Par la voix de Madame Maud de Boer-Buquicchio, l’ONU a appelé les pays d’Asie de l’Est à interdire certains contenus dans des dessins animés et bandes-dessinées.
« Lorsqu’on en arrive précisément à du contenu pédopornographique extrême, les manga devraient être interdits » a déclaré Boer-Buquicchio, estimant qu’il fallait “trouver un juste équilibre“.
Le contenu du manga a toujours suscité la controverse. Trop violent, stupide ou parfois de mauvais goût selon les observateurs peu habitués, le manga reste inévitablement lié à l’appareil législatif de l’archipel. Pourtant, les manga n’ont pas intégré la réforme concernant la détention de vidéos ou photos d’enfants maltraités. En effet, le contrôle de la production apparaissait comme une violation de la liberté d’expression.
“Le marché manga est très lucratif, rappelle Maud de Boer Buquicchio, mais cette mode ( la présence de la pédopornographie ndlr) semble être répandue et acceptée. C’est inquiétant“.
Au cœur du débat, vous l’aurez compris, les codes graphiques du manga, avec l’ambiguïté de ces visages juvéniles. Mais, comme le rappelle Shihoko Fujiwara, directrice de Lighthouse, une association contre la pédopornographie, la manière de définir le sujet est très révélatrice : “quelque soit le niveau de nudité, tant que l’enfant ne dévoile pas son sexe ou une partie intime, il ne s’agit pas de pédopornographie. J’ai le sentiment que la marchandisation du sexe chez les jeunes est une tendance qui est malheureusement propre au Japon…“.
Source : L’Express Vidéo
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