voilà je commence ici ^^.
Lorsque j’avais neuf ans, et que je vivais dans un village au nord de Djibouti, je ne fréquentais pas grand monde. Du moins à cause de la langue. Et puis j’aimais bien être seul.
Quelques semaines plus tard, je remarquai la présence d’un singe maigre et hésitant dans ses pas. En fait, il voulait juste chercher à manger dans les poubelles d’une maison. Mais les propriétaires l’en empêchait en le chassant à coups de balais. A chaque fois que j’avais envie de me rapprocher de lui, il s’échappait. J’étais peiné…
Ce matin-là mes camarades de classe, en raison de ma nationalité différente, s’amusaient à me chaparder mes stylos, mes feuilles et les cachaient dans la forêt d’à côté. Le professeur était complice. Je me rends dans la forêt d’a côté, un paquet de pistaches dans la main. J’adore les pistaches^^
Je remarque un de mes cahiers placé haut dans un sycomore. (oui comme dans Pocahontas). Au bas de l’ arbre se trouve donc une échelle. Je me suis alors dit : ” Pour les besoins de l’histoire, ils auraient pu mieux la cacher” . Toujours est-il que je monte à l’échelle et j’y arrive. Je m’asseois sur une branche et je me propose de manger quelques pistaches. C’est alors qu’arrive Darwin. Le singe timide.
Saut à suivre jusqu’à moi allongé dans mon lit. Pleurant de honte, incossolable. Voulant déménager.
Saut à suivre jusqu”à ce que Darwin arrive donc à ma hauteur. Petits yeux discrets. Visage frêle, joues creusées par les rugissements intestinaux qui ne trouvent point écho. Pattes courtes et fines, élancées, le poil sauvage dissipé par une allure globale charmante et fragile. La seule chose que j’ai à disposition ce sont mes pistaches.
Saut à suivre jusqu’à il y a quinze jours et ma mère qui me dit: ” Chéri, tu es trop gentil, impose ton caractère !” .
Saut à suivre jusqu’à hier. chez Oumbalé. le commerçant. ” Ces pistaches sont les plus délicieuses que je possède. Et comme je sais que tu adores cela je t’en ai gardé”. Point commun à ces deux faits. Le sourire. Ma mère me sourit en me disant cela. Le commerçant aussi. Quand à moi je souris. Pour faire plaisir. Par bêtise.
Darwin s’approche donc de moi, sentant l’odeur de mes pistaches. que dois-je écouter? Les conseils de ma maman. L’egoisme amplement validé et affirmé par l’offre du commerçant? Je choisis l’egoisme^^
Je me débats donc contre moi-même et choisi de résister à Darwin.
Saut à suivre jusqu”à Darwin qui vient me voir. J’ai décidé d’en faire mon ami. Même si je n’irais plus fouiller là ou j’ai été fouillé. Sur et certain.
Je décide donc de ne pas donner une pistache à Darwin. Il le comprend très bien. Par les réticences de ma moue. Il s’agrippe alors à une branche située environ un mètre cinquante plus haut. Moi je scrute une pistache. La dernière du sachet. Le bras allongé vers le bas, la pistache au bout des doigts. Elle est franchement appétissante.
En une fraction de seconde j’entends un bruit. Un cri. Darwin tombe. Et moi avec. Ce que je n’ai pas remarqué c’est que lorsqu’il est tombé, ses fesses sont retombées sur ma pistache. Je vous laisse deviner la suite.
Mais je vous la raconte quand même.
Au sol, Darwin crie de douleur. moi j’ai mal au bras et aux jambes. Je pleure aussi. Mais pour ne pas alerter les écoliers, je me calme. Quand à Darwin il continue de hurler de douleur. Si j’avais su pourquoi et si j’avais été intelligent pour le laisser en plan et suivre les conseils de ma mère, l’affaire se serait mieux terminée.
Saut à suivre jusqu’à il y a trois jours. Le médecin me donne un thermomètre avec moi. Dès que j’ai un surplus de fièvre je peux ainsi le signaler.
Darwin se tient les fesses, écarte son anus et pousse des cris, et contracte son corps. la pistache est coincée là. Dans son trou de balle. Paniqué, je me dis que ce n’est pas possible. Là c’est trop. Un singe est tombé d’un branche pour atterir sur une pistache que je m’appretais à manger. Le tout, au niveau anal. Je ne comprends pas
Pour éviter d’attirer l’attention, je prends le thermomètre et je me mets à fouiller Darwin. A trouer un trou qui ne devrait pas l’être. Avec mon thermomètre. J’ai du mal. Trop tard ! Les autres élèves arrivent.
Darwin est à quatre pattes. moi j’ai la tête penchée au niveau de la pistache à scruter ce qui s’y passe. une main à l’intérieur. Pas le temps de me retirer. Ca glisse pas.
Sous les yeux stupéfaits et les rigolades de certains je donne un grand coup de pied et tout se dégage. Et je rentre chez moi en courant, les larmes aux yeux. Neuf ans et soupconné de tendance sexuelles anales zoophiliques. La Vie est belle il paraît…