Souvent présenté comme le champion de la romance, Masakazu Katsura reste avant tout passionné par la science-fiction et l’humour. Deux piliers essentiels pour sa comédie déjantée DNA² qui fête ses 25 ans.
Dans le futur, la surpopulation sera le problème majeur de l’humanité, limitant les couples à un enfant maximum. La faute au gène « Mega Playboy », dont les porteurs ont une telle attraction sexuelle qu’ils engendrent cent enfants, futurs tombeurs en puissance à leur tour. En remontant l’arbre généalogique, le « Mega Playboy » original a été retrouvé : Junta Momonari. L’agent spéciale Karin Aoi est alors envoyée dans le passé avec une arme spéciale pour modifier l’ADN de l’adolescent et empêcher la catastrophe. Pourtant, quand Karin lui met la main dessus, elle découvre un lycéen qui vomit à la vue des moindres courbes féminines !
Le point de départ fantastique de Video Girl Ai (une jeune fille issue d’une vidéocassette) avait rapidement été occulté par ses triangles voire quadrilatères amoureux. Pourtant, la science-fiction fait partie intégrante du style de Masakazu Katsura, comme le rappelle son premier succès, Wingman. En 1993, le mangaka reprend donc ses marottes (notamment les voyages temporels) pour une comédie aussi absurde que sexy, histoire d’évacuer la tension accumulée sur Video Girl Ai et ses nombreuses contraintes (venant de l’éditeur comme des lecteurs).
On pourrait même voir un parallèle entre son arrivée à saturation et son héros vomissant à proximité d’une fille dévêtue. Pourtant, c’est un autre rapprochement qu’on fait les lecteurs du Jump, accusant Katsura d’avoir plagié Toriyama pour la coupe de cheveux blonde « saiyanesque » de Junta… alors que l’auteur de Dragon Ball lui-même a recommandé cette astuce graphique à son ami ! Terminé en cinq tomes (et en 12 épisodes pour la série animée en 1994), DNA² déroule à toute allure sa trame absurde sans aucune autre ambition que défouler son auteur. Ce qui explique peut-être pourquoi sa lecture reste aussi réjouissante, un quart de siècle plus tard.
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