième générique de Full Metal Alchemist et un concert aux USA. Quatre ans plus tard, c’est la France qui les accueillera au Zénith de Paris !
Le groupe sera particulièrement fidèle à cette licence animée, avec le premier film de 2005 et L’étoile de Milos en 2011. Cette année marque également leur vingtième anniversaire et la fin de leur carrière parallèle plus punk, sous le nom Punk~en~Ciel, initiée en 2004. En 2012, débute une tournée mondiale qui les voit à nouveau passer par le Zénith, et laisse le groupe épuisé. L’Arc~en~Ciel réduit alors le rythme, ce qui permet aux membres de développer d’autres projets (notamment VAMPS pour Hyde), sans jamais perdre en popularité : plus de 600 000 fans s’inscrivent à la loterie pour espérer obtenir une place aux concerts des 25 ans du groupe en 2016 au Tokyo Dome ! En 2021, pour les trente ans, c’est une tournée de 19 dates qu’entame L’Arc~en~Ciel, qui signe également le générique d’Edens Zero, touchant ainsi une nouvelle génération d’animefans à travers le monde. Trois ans plus tard, c’est un public encore plus jeune qui les découvrira avec l’opening de la deuxième saison de Beyblade X (dont l’ending est signé Perfume) : il n’y a pas d’âge pour se mettre au rock !
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