Hokuto No Ken – Fist of the North Star Vol. 1 et 2

« Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort ! » : celui n’éprouvant aucun frisson à la lecture de cette simple phrase n’a jamais connu l’onde de choc Ken le survivant au Club Dorothée. Dans les années 90, de pauvres petites têtes blondes innocentes pouvaient voir un type en cuir aux muscles proéminents et sourcils épais exploser des hordes de punks accros à la violence. Après une première édition du manga bien vilaine en 1999 chez J’ai Lu, l’éditeur Asuka – à l’occasion de la sortie ciné des nouveaux films – propose une nouvelle édition des aventures du maître du Hokuto.

L’histoire de Hokuto no Ken n’a évidemment pas changé : errant dans le désert, notre héros sans peur ni reproche se fait capturer par des villageois le prenant pour un bandit. Emprisonné sans résistance, il révélera sa pleine puissance lorsque le village sera attaqué par des psychopathes de guérilleros à moto qu’il transforme en bouillie humaine. Très vite, on comprend que cet homme n’a rien en commun avec les survivants de l’apocalypse nucléaire ayant frappé le monde. Héritier de l’école martiale du Hokuto, Ken cherche à retrouver Julia, enlevée par Shin, son ancien ami.

La nouvelle édition de Ken est une réussite : papier, couverture, impression, que du bon ! Quant à la nouvelle adaptation, elle propose des dialogues toujours crus, mais vérifiés par les auteurs du manga ! Autant dire que vous allez lire la meilleure traduction possible.

Vingt-cinq ans après sa création, cette œuvre n’a pas pris une ride : les planches enfin restaurées de Tetsuo Hara permettent de profiter d’un dessin somptueux et réaliste : les corps sont particulièrement bien proportionnés (même si l’auteur abuse de focales déformantes faisant paraître certains méchants gigantesques) et les expressions de visages vraiment remarquables. Quant aux combats, ils sont toujours bluffants : personne n’a fait mieux depuis ! Les techniques sanglantes utilisées par nos héros sont aussi cruelles qu’inventives et on ne se lasse jamais des nombreuses scènes ultra-violentes de tortures et massacres… l’histoire de Buronson mériterait un article à elle seule : entre la galerie de méchants totalement décalés et/ou monstrueusement ignobles, les histoires bouleversantes de certains héros ou encore les terribles liens unissant Ken aux autres maîtres en arts martiaux, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer. Achat obligatoire on vous dit !