Hana-Bôro

Hana-Bôro met en scène dix histoires intimes toutes liées à une même école : on fait ainsi la connaissance d’un professeur recueillant un lapin, d’un enfant décidant de fuguer ou encore d’une histoire d’amour entre une enseignante et le cuisinier de l’établissement.

On aimerait adorer ce beau manga de Hisae Iwaoka (Yumenosoko), mais on se contente de l’apprécier. Le bât blesse en fait au niveau des histoires. Certaines sont très réussies et jouissent d’une écriture raffinée. Mais trop souvent, on regrette que l’auteur emploie des mécanismes d’écriture trop connus. Pour tout dire, ce titre ressemble terriblement, en termes d’émotion, aux autres œuvres de la collection Made In : même plongée dans la psychologie japonaise, même mélancolie impossible à traduire, même attitude à la fois grave et légère à l’égard de la vie. Si le cocktail est séduisant, la répétition condamne l’exercice sur la durée. Néanmoins, on dégustera le dessin, fin et mignon, avec des personnages évoquant des SD mais néanmoins plus réalistes. Le souci du détail, la qualité des décors et l’expressivité du trait créent une atmosphère chargée de nostalgie.