Fuli Culi?

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Posté dans : Anime & Animation

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    Baklael le #274097

    Fuli Culi

    Les petites informations utiles de Baklael:
    Série de 6 OAV du studio Gainax datant de 2003.
    Réalisateur: Kazuya Tsurumaki
    Character designer: Yoshiyuki Sadamoto!!

    Le synopsis de Baklael:
    Naota est un écolier de 12 ans. (Bah oui au japon l'école primaire dure un an de plus!!). Il est plutôt renfermé sur lui même et assez embarrassé par sa relation avec la petite amie de son frère parti aux USA pour jouer au Baseball. C'est d'ailleurs en compagnie de Mamimi qu'il fait la connaissance d'une espèce de folle furieuse qui le percute en scooter, avant de le finir avec sa guitare d'un monumental coup en pleine tête. Et tout commence puisque deux robots ne tarderont pas à sortir de son crâne.

    Les personnages principaux par Baklael:

    Naota:

    12 ans.
    En dernière année de primaire.
    Un garçon sérieux, il a une relation, disons particulière, avec la petite amie de son frère. (Parti jouer au Base Ball aux USA rappelons-le.) Mais semble détaché de sa vie.

    Mamimi:

    15 ans.
    En première année de Lycée.
    Une jeune fille particulière qui vit dans son monde. Passionnée de photographie et très proche de Naota, qu'elle nomme Takkun.

    Haruko:

    Une vingtaine d'année. Elle prétend en avoir 19. Une jeune femme un peu cinglée. Non, complètement tarée en fait! Particulièrement égoïste. Elle semble avoir choisi Naota, on comprendra plus tard pourquoi. Elle ne se sépare pas de sa guitare (une basse pour être plus précis) et de son Vespa. Elle est aussi assez vulgaire, sans gêne…

    L'avis éclairé de Baklael:
    La première vision de cet anime donne presque mal à la tête. Ça va vite dans tous les sens, les blagues s'enchainent à la vitesse de l'éclair, mais déjà ce qu'on peut prendre son pied! Mais ce fut le deuxième visionnage qui m'a fait comprendre combien cet anime est exceptionnel! L'animation en elle est même vaut le détour que ce soient pour les scènes d'actions ou celles où l'humour est roi. Mais au delà des rires, on se rend compte que les références et significations cachées sont nombreuses. Finalement, FlCl parle de l'adolescence avec un talent rarement atteint. Et avec un humour complètement ravageur. Vous êtes en tenue de sport? Bien échauffé? Une bouteille d'eau à proximité et une éponge (vous allez probablement rire pendant que vous buvez… d'où l'éponge.) Alors c'est parti pour une séance de musculaturage, abdos only!!

    Les trucs dans Fuli Culi par Baklael: (A partir d'ici il faut avoir vu FlCl!)

    -Les cornes. 😉
    La référence est au delà de l'évidence d'autant qu'elle est fortement soulignée lors du passage ou Naota embrasse Haruko bien malgré lui (à cause de sa corne qui grandit…^^°) devant le regard médusé de son père. Mais je reviendrais aussi sur cela. Souvenons nous des dialogues lors de cette scène: (épisode 5)
    -C'est toi ça Takkun?
    – Non, c'est la corne.
    – On dirait qu'elle grossit, non?
    – Non. Euh, je veux dire oui!

    Voilà un mystère de résolu par Baklael! Les cornes sont le symbole de la naissance de la sexualité chez l'adolescent. (je vois que tout le monde pense que je me suis défilé avec cette jolie phrase: Elle symbolise la verge. C'est bon? Vous êtes contents? Des gamins ouais!)

    Les oreilles de chat: (épisode 3)
    Ben pareil. Il suffit de voir comment Naota se tortille quand Haruko lui caresse. Ou le regard de Mamimi quand elle les découvres. (Bon en fait ce sont aussi des cornes mais spéciales donc je les classes à part!) Assez intéressant aussi la réaction de Ninamori (la fille du maire dans la même classe que Naota) quand elle touche ces oreilles malgré les conseils de Haruko:”une fille de ton age ne doit pas toucher ça à mains nues!!”. En effet elle attrape un mal de ventre qui me rappelle fortement une fille le jour de ses règles (surtout les premières fois). A moins que le rapport n'ait plus à voir avec les choses épicées qui sont des “gouts d'adultes” selon la même Ninamori et qui envoie aux toilettes illico presto le malheureux qui s'aventurerait à dépasser ses limites.

    Les guitares:
    Ben pareil!! 😂 Les guitares ont deux dimensions: Ce sont des armes (utilisées comme battes, entre autres (aussi flingue ou lance pierre…)) mais ce sont aussi l'incarnation de la virilité. La scène de la sortie de la guitare de Naota est ENORME!
    Souvenez vous, Haruko enfile un bonnet de douche sur la tête de Naota puis y enfonce la main avant d'en sortir tant bien que mal une guitare en v.
    – Enfile ça!
    – Doucement, c'est quoi ce truc encore?
    – Un bonnet de douche. Ben dites donc c'est comme ça que sont faits les garçons!
    – Ne me touche pas à cet endroit
    – On y est presque.
    – Fais un peu gaffe, ça fait mal.
    – Pour te la sortir il faut y mettre du sien.
    – Arrête ça ne marchera pas comme ça.
    – Allez! On y est!
    – C'est quoi ce truc?
    – C'est ta batte!
    On passe ensuite dans le centre de contrôle du je sais plus quoi, où on découvre la seconde du mec aux sourcils en carton le nez en sang (désolé je pèche sur les noms là!) ainsi que deux techniciennes (nageant elles aussi dans leur sang!).
    – Waow (la seconde)
    – Et ce n'est qu'un gosse! (le chef aux faux sourcils)

    On a ici pléthore d'élément qui tendent vers une symbolique très forte de la scène: Très clairement une perte de virginité. L'attitude d'Haruko se rapportant à celle du garçon et celle de Naota à l'attitude supposée d'une fille. (Le bonnet de douche: un préservatif; la guitare nommée batte (ce à quoi elle sert aussi d'ailleurs car tout est à double sens dans ces OAV!) et sa forme très suggestive, les tirades de Haruko et de Naota.) Amusant aussi de constater combien la virilité de Naota n'est pas en rapport avec son comportement plus proche de celui (théorique) d'une fille. Mais c'est assez japonais comme idée, il suffit de voir l'idéal masculin dans les shojos ou même les groupes masculins japonais.

    Le conflits avec le père:
    On peut dire qu'il est corsé. Entre disputes sérieuses et jeux stupides. Étant donné qu'il n'y a pas de mère, ils se disputent Haruko. Freud aurait adoré cette série. Œdipe toussa. On sent aussi que le réalisateur est clairement du côté de Naota: Quand celui ci semble perdre la bataille tout est sombre mais dans le cas contraire, c'est la folie dans l'anime (cf: le jeu de survie!! 😂 )

    La relation avec le robot Kanchi.
    Très clairement assimilé au grand frère, tant dans la fascination que lui porte Mamimi, que dans la réaction du robot à l'appel au secours de Naota vers son grand Frère. Dans les premiers temps de l'anime, il rend Naota capable de réaliser des exploits, mais Naota n'en garde qu'un vague souvenir. Cependant après la perte de sa “virginité” c'est lui qui domine le robot et s'en sépare, volant ainsi de ses propres ailes et capable enfin de voir en lui, de lire ses sentiments et de les exprimer. Devenir adulte c'est dépasser son admiration. De même en parallèle il dépasse l'admiration qu'il a pour son frère en acceptant de battre. (Episode 4) D'ailleurs juste après la perte de sa virginité, mais il ne peut s'empêcher devant son échec d'appeler encore son frère, ce n'est qu'à travers le robot et Atomsk, qui sont les représentations physiques de son frère qu'il peut dépasser cette admiration qui le bloque d'autant plus que son frère l'a déçu en quittant Mamimi. (enfin au moins en la trompant.)
    Atomsk est aussi une représentation de son frère parce qu'il lui dispute l'amour de Haruko (du moins le pense-t-il suite à une discussion avec faux sourcils). De même que son frère lui dispute les sentiments de Mamimi. (Vous me direz, mais il est amoureux de laquelle? Ben Haruko. Mais c'est un ado et les ado ça se cherche, donc Mamimi aussi. En tout cas assez pour qu'il se sente jaloux de son frère.)

    La perte du cerveau:
    Mais si souvenez vous! Kanchi fait une radio de la tête de Naota qui révèle que dans le choc avec Haruko (ou plutôt les chocs! 😂 ) il a perdu son cerveau! L'adolescence comme période ou les sentiments l'emporte sur la raison et où on apprend à conjuguer ses hormones nouvelles, ses sentiments nouveau ou pas et d'y inclure un peu de raison, souvent en vain!

    Il y a encore tant d'autres choses! Sa relation avec Haruko finalement met le point final à cette histoire. Il finit par lui avouer des sentiments qu'il a enfin réussi à reconnaitre. Pris dans ce tourbillon de sentiments contradictoire, entre haine (jalousie, incompréhension) et amour (pulsions, sentiments familiaux), envers son père, son frère, Ninamori, Mamori et Haruko, il aura du lutter de toutes ses forces pour finalement devenir adulte. Sa déclaration d'amour c'est bien plus qu'une déclaration, c'est la preuve qu'il accepte celui qu'il est. Qu'il accepte d'être un être sexué, et de devoir faire avec, car c'est la métaphore principale de FlCl selon moi. Et n'est ce pas ce contre quoi on doit se battre toute son adolescence et qui finit par nous définir comme adulte?

    Kaiser-Panda
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    Kaiser Panda le #274098

    La Furie au Curry : tres tres connu au bataillon du Seigneur KP… 😎

    L'ocean ne peut egalement pas contenir l'admiration que j'ai pour tes posts… o_O

    Sinon, je suis partisan de la theorie : le flic a de vrais sourcils, pas des faux (sinon, c'est moins rigolo).

    (Comment ca, mon post manque de profondeur ?)

    Baklael
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    Baklael le #274099

    Citation (Kaiser Panda @ 17/06/2009, 23:14)
    La Furie au Curry : tres tres connu au bataillon du Seigneur KP… 😎

    Oh, mais c'était évident que le Seigneur KP était familier avec la femme abeille, la nouvelle Nostradamus, Taro (mais il ne s'appelle pas Taro! Il s'appelle Naota, mais moi je l'appelle Takkun!), TV Walkman (mon dieu j'étais déjà bien chaud avec la scène du baiser + oreilles à cause d'une dingue en Vespa, mais quand cette blague est sortie j'en pleurais presque!!). D'ailleurs les membres de tous les autres bataillons ou presque connaissent. C'est juste que le 6e bataillon est étonnement composé de gens ne connaissant pas fle cle. Bizarre non?

    Citation
    L'ocean ne peut egalement pas contenir l'admiration que j'ai pour tes posts… o_O


    RRoooohhh….. Ça y est je suis tout rouge! Mais ça fait plaisir! J'avoue que je me suis donné un peu de mal sur celui ci. J'ai essayé d'organiser un peu tout ça. (je suis du genre brouillon à la base…) mais sur ce point j'ai encore du boulot. La prochaine fois je ferais un plan!!

    Citation
    Sinon, je suis partisan de la theorie : le flic a de vrais sourcils, pas des faux (sinon, c'est moins rigolo).


    hum… je vois ce serait une anomalie génétique qui fait que ses poils sont devenus très durs et forment tous ensembles un rectangle! Et même que comme Arlong quand il les perd ils repoussent, ce qui lui permet d'en offrir régulièrement! Mais oui! Mais oui!!

    Ou pas? 😌

    Citation
    (Comment ca, mon post manque de profondeur ?)


    Tu veux savoir ce qui est profond? La mer.

    *****

    Sinon, outre la métaphore de l'adolescence, Fuli Culi c'est aussi des références!

    Je pense que tout le monde à remarqué la référence à Lupin III, qui est très appuyé, entre le délire sur la couleur de la veste, la mention de “Monsieur Monkey”, ou simplement le visuel puisque le père de Naota est simplement habillé comme Lupin III.

    Eva évidemment est aussi mentionné. Le père de Naota aurait écrit une thése sur Eva dans sa jeunesse dixit Naota. Ou encore Initial D…

    Liste non exhaustive, si vous en avez d'autres…

    Shinji-Kun
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    Shinji-kun le #274100

    Remontage de topic. Page 11 ! J'ai dû aller le chercher celui-là. Parce que oui, à la faveur d'une commande, j'ai enfin vu les six OAV de FLCL.

    Je vais commencer par corriger certaines infos de Baklael (désolé 😉 ). L'animé date de 2000-2001 (d'après Wikipédia, 1999 d'après la boite du DVD) et Mamimi n'a pas 15 ans mais 17 ans (voir l'épisode 2 ou 3 ou des cartons nous donne l'âge des personnages).

    J'ai beaucoup apprécié cet animé totalement déjanté. Il rate toutefois la marche des grands animés à cause de deux problèmes que je vous évoquerai plus loin. Je ne vais pas vous réécrire le résumé ni vous présenter les personnages vu que Baklael l'a très bien fait.

    Le premier point positif de FLCL est le côté totalement déjanté. Tout se passe à 100 à l'heure. Les situations comiques s'enchaînent sans discontinuer. C'est rapide, parfois trop. J'ai eu du mal à suivre certains dialogues. Les différents protagonistes sont excellents (Yoshiyuki Sadamoto oblige), le dessin magnifique et l'animation superbe. Il n'y a rien à dire de ce côté là.

    Il m'est très difficile d'écrire un texte bien construit vu le caractère décousu de l'animé. Je vais donc plutôt soulever certains points, décrire des séquences ou des impressions.
    Baclael a déjà bien montré le caractère sexuel de l'animé. Je ne vais donc pas m'y attarder. Je ne serai pas aller aussi loin que lui mais pourquoi pas. Une autre symbolique (peut être elle aussi liée à l'adolescence) est le «sauveur extérieur ». En effet, les cornes se déclenchent uniquement pour exorciser un besoin d'une des filles. Que ce soient Mamimi ou Ninamori, elles cherchent toutes les deux à être sauvées. Elles ont leur blessures, leurs faiblesses, qu'elles veulent cacher à tout pris. C'est bien sûr très visible chez Mamimi, délinquante (quoi que…), pyromane et quelques penchants pour la kleptomanie, mais c'est aussi le cas de Ninamori. Or au pire moment, apparaissent les robots (prolongement des cornes) qui vont dans un combat épique régler les problèmes de l'adolescence. Cela m'a fait penser à Bakemonogatari et ses suites où les « démons » sont des personnifications des désirs des adolescentes et le héros cherchent à exorciser ces démons pour les sauver. On a un peu le même principe ici. Mais à la fin, elles devront se débrouiller seules (comme Mamimi qui part devenir photographe) afin de grandir.

    Sur le point technique, on pourrait rajouter la magnifique bande son de ses OAV. Les musiques sont puissantes, bien trouvées et elles s'intègrent parfaitement au ton général des épisodes.

    J'aborde maintenant les points qui m'ont déplu dans la série. Premièrement, le dernier épisode est beaucoup trop calme à mon goût. En essayant de mettre un embryon de scénarion (pour ne pas perdre le spectateur?), je trouve que l'on perd une partie de la symbolique de la série. C'est dommage. La pression retombe trop à la fin de l'animé.
    Le second point vient du héros. Durant 5 des 6 OAV, il est très bien. C'est une sorte de mix entre Shinji d'Evangelion et Renton d'Eureka Seven pour son côté adolescent blasé cherchant à fuir sa ville monotone. Mais dans le dernier épisode il devient un gros conna.. . Ça façon de largué Mamimi est assez horrible. Certes au début il s'agit plus de Mamimi qui cherche un substitut au grand frère de Naota et s’amuse avec lui. Mais à la fin de l'épisode 2 (ou 3), Naota dit clairement qu'il la protégera toute sa vie. On peut encore considérer ça comme de l'amour fraternel. Dans l'épisode 5 il dit clairement qu'il l'aime, qu'il veut qu'elle arrête de le prendre pour un substitut de son grand frère,… Faire naitre les sentiments de Mamimi (ou les transformer de l'attitude substitut du grand frère à l'amour) puis la larguer sans un mot, non seulement en tant que copine mais aussi en tant que bonne amie, est une attitude de …. bref.

    Voilà pourquoi je n'ai pas pu trouver que cet animé se range dans la catégorie des chefs d’œuvre. Bien qu'excellent tout du long, le dernier épisode m'a paru en deçà du reste de la série. Pour moi, grandir ce n'est pas abandonner cruellement certaines personnes pour en choisir d'autres.

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