Ichiro Hanada est un jeune garnement de dix ans qui passe son temps à faire des
bêtises, à traiter sa mère d’ogresse et sa soeur de boudin… Mais un jour, ses exactions
vont un poil trop loin : il est percuté par un camion alors qu’il vient “d’emprunter” une bicyclette pour échapper à sa mère en furie. Il en réchappe par miracle, s’en tire avec quelques points de suture sur sa tête désormais rasée, mais il a dorénavant un don bien encombrant : il voit les fantômes.
Un sauveur dans la peau d’un garnement
Cette série rafraîchissante, aux blagues scatologiques avancées, est aussi une comédie aux grands sentiments. Garnement aux yeux de tout le monde, le petit Ichiro est le sauveur des spectres de la région. Ces deux facettes du personnage sont aussi intéressantes l’une que l’autre, puisque même quand il agit pour le bien des revenants, il se fait vertement réprimander par ses parents (normal,personne ne le croit, il a la sale habitude de mentir à tout bout de champ). Que ce soit pour une jeune fille désireuse de revoir une dernière fois son cavalier d’un soir, ou pour le chien d’une vieille voisine dont il doit sauver le chiot
à naître, Ichiro, bon gré mal gré, saura aider les âmes en peine, qui lui en seront infiniment reconnaissantes… Mais cela ne l’empêchera pas de faire des bêtises.
Une production Madhouse
C’est en sa qualité d’employé au Studio Telecom, qui a réalisé en partie la série, que Christophe FERREIRA (le créateur de notre mascotte, le pingouin des premiers numéros d’AnimeLand !), accompagné pour l’occasion de David ENCINAS (animateur baroudeur qui a également travaillé là-bas), présenta ce mardi 9 décembre, à l’auditorium du Forum des Images, les quelques particularités de la série qui date de 2002.
Ainsi, parmi les personnes qui ont travaillé sur la série, on retrouve une animatrice
qui collabore souvent aux oeuvres de MIYAZAKI Hayao (elle a animé par exemple
la sorcière Yubaba dans Chihiro) ; David a également rappelé la liste
impressionnante des oeuvres de qualité auxquelles a participé le studio Madhouse,
en charge également du projet (Tôkyô Godfathers, de KON Satoshi, pour
ne citer que la plus récente, présente également durant le festival).
Même si Les chroniques du jeune Hanada restent du niveau d’une série
TV, la qualité de réalisation est plus qu’honnête. Mais c’est surtout les personnages
qui semblent obtenir le plus de succès auprès de Christophe et David, pour leur
dimension « réaliste » dans un milieu familial et provincial. « Il est intéressant
de noter que de nombreux détails ne passeraient jamais en France ! » précise
David, qui soulève encore là un des nombreux points qui font la qualité ou les
défauts de la production japonaise. Force est de constater que cette excellente
série, si elle devait jamais être diffusée en France, subirait forcément la coupe
de la censure, les attributs masculins en gros plan du petit Ichiro n’étant certainement
pas du goût de tout le monde. Verra-t-on le jeune Hanada se faire castrer ?
Plus d’infos (en japonais) sur le site de la NTV.
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