Si vous avez raté la conférence très instructive de Moto Hagio, hier soir, au Centre Pompidou, vous aurez droit à une séance de rattrapage puisque rappelons que cette grande dame du manga sera aussi présente au Salon du livre au mois de mars prochain. Mais ce n’est pas tout : dans un entretien qu’elle nous a accordé ce matin et que vous pourrez lire dans un prochain numéro d’AnimeLand, elle nous a appris qu’elle viendra également à Japan Expo au mois de juillet. A cette occasion, elle proposera à la vente une histoire auto-publiée dans un dôjinshi.
Ce sera la première fois que Moto Hagio sera traduite en français. En effet, cette grande auteur qui a publié plus de 200 récits au Japon reste curieusement totalement inédite chez nous. Espérons que ses nombreux déplacements dans notre pays susciteront un intérêt chez les éditeurs.
Moto Hagio a également tenu hier après-midi un atelier au Centre Pompidou au cours duquel 80 personnes ont eu la chance de suivre ses conseils. Le travail consistait à réaliser une page de garde d’un manga, en se basant sur l’une de ses histoires : 11-nin iru ! (The were eleven).
Prochaine auteur à ne pas rater dans le cadre de Planète Manga ! : Keiko Takemiya, le samedi 3 mars.
Source : Moto Hagio pour AnimeLand
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Peut-être chez un éditeur indépendant, en effet. Peut-être grâce aux lecteurs/lectrices de Boy's Love, genre dans lequel elle s'est illustré (et pas qu'un peu).
En tout cas, je considère que Keiko Takemiya et elle sont les grandes absentes du marché français.
Je ne suis pas tout à fait d'accord : il y a tellement de titres inattendus qui sont sortis en France comme Shin Chan et même Doraemon ! Moto Hagio peut trouver sa place chez un éditeur qui saura travailler ce genre de choses. Cornelius l'a bien fait avec des œuvres de Mizuki, par exemple, alors qu l'auteur était loin d'être connu en France. Mais c'est vrai que ca ne sera jamais grand public.
Soyons sérieux 30 secondes : si Moto Hagio n'est proposé par aucun éditeur français, c'est qu'il est convenu que, quelque soit sa qualité, un shôjo (ou assimilé) des années 70 n'a aucune chance de fonctionner en France. Même Riyoko Ikeda s'est planté, malgré le succès de Lady Oscar à la télévision ; alors une artiste comme Moto Hagio qui n'a pas eu les honneurs d'une adaptation animée diffusée en France, c'est mort de chez mort. Les éditeurs sont logiques : là, nous parlons d'un échec annoncé.
Je dis ça alors que j'adore cette auteur et cette période du shôjo. Mais pour les curieux, mieux vaut se tourner vers l'import US (ou le site de Matt Thorn pour la découvrir).
Bon, au moins avec ça on peut oser espérer qu'elle soit publiée en France…
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