Il y a vingt ans, débutait une modeste comédie romantique inspirée d’un conte traditionnel… qui allait façonner le marché du manga actuel au Japon !
Keitarô Urashima s’accroche encore à sa promesse d’enfance : tant pis s’il a oublié le nom et le visage de la fillette avec qui il s’est juré d’entrer à Todai, la plus prestigieuse université du Japon, il le fera ! Deux échecs plus tard, expulsé du domicile familial, l’étudiant raté et maladroit se réfugie chez sa tante, propriétaire d’une pension… pour filles ! Malgré ses incessantes gaffes, Keitarô se rapprochera peu à peu des jeunes demoiselles aux caractères variés, et particulièrement de l’irascible Naru Narusegawa…
Apparu sous la plume de Rumiko Takahashi (Ranma ½) et grâce au marché des OAV (Tenchi Muyo), le harem manga prend sa forme contemporaine avec Love Hina. L’héroïne Naru est ainsi l’aïeule des tsundere du 21e siècle, et ses colocataires s’inscrivent également dans les clichés tant psychologiques (la timide, l’exubérante, la sournoise…) que physiques (de la prépubère à la surpulmonée). Ni le mangaka ni ses lecteurs ne sont dupes, et Ken Akamatsu part dans les délires les plus absurdes pour justifier son fan service !
D’octobre 1998 à 2001, les 14 tomes de Love Hina boosteront les ventes du Shônen Magazine de Kodansha avant d’atteindre un succès international grâce à la série animée de 25 épisodes. Après s’être inspiré de la légende de Tarô Urashima, Ken Akamatsu ira piocher dans l’univers de Harry Potter pour son succès suivant, Negima. En parallèle, surgissent de nombreux projets surfant sur le harem manga pour virer jusqu’au moe, grosse part du marché actuel. Pourtant, en vingt ans, rares seront ceux à avoir retrouvé la complicité et la douce folie qui font le sel de Love Hina…
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