Litchi Hikari Club

Après les cours, neuf collégiens se réunissent dans un hangar. Leur club rêve de monter un projet fou : créer un robot d’une puissance surhumaine à qui on ordonnera d’aller chasser une jolie jeune fille. À la tête de ce club se trouve Zéra, chef charismatique et doté d’une capacité à calculer à l’avance la réaction de chacun, comme si la vie était une partie d’échecs. Les autres membres lui obéissent sans broncher que ce soit pour tuer, violer ou se sacrifier. Mais Zéra le sait : l’un d’eux le trahira.

La seconde partie de l’œuvre décrit une descente aux enfers des plus sanglantes soutenue par une boucherie rarement aussi bien détaillée dans un manga. Certaines planches, en particulier les dernières, propose une telle surenchère de gore que même les plus frileux prendront un malin plaisir à voir défiler des morts de plus en plus absurdes.
Litchi Hikari Club est à l’origine une pièce grand-guignolesque. Théâtre proche de Beckett et Ionesco dans son huit-clos menant à la mort, on pense surtout à Sa majesté des mouches dans la confusion du jeu d’enfant et de cruelle réalité. Le manga est un médium tout à fait naturel pour sublimer ce genre et Furuya aime déranger avec son dessin. Un véritable chef d’œuvre.