LA copine d’enfance :
Mais, oui, vous savez, celle que le héros timide-avec-les-filles-mais-teeeeeeeeeeeeeeeelement-gentil connais depuis le jardin d’enfants, même qu’ils jouaient ensemble dans le bac à sable. Bon, ben, toujours est-il que “ohlàlà ! Mes parents déménagent et je dois aller m’installer à l’autre bout du Japon” ; et donc on se perd de vue à l’école primaire et voilou, fin du 1er acte !
Quelques années après, voilà que notre garçon timide-avec-les-filles-mais-teeeeeeeeeeeeeeeelement-gentil est au lycée/université et n’a toujours pas été fichu de sortir avec une fille (voire de parler normalement avec une personne du sexe opposé) et d’ailleurs, elles se moquent TOUTES de lui. Or voilà que, oh surprise, une nouvelle fille apparaît dans la vie dudit garçon timide-machintrucmuchemarredecopiercollerlamêmechose, et, ne boudons pas notre plaisir, elle est beeeeeeeeeeeelle ! Problème : le garçon, d’une façon ou d’une autre (mais toujours involontairement), la voit toute nue ; d’où haine et/ou mépris de la demoiselle pour le type.
Fin de l’acte 2.
Mais, il faut laisser le temps faire son office et au fur et à mesure de l’histoire, on s’aperçoit que nos deux héros ont de brefs, mais intenses, moments de complicité ; tout en niant à qui veut bien les entendre éprouver un quelconque sentiment l’un pour l’autre.
Mais soudain, le drame ! Le garçon timide-etc-etc s’en va à l’autre bout du monde/Japon/en Europe/aux Etats-Unis/chez-ses-parentqs-qui-n’habitent-pas-Tokyo et la fille qui en avait fait son souffre-douleur préféré se réjouit dans un premier temps de s’en être débarassée avant de se rendre compte qu’il lui manque, qu’il est L’Homme De Sa Vie, etc. D’autant que de son côté, le garçon apprend que “cette peste” etait la fameuse copine d’enfance. Et donc, retrouvailles en larmes, mariages, beaucoup d’enfants, 2 semaines de vacances pour le mangaka avant de publier sa nouvelle série dans le Shonen Jump ; bref HAPPY END !
Variante possible :
– la copine d’enfance est un personnage secondaire qui, derriere son côté grande gueule et garçon manqué, a toujours aimé secretement le héros sans avoir osé le lui avouer. Mais la venue d’une rivale la poussera à avouer, sans succès, ses sentiments au héros.
Bon, OK, je suis un tueur d’histoires romantiques ; mais en fait, tout le talent de l’auteur sera de réussir à nous passioner pour une histoire dont on connaît déjà la fin. Oui, oui, Love Hina, même si ça ne m’a pas passioné, ça peut être très sympa à lire parfois (il desine bien ce Akamatsu quand-même) et Akemi (pour le rôle de meilleure-copine-secretemetn-amoureuse) dans Larme Ultime est un personnage très touchant (Aaaaaaaah Akemiiiiii ! Pourquoi a-t-il falu que cela finisse ainsi pour toi :ouin: )
Le Méchant Ténébreux
Il est beau, grand, athletique mais juste ce qu’il faut, il s’habille de vêtemetns sombres, ses longs cheveux flottent dans le vent et masquent parfois une partie de son visage (Seigneur Ashram, si vous nous regardez….) ; mais il parle peu ; cependant le peu qu’il dit ne sont que des paroles essentielles ; pas du genre à dire :
“Wouahhh ! J’ai bien bouffé ! Un p’tit pipi et au dodo !”
mais plutôt :
“Le corps d’un guerrier, aussi brave soit-il, ne peut se contenter de la seule énregie de sa volonté ou de sa foi. Cependant, la nourriture et le sommeil ne lui procureront aucun réconfort mais sont, au même titre que son épée ou sa monture, des instruments qui le meneront vers l’accomplissement de son destin”
(oui, bon, d’accord je suis pas doué pour faire des phrases intellectueuses ; puis c’est trop long, en fait il ne dirait rien dans ce cas là ! ^___^)
Enfin, c’est un bon, que dis-je, un excellent combattant, si ce n’est le meilleur au monde; Même si le camp qu’il sert est celui des forces du mal, il reste un homme droit, fidele à une cetaine morale et à son honneur.
S’il est le principal adversaire du héros dans la premiere partie de l’aventure ; on se rend bien vite compte qu’il n’est que le bras droit du Grand Méchant. Contrairement à ce dernier, il n’est pas animé par l’orgueil et la soif de pouvoir et ne se montre pas d’une cruauté inutile ; il pourra même à l’occasion protester, mais sans trop insister, contre des crimes gratuits.
Vers la fin du second tiers de la série, une bataille épique a lieu, finissant par un affrontement à mort entre notre ténébreux méchant et le héros (souvent un jeune homme/garçon qui sera passé en quelques épisodes du stade de combatant novce à celui de quasi-meilleur combattant au monde). A ce moment de l’histoire, notre ténébreux personnage commence à doute de la justesse de la cause qu’il défend, mais ce n’est qu’à la fin du combat, grievement, voire mortelemtn blessé qu’il se rend compte de son erreur et surtout de la justesse de la cause défendue par le héros.
A ce moment, deux possibilités pour notre Méchant Ténébreux:
– il meurt : dans ce cas-là, il est enterré avec les honneurs par les Gentils ; le leader du groupe ayant substitué à sa haine un profond respect pour le défunt.
– il vit : il se joint aux côté du héros pour combattre son ancien maître. Il devient d’ailleurs l’un des plus fideles alliés du héros et un précieux conseiller. Mais pour racheter completement sa faute, il ira se battre en duel contre le grand méchant mais se fera éliminer comme un débutant par ce dernier, montrant ainsi au spectateur combien est grand le pouvoir du grand méchant.
Cela n’empêche que Ashram et Folken, ils sont fichtrement biens quand-même !
Voilà, quant à savoir si on pourra bannir ces clichés ; eh ben ça va être difficile ! Le tout, c’est que ce soit bien raconté, la Copine d’Enfance comme le Mechant Ténébreux c’est finalement deux outils scénaristiques au service de l’auteur pour faire évoluer son récit; reste plus qu’à les utiliser avec brio !
Edité par Tom le chat le 20-12-2004 à 03:15
[Insérez une citation qui donne l'air intelligent ici]
flickr