Révélé en 1999 avec BLAME !, Tsutomu Nihei construit depuis vingt ans une œuvre unique à l’échelle du manga… et de la BD. Pour preuve, le dessinateur sera un des invités vedettes du prochain festival d’Angoulême.
Architecte de formation, Tsutomu Nihei rêvait d’une carrière américaine… qui n’a jamais démarré. Rentré au Japon, il se tourne vers le dessin et publie à 25 ans son premier one-shot aux éditions Kodansha. Quatre ans plus tard, BLAME ! devient une série à part entière, où transparaissent les racines urbanistes de l’artiste : à travers une gigantesque structure, le mutique Killy erre en quête d’un terminal génétique, malgré les adversaires robotisés sur son chemin…
Cryptiques et surchargées de noir à ses débuts, les séries de Nihei gagnent peu à peu en clarté, aussi bien dans leur construction scénaristique que dans leur aspect graphique. Knights of Sidonia joue ainsi avant tout sur l’épure en 2009, ce qui lui vaudra d’être adapté en série animée 3D par le studio Polygon Pictures pour Netflix, tout comme Blame ! diffusé l’an dernier. Prévue en octobre en France, sa nouvelle série Aposimz confirme la nouvelle direction prise par le mangaka…
Malgré cette constante évolution durant vingt ans, et la diversité des ambiances proposées par ses mangas (l’action pure de Biomega, le gore d’Abara, le space opera Knights of Sidonia), l’œuvre de Nihei reste d’une rare cohérence – chaque titre est lié à un autre ! L’exposition et les masterclasses prévues au festival d’Angoulême 2019 seront peut-être l’occasion pour l’auteur d’en dévoiler les clefs de lecture aux fans français !
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