#TBT : Ninku

Parmi les pionniers du manga en France, c’est celui que tout le monde a oublié. Pourtant, 25 ans après ses débuts, Ninku reste un modèle du shônen qui dépasse bien des titres contemporains !

Art martial ancestral, le Ninku fusionne les techniques du ninjustu et du kung-fu. La puissance de ces experts était telle qu’ils devinrent la cible d’un empire démoniaque. Afin de s’en prévenir fut fondée une brigade spéciale divisée en douze sections, une par signe zodiacal chinois. Hélas, son démantèlement signera la victoire de l’Empire, qui pervertira l’art du Ninku pour ses sombres desseins… Trois ans plus tard, l’ex-capitaine de la première section, Fûsuke, part en quête de ses anciens frères d’armes pour affronter ce nouvel Empire Ninku.

En 1993, Dragon Ball approche de sa conclusion avec des combats d’une intensité sans pareille avec un Goku bodybuildé bien loin de l’espiègle enfant-singe des débuts. Kôji Kiriyama reprend ce concept originel en faisant du héros de Ninku un gringalet haut comme trois pommes à la langue pendante et au regard vide. Histoire d’accentuer son ridicule, Fûsuke est accompagné dans son périple par Hiroyuki, un pingouin… pétomane ! Mais ne vous fiez pas aux apparences, sa puissance de combat est digne de tout héros du Shônen Jump !

La courte durée du manga, 9 tomes, reflète mal son succès au Japon : six ans avant de publier Naruto, Masashi Kishimoto, encore étudiant, recopie fébrilement certaines scènes de Ninku pour s’améliorer ! Pour le comprendre, il faut se tourner vers ses adaptations animées par Noriyuki Abe avant son travail sur GTO et Bleach : en plein cœur de la série de 55 épisodes au générique inoubliable, il aura dû réaliser un film de 25 minutes en 1995 ! Fugace, Ninku s’était pourtant inscrit dans l’esprit des jeunes Japonais : dix ans plus tard, ils découvriront le second arc de la série dans le pendant seinen du magazine, Ultra Jump. Si les retrouvailles ont été plus que réussies (11 tomes entre 2005 et 2011), on attend toujours une adaptation animée…