Il était littéralement le roi de la J-Pop à la fin du siècle dernier. Si un premier scandale a mis un coup d’arrêt à sa carrière, le suivant, tout récent, vient de forcer Tetsuya Komuro à abandonner définitivement ses claviers.
« Get wild and tough ! ». En 1987, le générique de fin de City Hunter tourne en boucle dans les radios et les karaoke. Le groupe TM Network, fondé en 1984 par Tetsuya Komuro, atteint la consécration ! Le compositeur, qui s’était déjà fait remarquer avec la bande originale de Vampire Hunter D, devient la poule aux œufs d’or de l’industrie musicale : de Globe à Namie Amuro, tous les artistes en vogue se l’arrachent dans les années 90. En cumulant toutes ses compositions, Komuro a vendu pas moins de 42 millions de disques… et environ quatre fois plus pour les morceaux qu’il a produit !
Rien d’étonnant à ce que le pays parle de « Komuro Boom » pour décrire les années 90. L’artiste enchaîne les collaborations (il fonde le duo V2 avec Yoshiki en 1991 et co-signe l’hymne de la coupe du monde de football 1998 avec Jean-Michel Jarre) sans pour autant oublier l’animation, media qui lui a permis de percer (bande originale du film Street Figher II en 1994). Les années 2000 confirment son statut de grand manitou de la J-Pop, jusqu’au premier scandale en 2008.
Tetsuya Komuro est alors inculpé de fraude pour avoir revendu des chansons qu’il avait déjà cédées à une autre société musicale pour un montant de 500 millions de yens (4 millions d’euros). Après avoir plaidé coupable, il fait profil bas chez avex, où il signe notamment l’album Love Songs d’Ayumi Hamasaki. Tout semblait oublié en 2018, quand l’artiste est épinglé par un tabloïd pour une relation extra-conjugale. Touché en plein cœur, Tetsuya Komuro qui fêtera ses soixante ans en novembre, a déclaré prendre sa retraite définitive… Une triste fin pour cette étoile filante, dont la traînée illumine encore aujourd’hui le ciel de la pop japonaise.
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