L’Homme qui aimait les fesses

Mettant en scène des employés de bureaux frustrés, et de jolies femmes sans scrupules, les vingt et un récits publiés dans cet épais recueil dépeignent le Japon des salary-men frustrés dont la vie va se retrouver chamboulée par l’arrivée d’un élément fantastique. Une déesse, un pénis sur pattes (!), une toilette vivante (!) ou encore cheval imbattable à la course vont créer de véritables scènes de panique…

Fort de 488 pages, L’homme qui aimait les fesses se compose de récits dessinés par Osamu Tezuka en 1970. Le premier, Fûsuke, donne son nom au héros des huit premiers récits. Le second s’appelle Suppon monogatari et compile treize récits indépendants.

L’homme qui aimait les fesses risque fort de déstabiliser le plus fervent des lecteurs de Osamu Tezuka. Même des œuvres comme Debout l’humanité ! ou Sous notre atmosphère ne sont pas allées aussi loin dans le cynisme et l’humour bête et méchant. Le graphisme est au diapason. Relâché, nerveux et souvent caricatural, il donne à voir une autre facette du célèbre mangaka. Avec des récits malheureusement pas toujours aussi réussis, ce recueil se révèle en demi-teinte mais reste évidemment indispensable aux amateurs du maître et aux amateurs de récits d’humour noir.

6.67