A l’image d’Albator, Maetel est une figure tutélaire de l’univers SF mis en place par Leiji Matsumoto. Une icône futuriste née… il y a quarante ans !
Sur Terre, il y a l’Orient-Express, et les autres trains. Se basant sur ce principe, le mangaka Leiji Matsumoto imagine une locomotive spatiale de renom, le Galaxy Express 999. Un train qui ne s’arrêterait qu’une fois chaque année sur notre planète, simple étape d’un trajet galactique mémorable pour tous ses voyageurs. On s’en doute, les billets sont hors de prix. Comment le jeune Tetsuo, fauché comme les blés, pourra-t-il entrer à son bord pour se rendre sur la planète qui lui permettra de faire renaître sa mère dans un corps robotisé ? Sa rencontre avec la douce et généreuse Maetel, longiligne femme blonde à la capeline noire, va tout bouleverser…
Pièce cruciale du multivers de Leiji Matsumoto, Galaxy Express 999 commence son odyssée en manga en 1977, avant d’être adapté en série TV de 113 épisodes l’an suivant, diffusée en parallèle d’Albator ! Les aventures poétiques et cruelles de Tetsuo et Maetel se déclinent sur grand écran pendant la même période, avec deux longs métrages réalisés par Rintaro en 1979 et 1981. Inoxydable, son succès se prolonge avec des OAV jubilé en 1998 (pour les 20 ans de la série) et 2000 (pour entrer dans le nouveau millénaire). L’héroïne de la saga donnera même son nom à la dernière production en date (2004), Space Symphony Maetel, série de 13 épisodes.
Version démilitarisée des aventures d’Albator et Emeraldas, Galaxy Express 999 a fait découvrir la poésie de Leiji Matsumoto à un autre public, plus féminin, qui a pu s’identifier à Maetel, héroïne tragique au passé tourmenté. Voilà maintenant douze ans que nous n’avons pas eu de nouvelles du train de l’espace, mais il n’est certainement pas à l’arrêt. Après le succès du film en images de synthèse Albator de Shinji Aramaki, on peut s’attendre à voir réapparaître le Galaxy Express en 3D…
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