Il existe de nombreuses adaptations de Pinocchio, personnage né sous la plume de l’Italien Carlo Collodi au XIXe siècle. Bien sûr, on connaît tous celle de Walt Disney réalisée en 1940, mais dans les années 1970, les Japonais ont aussi produit deux séries TV (une chez Tatsunoko, une autre chez Nippon Animation) tandis qu’en 2004, un film en 3D-CGI proposait une version futuriste (Pinocchio 3000). Cette fois, c’est un réalisateur italien, Enzo D’Alò, qui visite le conte à sa façon, un peu comme un retour aux sources.
Enzo D’Alò a déjà signé plusieurs longs métrages, dont quelques-uns ont eu la chance de sortir au cinéma en France comme La Mouette et le Chat ou Opopomoz. Cet artisan de l’animation propose un film “à l’ancienne” : le rendu de l’animation est en 2D traditionnelle où l’on perçoit le trait du crayon, tant sur les décors que sur les personnages.
Bien sûr, on connaît tous l’histoire : un menuisier a fabriqué une marionnette qui prend vie et se comporte comme l’enfant qu’il n’a jamais eu. Mais Pinocchio est un farceur et multiplie les bêtises. Il ne voit même pas qu’il déçoit celui qui l’a créé…
Enzo D’Alò parvient à nous raconter cette histoire différemment de celle qu’on connaît (notamment par Disney). Et si Pinocchio s’adresse quand même aux enfants, le film aborde avec subtilité certains thèmes adultes comme les relations père et fils.
A découvrir à partir d’aujourd’hui dans les salles (Gebeka Films).
Pas de commentaire
J'ai toujours préféré le conte d'origine à l'adaptation Walt Disney, beaucoup moins sombre et plus accessible aux enfants (et pourtant, le conte s'adresse bel et bien aux enfants puisque Carlo Collodi leur parle régulièrement au travers du livre). La satire politique est également absente (alors que fréquente dans l'oeuvre d'origine). Si ce film est plus fidèle au roman, il m'intéresse d'autant plus !
Une remarque : on présente toujours Gepetto comme un menuisier, mais ce n'est pas le cas chez Collodi : Gepetto est un pauvre hère qui vit dans une chambre avec très peu de meubles et qui sait un peu tailler le bois. D'où d'ailleurs ce chapitre poignant où Pinocchio se retrouve seul après que Gepetto ait été emmené par la police et cherche désespérément à manger.
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